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IlCE
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nco^e est-
routes
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incienne g
exPéciiti0riS(
Poi
différens
Egypte
:riptions é
etoics
2ncore des pf,
es Las-reliefs |,:
lîlens de fanci
nautique à
règne et par"?
rent dans F0&
:nt toute lai:
', dans les pot
eaucoup cont
uter : d'aillée
mens non poi
>ilure, même §
:>ient extrêmes;
, comme oui
ous venons h
ions comntf
isages et les i
ties :
nous'
aspe ) appo^
nccsquef^
)rtancei«
tièrementnél
histoire
nous»
DE LA MER ROUGE.
toute l'importance de sa conquête sous les rapports du commerce. Frappe des
avantages qu'ofïroit cette situation unique dans le monde, il avoit formé le
projet de faire de l'Egypte le centre de son gouvernement; et lui-même jeta les
fondemens du grand commerce qui s'y fit par la suite, en bâtissant Alexandrie
pour l'abord des vaisseaux de la Méditerranée (i).
Du côté de la mer Rouge, la ville d'Héroopolis étoit alors, et, à ce qu'il semble,
déjà depuis long-temps, l'unique entrepôt du commerce : aussi le bras principal de
cette mer prit-il le nom de golfe Héroopolitiqiie, comme dans la suite il prit celui
de golfe de Qpl^pnm, et enfin celui de golfe de Sue^, en raison des villes qui suc-
cédèrent à Héroopolis, sinon dans sa position géographique, du moins dans sa
destination par rapport au commerce.
La position d'Héroopolis est devenue l'un des faits les plus obscurs de la géo-
graphie ancienne. Cependant c'est l'un des plus importans; car beaucoup d'autres
positions se trouvent liées à celle-là.
Au lieu de placer cette ville sur les bords An golfe Héroopolitique, d'Anville (2)
crut devoir l'en séparer et la rejeter de dix-huit lieues dans l'intérieur de l'isthme;
position fort extraordinaire pour une ville dont le golfe avoit tiré son nom, et
que les anciens citent comme marquant d'une manière précise son extrémité : mais
l'autorité de d'Anville a fait passer par-dessus les difficultés, et l'on s'est persuadé
d'ailleurs que l'on pouvoit concilier son opinion avec les témoignages opposés de
l'antiquité, à l'aide d'une hypothèse ingénieuse, dont lui-même avoit fourni la
première idée.
La mer Rouge, dit-on, beaucoup plus avancée autrefois vers le nord, recouvroit
tout l'espace qui la sépare aujourd'hui d'un grand bassin situé dans l'intérieur de
l'isthme. Ainsi elle communiquent avec ce bassin, dont l'extrémité septentrionale
étoit alors l'extrémité même du golfe ; et voilà comment elle se trouvoit assez voi-
sine du point où d'Anville reporte Héroopolis. Cette hypothèse a quelque chose
de spécieux; mais elle n'est guère fondée, comme on le verra dans les trois cha-
pitres suivans, où j'examinerai toutes les questions qui ont rapport à l'ancien état
de l'isthme.
Je ferai remarquer dès à présent qu'elle a quelque rapport avec une autre
opinion bien antérieure, qui admettoit une ancienne communication de la mer
Rouge avec la Méditerranée. Je ne rejette pas d'une manière absolue la réalité
de cette communication ; je pense , au contraire , qu'on peut en fournir des
preuves directes, et établir avec rigueur ce qui n'a été jusqu'ici qu'une pure hypo-
thèse: mais je crois qu'on peut démontrer en même temps que cet état de choses
remonte à une époque très-reculée, et ne sauroit avoir, comme on l'a prétendu,
aucune relation avec les temps historiques; c'est cette dernière circonstance seu-
lement qui peut avoir quelque rapport avec notre sujet. Quant au fond de la
question, il exigeroit, sur la constitution physique de ces lieux, beaucoup de
détails qui nous écarteroient trop long-temps de notre objet principal. Il m'a
(1) Quint. Curt. de Rébus Alexandri Magni> lib. IV, (2) Mémoires sur l'Egypte ancienne,
cap. 7.
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nous'
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tièrementnél
histoire
nous»
DE LA MER ROUGE.
toute l'importance de sa conquête sous les rapports du commerce. Frappe des
avantages qu'ofïroit cette situation unique dans le monde, il avoit formé le
projet de faire de l'Egypte le centre de son gouvernement; et lui-même jeta les
fondemens du grand commerce qui s'y fit par la suite, en bâtissant Alexandrie
pour l'abord des vaisseaux de la Méditerranée (i).
Du côté de la mer Rouge, la ville d'Héroopolis étoit alors, et, à ce qu'il semble,
déjà depuis long-temps, l'unique entrepôt du commerce : aussi le bras principal de
cette mer prit-il le nom de golfe Héroopolitiqiie, comme dans la suite il prit celui
de golfe de Qpl^pnm, et enfin celui de golfe de Sue^, en raison des villes qui suc-
cédèrent à Héroopolis, sinon dans sa position géographique, du moins dans sa
destination par rapport au commerce.
La position d'Héroopolis est devenue l'un des faits les plus obscurs de la géo-
graphie ancienne. Cependant c'est l'un des plus importans; car beaucoup d'autres
positions se trouvent liées à celle-là.
Au lieu de placer cette ville sur les bords An golfe Héroopolitique, d'Anville (2)
crut devoir l'en séparer et la rejeter de dix-huit lieues dans l'intérieur de l'isthme;
position fort extraordinaire pour une ville dont le golfe avoit tiré son nom, et
que les anciens citent comme marquant d'une manière précise son extrémité : mais
l'autorité de d'Anville a fait passer par-dessus les difficultés, et l'on s'est persuadé
d'ailleurs que l'on pouvoit concilier son opinion avec les témoignages opposés de
l'antiquité, à l'aide d'une hypothèse ingénieuse, dont lui-même avoit fourni la
première idée.
La mer Rouge, dit-on, beaucoup plus avancée autrefois vers le nord, recouvroit
tout l'espace qui la sépare aujourd'hui d'un grand bassin situé dans l'intérieur de
l'isthme. Ainsi elle communiquent avec ce bassin, dont l'extrémité septentrionale
étoit alors l'extrémité même du golfe ; et voilà comment elle se trouvoit assez voi-
sine du point où d'Anville reporte Héroopolis. Cette hypothèse a quelque chose
de spécieux; mais elle n'est guère fondée, comme on le verra dans les trois cha-
pitres suivans, où j'examinerai toutes les questions qui ont rapport à l'ancien état
de l'isthme.
Je ferai remarquer dès à présent qu'elle a quelque rapport avec une autre
opinion bien antérieure, qui admettoit une ancienne communication de la mer
Rouge avec la Méditerranée. Je ne rejette pas d'une manière absolue la réalité
de cette communication ; je pense , au contraire , qu'on peut en fournir des
preuves directes, et établir avec rigueur ce qui n'a été jusqu'ici qu'une pure hypo-
thèse: mais je crois qu'on peut démontrer en même temps que cet état de choses
remonte à une époque très-reculée, et ne sauroit avoir, comme on l'a prétendu,
aucune relation avec les temps historiques; c'est cette dernière circonstance seu-
lement qui peut avoir quelque rapport avec notre sujet. Quant au fond de la
question, il exigeroit, sur la constitution physique de ces lieux, beaucoup de
détails qui nous écarteroient trop long-temps de notre objet principal. Il m'a
(1) Quint. Curt. de Rébus Alexandri Magni> lib. IV, (2) Mémoires sur l'Egypte ancienne,
cap. 7.