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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#1086

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celui qui se plaçoit sur la calasiris, ou tunique de lin , étoit de laine; mais cette laine étoit
blanche. Ainsi donc, à ia rigueur, on ne peut dire que la tunique de Saqqârah a été
portée par un Égyptien, car elle est jaune.

Il est cependant possible qu'elle doive cette teinte jaune à sa vétusté, ou que cette
couleur fût la marque distinctive de quelque dignité. Hérodote n'ayant parlé que des
Égyptiens en général, cette dernière supposition n'est pas invraisemblable.

Enfin ce que l'on doit conclure avec certitude du texte d'Hérodote , c'est que la tunique
de Saqqârah n'a point été transportée dans les souterrains avec un cadavre qu'elle auroit
enveloppé, puisque la matière animale dont elle est faite l'eût rigoureusement empêchée
de faire partie de l'appareil des sépultures. Donc, ou ces souterrains n'ont point été des-
tinés à servir de tombeaux, ou , si telle fut leur destination (ce qui est certain) , la tunique
y a été cachée avec d'autres effets dans un temps de guerre et de dévastation.

Pour résumer nos conjectures, nous dirons :

î .° Que la tunique trouvée dans les souterrains de Saqqârah paroît avoir été tissue
au plus tôt dans un siècle postérieur à Cambyse, c'est-à-dire, environ quatre siècles avant
que l'Egypte ait fait partie de l'empire Romain, mais au plus tard avant le quatrième
siècle de l'ère vulgaire ;

2.0 Qu'elle n'a pu appartenir à un prêtre ni à une femme;

3.0 Que celui qui la portoit étoit de ia classe commune des Égyptiens, si c'est à sa
vétusté qu'il faut attribuer la couleur jaunâtre de l'étoffe, mais qu'il occupoit un rang
distingué, si la tunique a été ainsi teinte à dessein;

4.0 Enfin qu'elle n'a point été déposée avec un cadavre dans les grottes de Saqqârah,
ces souterrains ayant servi de tombeaux, parce qu'il répugnoit aux Égyptiens d'être
ensevelis dans des tissus de laine; mais que, dans ce cas, elle y aura été portée avec
d'autres richesses que l'on vouloit soustraire à des ennemis.

C'est à ce court exposé que se réduit notre travail. Loin de blâmer notre réserve et
notre brièveté, on nous en saura peut-être quelque gré, si l'on se rappelle combien les
fictions et les systèmes ont d'attraits pour la plupart des hommes.

L'Institut connoît trop le prix des antiquités Egyptiennes dont le général Reynier lui
a fait don, pour qu'il soit nécessaire de proposer ici de lui adresser des remercîmens avec
une copie du rapport; mais nous lui proposons de donner à la Commission qui recueille
et publie les observations et les découvertes faites en Egypte par nos compatriotes, com-
munication de ce rapport, afin qu'il complète son précieux recueil.

Signé a la minute, Berthollet, Monge, Gossellin, Poirier, Ameilhon, Moitte ,

Gibelin, et Mongez, rapporteur.

L'Académie approuve le rapport et en adopte les conclusions.
 
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