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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0455

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^jO recherches sur les bas-reliefs

Les lions des quatre zodiaques Égyptiens sont représentes dans la même situa-
tion, c'est-à-dire, debout et regardant Je couchant.

Nota. Les douze signes du zodiaque étant très-faciles à reconnoitre, nous nous
y arrêterons moins qu'aux constellations extrazodiacales.

§. 2. l'hydre.

Le lion du zodiaque circulaire est monte sur un grand serpent situé absolument
comme l'hydre de nos sphères.

Dans le grand zodiaque de Denderah , il y a un serpent analogue, mais dont
la tête n'est point dessinée : on voit , en outre , derrière le lion , et au milieu
d'un parallélogramme, un grand serpent replie sur lui-même.

Le petit zodiaque d'Esné offre une représentation semblable.

En avant de la vierge du grand zodiaque d'Esné, est une espèce de sphinx à
corps de lion et à tête de femme , dont l'attitude est la même que celle du lion,
et au-dessous duquel sont deux serpens.

Les serpens que l'on voit ainsi aux environs et particulièrement au-dessous
du lion dans tous les zodiaques, rappellent naturellement l'hydre; mais cette
constellation est sur-tout parfaitement reconnoissable sur le planisphère circulaire:
s'il restoit encore quelques doutes à ce sujet, ce que nous dirons des constellations
du corbeau et de la coupe, les leveroit entièrement.

On a pris l'hydre pour une image du Nil, parce que la tête de cette constella-
tion se levoit avec le soleil, au moment de l'accroissement des eaux de ce fleuve,
et sa queue avec la dernière partie du signe de la vierge, dont le le\er cosmique
avoit lieu vers l'époque de la retraite des eaux. Cette correspondance n'a existé
que pendant les siècles où le solstice avoit rétrograde jusque vers les premiers
degrés de la constellation du lion, époque présumée de la construction des
temples de Denderah ; elle n'avoit pas lieu lorsque le solstice n'étoit pas encore
aussi avancé dans le lion, c'est-à-dire, lors de l'érection du temple d'Esné : c'est
pour cela, sans doute, que l'hydre n'y est pas aussi bien caractérisée; ce sont
seulement des serpens. Il est évident qu'à Denderah l'idée première n'avoit pas
été totalement abandonnée, mais seulement modifiée. Cette idée première est
celle de serpens monstrueux réunis au signe du lion.

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LE CORBEAU.

On sait que l'hydre est une constellation fort étendue, au-dessus de laquelle
sont deux autres astérismes, indépendamment du lion; savoir, la coupe et le
corbeau.

Le corbeau semble becqueter la queue de l'hydre. Suivant Théon (i), il indique
par sa couleur noire la terre d'Égypte lorsque le Nil se retire.

Or on remarque sur le zodiaque circulaire , en arrière du lion , et au-dessus
de l'extrémité de la queue de l'hydre, un oiseau dont la forme ne diffère pas de
celle du corbeau.

(i) Theon. Scholia in Arati Phœnomena, tom. I, pag. 302, Lipsiœ, 1793.

n.
 
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