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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0827

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8io

RECHERCHES SUR LES SCIENCES

I I .

Déplacement des Solstices. Année tropique ; Année astrale ; Année caniculaire.

Nous avons indique, clans cet article, les principaux élémens qui servoient aux
Égyptiens à régler l'ordre et la division des temps. Ces institutions eurent une
longue durée; mais elles portoient en elles-mêmes des causes qui dévoient les
altérer de plus en plus. La suite des observations lit connoître que le lever des
mêmes astres cessoit, après l'intervalle de plusieurs siècles, de correspondre aux
mêmes saisons. Les monumens qui subsistent aujourd'hui, montrent que les Égyp-
tiens avoient remarqué ce déplacement. Nous avons découvert des témoignages
évidens de cette ancienne observation, dans les sculptures du grand temple de
Tentyris. On connoît aujourd'hui la cause de ce changement de situation de la
sphère. Newton et les géomètres qui lui ont succédé, ont soumis à l'analyse
mathématique ce grand phénomène : ils ont clairement expliqué pourquoi l'in-
tervalle de temps qui sépare deux solstices d'été consécutifs, est un peu moindre
que le temps nécessaire pour ramener le soleil au point de I éciîptique d'où il
étoit parti. Le premier intervalle est [année naturelle ou tropique qui règle les
saisons ; le second est l'année sidérale.

On pourroit d'abord penser que cette dernière année est la même que l'année
caniculaire ou Isiaque des Egyptiens, parce que le premier lever de Sirius dépend
de la position du soleil par rapport à cette étoile : mais, en examinant cette ques-
tion, nous avons reconnu que l'année caniculaire a une valeur variable qui peut
s'écarter beaucoup de la durée de l'année sidérale. A ('époque ou Thèbes floris-
soit,et pour ce climat, la valeur de l'année canieulaire étoit plus grande que celle
de l'année tropique, et moindre que celle de 1 année sidérale : elle difîéroit extrême-
ment peu de trois cent soixante-cinq jours et un quart. Quant à l'année sidérale,
elle a une valeur fixe , qui a été mesurée par les modernes avec beaucoup de
précision, et qu'ils ont trouvée de 365 jours 6 heures 9 minutes 1 1 secondes et
demie. La durée de l'année tropique est sujette à des variations très-lentes et peu
étendues : elle est aujourd'hui de 365 jours 5 heures /[8 minutes 51 secondes;
et, 2500 ans avant l'ère chrétienne, elle étoit moindre d'environ 20 secondes.

Nous rappellerons plusieurs fois, dans le cours de nos recherches, les élémens
que l'on vient d'indiquer dans l'article précédent, et nous y ajouterons alors les
explications ou les preuves nécessaires à la discussion.

I 2.

Ouvrages qui traitent de la Sphère Egyptienne.

On ne peut citer aucun ouvrage où tous les élémens de la sphère Égyptienne
soient réunis et distinctement exposés. Pour remonter à l'origine de cette dis-
cussion , il faut consulter les traités chronologiques de Joseph Scaliger ( 1 ), du

(1) Joseph. Scaligeri De emendatione temporum. Ejusdem Canones isiigogici.

P. Pétau
 
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