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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0939

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g g POPULATION COMPARU

révolutions des empires. Ce que le sol de l'Egypte a été autrefois, il l'est encore ;
Ja fertilité du pays, la salubrité de l'air, la fécondité des femmes, rien n'a changé
de ce qu'il n'est pas donné à l'homme de détruire; et, de même que, dans certaines
circonstances, les anciens habitans conjecturaient avec justesse pour un avenir
éloigné, nous pouvons, avec la même probabilité, remonter du présent dans le
passé. Nous consulterons donc l'état actuel de la contrée, la superficie du sol, le
nombre des lieux habites, la population connue de plusieurs villes et provinces, les
tables que l'Institut d'Egypte a rapportées, la proportion des sexes, la fécondité
extraordinaire des femmes, la production et la consommation du pays. Une seule
de ces données seroit insuffisante; combinées ensemble, elles formeront, sinon
un corps de preuves, dti moins une base admissible, et telle, qu'on puisse \
asseoir un calcul probable; car, il ne faut pas se le dissimuler, l'antique population
de l'Egypte est une des questions les plus épineuses qu on puisse se proposer dans le
vaste champ de l'histoire ancienne.

Si nous trouvons de l'accord dans les résultats obtenus partiellement, nous nous
arrêterons à un terme moyen , dans lequel les erreurs serom balancées et atténuées,
comme il arrive dans tous les résultats tirés de I expérience (et il doit être permis
d'adopter en érudition, ou, si l'on veut, en économie politique, un moyen admis
même dans les sciences exactes); nous pourrons ensuite comparer ce résultat aux
données imparfaites des auteurs. Si non- axions suivi la méthode contraire, nous
aurions couru le risque de tomber dans de graves e rreurs, ou de suivre une fausse
route; tant est grande l'incertitude ou même Iopposition do témoignages sur fa
question dont il s'agit.

ARTICLE PREMIER.

Superficie de VËgypn.

Il faut d'abord se rendre un compte exact de l'étendue réelle du pays; cette re-
cherche est fondamentale, et l'on n'est pas libre de se contenter d'approximations,
quand on a le moyen de s'établir sur un fondement solide et hors de toute attaque.
Elle est dans la grande carte topographique, fruit des travaux de plus de cinquante
ingénieurs ou officiers instruits, et à laquelle je m'honore d'avoir pris quelque part.
En songeant à l'utilité qu'elle aura un jour, non-seulement pour les recherches his-
toriques, mais pour l'état futur de cette contrée, et des relations que l'Europe, la
France sur-tout, doit continuer d'entretenir avec elle, les voyageurs oublient aisé-
ment les fatigues et les périls qu'il leur a fallu braver pour en recueillir les matériaux;
qu'on me pardonne ce souvenir, puisqu'il s'agit du grand intérêt de la civilisation
et de l'avantage de la patrie.

Hérodote (i) nous apprend que les habitans deMaréa, désirant se soustraire à la
domination Egyptienne, consultèrent l'oracle d'Ammon. La réponse fut que les
pays qui étoient arrosés par l'inondation des eaux du Nil, appartenoient à l'Egypte.

(0 Lib. ii, cap. 18.
 
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