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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0738

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DES ANCIENS EGYPTIENS.

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iediatenir-

:-v; à -~, distance fort exacte (i), la même que celle qu'avoit trouvée Hipparque;

mais il ne rapporte pas 1 évaluation de ce dernier. Il est donc très-vraisemblable
qu'il dissimuloit à dessein et la méthode et les résultats d'Hipparque. De ce fait
i \ on pourroit induire aisément que Ptoiémée en a agi de même à l'égard des obser-

-? vations propres aux anciens Égyptiens. Les collèges d'Égypte n'existoient plus, et

e , il étoit facile de s'approprier tous leurs travaux et leurs découvertes. Si Ptoiémée

cite les Chaldéens avec une sorte d'affectation, c'est une raison de plus pour faire
jon ^ voir qu'il agissoit dans ce dessein.

D'un autre côté, les ouvrages d'Hipparque ne sont point arrivés jusqu'à nous.
C'est principalement par Ptoiémée que nous connoissons ses travaux; c'est-à-dire,
par un homme qui paroît avoir cherché à usurper la gloire de tous ses prédéces-
seurs, comme le titre seul de son livre semble le démontrer, MetBvi^fim Suvra^s,
Composition mathématique. Qui nous dit que, dans les ouvrages d'Hipparque, qui ont
malheureusement péri, ce grand astronome n'ait pas fait mention des observations
des Égyptiens î On a tiré du silence de Ptoiémée sur ceux-ci, des conséquences
qui ne peuvent avoir qu'une force négative ; mais peut-on raisonnablement allé-
guer le silence d'Hipparque, puisque celui-ci ne nous est connu que par des lam-
beaux, et puisque Ptoiémée, en le citant, étoit intéressé à jeter dans l'oubli tous
les autres astronomes! Et qu'on n'objecte point que Ptoiémée étoit Égyptien. Cet
iséesenitK auteur étoit bien né en Égypte, mais il étoit d'origine Grecque ; le système, la

; ; langue, les sciences de l'Egypte avoient péri bien long-temps avant qu'il parût,

s • . Son plan paroît manifeste, quand on réfléchit qu'il n'a point fait mention des dé-

couvertes attribuées à Thalès, à Pythagore, à Anaximandre, à Aristarque de Samos
- . . et à tant d'autres. C'est donc avec raison que d'habiles hommes ont considéré

comme un malheur plutôt que comme un avantage pour l'histoire de l'astrono-
mie, que Ptoiémée ait ainsi réuni dans un corps d'ouvrage tout ce qui avoit été
fait avant lui, ou plutôt ce qu'on savoit de son temps ; car l'existence de ce
recueil a contribué à la destruction des originaux. Quelque mérite qu'il y ait dans
le traité de Ptoiémée, quelqu'habile qu'il se soit montré dans ses ouvrages, la
conservation de son Almageste ne consolera jamais de la perte des écrits d'Hip-
parque et des astronomes antérieurs.

Ces réflexions s'appliquent naturellement à la connoissance de la précession des
équinoxes. Hipparque compara ses observations avec celles d'Aristylle et de Timo-
charis, pour s'assurer du mouvement des étoiles en longitude : c'est Ptoiémée qui
ré avoit donc 4:^ rapporte ce fait, reut-on en conclure avec certitude qu avant ces deux astronomes

milli^ i{ n'y avoit pas eu d'observations, et qu'Hipparque ne les avoit pas consultées !

n ignore, gk
mpé,etità
lence qu'il f
ndice enfe

Sans doute il y avoit de l'avantage à employer les plus anciennes ; mais il faudroit
avoir les traités d'Hipparque pour être assuré qu'il ne l'a pas fait, et le silence de
Ptoiémée ne prouve rien. Ce dernier lui-même observa à son tour, et trouva que,
depuis Hipparque, en 265 ans, les étoiles avoient avancé de 20 4o'. Il en conclut
que la précession est d'un degré par siècle, quantité beaucoup trop foible. Il cor-
rigea mal-à-propos Hipparque, bien plus exact que lui : car ce dernier avoit trouvé

(1) Elle répond à 84500 lieues environ.

Si»*1

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