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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0160

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I <j6 DE LA GÉOGRAPHIE COMPAREE ET DU COMMERCE

CHAPITRE VII.

Antiquité de la Latitude d'Héroopolis; ses rapports arec il'autres déterminations

géographiques.

L'extrême précision que nous axons remarquée dans cette ancienne latitude
d'Héroopolis, l'une des limites de la mer Rouge, n'est pas un effet du hasard;
elle est d'autant plus digne d'attention, qu'elle se retrouve également dans les
points extrêmes de la Méditerranée, et en général dans les positions anciennes qui
pouvoient servir à mesurer les principales dimensions des mers et des continens:
travail qui fait l'étonnement des plus savans astronomes de notre âg€ , et qu'on a
été forcé de reconnoître pour bien antérieur a l'école d Alexandrie, car il suppose
des connoissances qu'on riavoit pas alors; et il a été établi d'ailleurs par divers
rapprochemens (i), que ce qu'il \ a de plus exact dans les déterminations géo-
graphiques transmises par les Grecs, ne peut être le résultat d observations qui
leur soient propres. Il existe au contraire une inexactitude choquante dans la
plupart des positions intermédiaires qu'on est forcé de leur attribuer, et cela est
remarquable sur-tout pour les lieux qui n'ont commence a jouir de quelque célé-
brité que postérieurement au temps d'Alexandre.

C'est une opinion fort singulière sans doute, mais à laquelle plusieurs savans
sorn arrivés par des voies très-différentes, que Baill) a développée avec un grand
détail dans son Histoire de l'astronomie, et que Al. Gossellin a portée jusqu'à
l'évidence en analysant les travaux tics géographes Grecs, qu'antérieurement aux
temps connus par l'histoire, il a existé un peuple chez lequel les connoissances
géographiques et les connoissances astronomiques que celles-là supposent, ont
été poussées beaucoup plus loin qu'à aucune des époques dont les écrivains Grecs
et Latins nous ont conservé la mémoire'.

On ignore quel pouvoit être cet ancien pe uple'. Parmi les savans qui ont tenté
de le découvrir, les plus célèbres sont Olaiis Rudbeck et Bailly : tous deux ont
rapporté l'origine des anciennes connoissances a ce peuple dont Platon fait
mention sous le nom d'Atlantes; mais l'immense érudition de Rudbeck, qui voyoit
dans la Suède, sa patrie, l'ancienne Atlantide et l'origine de tous les arts, de toutes
les connoissances, n'a pu sauver du ridicule ni son opinion ni son ouvrage.

Les importantes modifications adoptées par le savant historien de l'astronomie,
l'adresse qu'il a mise à développer la marche des connoissances, et les agrémens
qu'il a su répandre sur son opinion (2), ont réussi à la faire regarder comme un jeu
d'esprit fort curieux, comme une ingénieuse hypothèse; mais on n'en est pas
moins resté dans le doute sur le fond de la question.

Dans le nombre des choses qui peuvent conduire à la résoudre, il faut compter,
je crois, les éclaircissemens sur la géographie comparée, qui feront reconnoître le

(1) Voyez l'ouvrage de M. Gossellin, intitulé Géographie des Grecs analysée, ou les systèmes d'Eratosthene, de
Strabon et de Ptolémée, comparés entre eux et avec nos connoissances modernes.

(2) Voyez son Hktoire sur l'astronomie et ses Lettres sur l'Atlantide.
 
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