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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0603

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MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME MÉTRIQUE

pour développer les forées physiques Je l'homme, on emprunta la mesure du stade
géographique pour donner une étendue déterminée au terrain ou ces jeux dévoient
se célébrer; alors on eut des termes fixes de comparaison, soit dans la course à
pied, soit dans celle de cheval ou de char. On doubla, on quadrupla même la
grandeur du stade de mesure ; de là le diaule et Xhippicon. Remarque/ que les trois
noms de stade, de diaule, d'hippicon, sont communs aux mesures et aux cirques
ou hippodromes; or il suifit de voir un même nom donne à la carrière des jeux
et à l'intervalle itinéraire, pour penser que celui-ci est la première origine de
celle-là. Il répugnerait à la raison de supposer que Ion eût puisé les mesures,
objet si important pour l'économie civile, dans l'étendue variable et arbitraire de
la course d'un athlète.

Avant qu'on ait établi un type constant pour le stade, on a eu probablement
une mesure usuelle,formée d un certain nombre de pas et de piedà humains. Nous
ignorons entièrement quelle fut la longueur ou la proportion de cette mesure.
Mais, à l'époque ou Ion institua un système régulier, tel que celui de l'Egypte,
par exemple, il n'est point probable que Ion ait conservé la valeur absolue ou
relative du stade primitif ; il est bien plus vraisemblable qu'on assujettit l'une et
l'autre au plan de I institution métrique. Ce qui est certain, cest que nous voyons
par-tout le stade renfermer un nombre sexagésimal de pieds. C'est une opinion
reçue, que tous les stades se divisoient en 600 pieds (1) ; ce nombre prouve
que le stade est une mesure systématique. Rien, dans la nature, ne donne le mo-
dèle de cette division sexagésimale ; mais ce qui est palpable, c'est qu'elle est
commode pour le calcul. Il est donc raisonnable de croire qu'elle a été imaginée
par ce motif. C'est Plutarque qui assure, d'après Pythagore, que tous les stades
sont de 600 pieds : ce fait curieux, que rapporte Aulu-Gelle, demande une expli-
cation (2) ; ici je me bornerai à dire qu'il s'agit des stades itinéraires, et non des
stades des jeux.

C'est donc une erreur que de vouloir déduire le stade et la mesure géogra-
phique, de la longueur d'une course d'homme ou de cheval : ce qui le prouve
d'ailleurs, c'est la différence d'étendue entre les divers cirques et hippodromes
existans. Selon Wheler (3), le stade d'Hérode Atticus à Athènes a 630 pieds
Anglais ; celui de Laodicée en a 729. Suivant Fréret, ce stade de Laodicée prouv e
que les stades d'Asie sont plus longs que ceux de la Grèce : mais il faut toujours
distinguer la mesure itinéraire, de la longueur du cirque ; et c'est ce qu'on n'a pas
fait. Celle-ci pouvoit varier beaucoup sans influer sur la grandeur de la mesure. Il
ne faut donc pas croire qu'on a établi les stades d'après l'espace des cirques ou des
hippodromes, et qu'on puisse, de ceux-ci, déduire la valeur des premiers ; mais,
au contraire, on doit penser que les stades ont servi à mesurer la carrière des jeux.

Les stades des jeux et les stades itinéraires dérivent également de l'Egypte.
Quand Strabon définit un temple Egyptien pour en donner le type, il décrit

(1) On donnoit cependant au stade Pythique 1000 pieds (3) II paroît que VVhelcr a en vue le même monument
d'étendue; je parlerai plus loin de cette division en que celui qui, dans les Antiquités d'Athènes par Stuart,
1000 parties. Voyez ci-dessous, J. 11, est appelé stadium Panathenaïcum.

(2) Voyez ci-dessous, pag. 601.
 
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