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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0831

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8 I 4 RECHERCHES SUR LES SCIENCES

antérieure : il étoit nécessaire que ces peuples eussent remarqué et mesuré les
mouvemens des astres quelques siècles auparavant. Mais, vers les temps dont nous
parlons, on régla plus exactement le calendrier ; on établit l'année caniculaire et
Je cycle Sothique; on consacra l'usage de la période de sept jours; on donna aux
constellations zodiacales des noms nouveaux, ou l'on perfectionna ceux quelles
avoient d'abord reçus, en sorte qu'elles devinssent les signes manifestes des saisons.

La religion et le gouvernement civil empruntèrent de l'astronomie des con-
noissances élémentaires qui servirent à marquer les temps et se mêlèrent à tous
les élémens de la doctrine sacrée.

Nous ignorons si les Égyptiens ont acquis, par leurs propres observations, les
connoissances antérieures que suppose cette division du ciel, ou s'ils les ont reçues
des autres nations de l'Asie : le défaut de monumens ne permet point d'entre-
prendre cette discussion. Quoi qu'il en soit, on ne peut douter qu'ils n'aient
désigné les douze constellations de l'écliptique par des noms et des figures qui ont
-des rapports évidens avec le mouvement du soleil et les propriétés naturelles ou
agricoles du climat de l'Egypte. Cette opinion, que les anciens ont connue, et
■qui avoit été renouvelée par plusieurs modernes, est confirmée par les dernières
observations. Il suffit de considérer la série des constellations zodiacales qui,
pendant le cours d'une année, se montroient au-dessus de l'horizon de l'Egypte
vers le commencement de la nuit, pour reconnoitre que l'apparition de ces astres
annonçoit l'ordre des saisons.

1 j>-

Epoque de cette Institution.

Les rapports dont il s'agit ne subsistent plus aujourd'hui, et les constellations
de l'écliptique ont cessé d'être les signes naturels des saisons : mais cette corres-
pondance devient manifeste, si l'on suppose que le solstice d'été occupe le premier
degré du signe du lion; ce qui a eu lieu environ vingt-cinq siècles avant l'ère
chrétienne. Les sculptures astronomiques que l'on trouve aujourd'hui en Egypte
dans les temples et dans les hypogées, se rapportent, en général, à cette position
primitive de la sphère, et plusieurs d'entre elles indiquent les changemens sur-
venus quelques siècles après. Elles supposent toutes que l'on a placé les équinoxes
au commencement des signes du taureau et du scorpion, et les solstices au com-
mencement du lion et du verseau. La coïncidence des signes et des saisons se
rapporte aussi à l'époque où l'équinoxe vernal occupoit le signe de la balance.
Cette considération, purement rationnelle et propre à l'astronomie, ne s'applique
point à la chronologie civile; elle seroit, sous ce rapport, évidemment opposée
à tous les témoignages de l'histoire. Non-seulement elle n'est pas nécessaire pour
expliquer les antiquités Égyptiennes, mais elle ne pourroit se concilier avec les
monumens.
 
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