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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0230

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226 DE LA GÉOGRAPHIE COMPARÉE ET DU COMMERCE

autres ouvrages de verrerie, dans la fabrication desquels l'Egypte excelloit : ils y
vendoient encore du plomb, du cuivre, du fer et de letain qu'ils tiroient de
l'Angleterre. Ils recevoient en échange des perles, des diamans, de l'ivoire, des
peaux d'animaux et des esclaves noirs.

Les commerçans qui se rendoient dans l'Inde, ou dans la Taprobane (que l'on
croit être l'île de Ceylan), se chargeoient en Egypte à-peu-près des mêmes car-
gaisons que les précédens; ils rapportoient en retour des diamans, des saphirs et
d'autres pierres précieuses, des étoiles de soie qui étoient alors tout-à-fait incon-
nues en Europe, des toiles de coton, et sur-tout une immense quantité de perles,
de belles écailles de tortue, de l'ivoire, et assez souvent des éléphans vivans.

Les vents de la mer Rouge étant régies d'une manière constante, les embar-
quemens se faisoient toujours à la même époque. Pline et Amen (1) remarquent
qu'ils avoient lieu un peu avant la canicule , ou au plus tard immédiatement après,
et les flottes rentroient dans le port vers le solstice d'hiver: ainsi leurs rensei-
gnemens sur ce point sont tout-à-fait conformes à ce que l'on observe aujourd'hui.

CHAPITRE II.

osé des Questions de géographie comparée relatives à cette partie de

l'Histoire du Commerce.

§• I."

En changeant la direction du commerce, Ptolémee Philadelphie avoit donc
substitué à la navigation lente et pénible d'une mer étroite et remplie d'écueils,
celle du Nil, plus commode, plus prompte sans danger ; et enfin les marchan-
dises de l'Inde, débarquées sur le côté opposé de la TroglocK tique, traversoient
les déserts de l'isthme de Coptos, comme auparavant elles traversoient ceux de
l'isthme de Suez ou d'Héroopolis. Strabon donne sur cette route des détails inté-
ressans, et marque d'une manière bien positive les points de départ et d'arrivée
des caravanes : « De même, dit-il, que cet isthme est terminé par deux villes du
» côté de la Thébaïde, Coptos et Apollinopolis parva, il l'est aussi par deux autres
» du côté de la mer Rouge , Bérénice et Muris-staùo (2). »

Dans l'origine, les caravanes, voyageant sans trouver d'asile dans toute l'étendue
de cette route, emportoient avec elles toute l'eau nécessaire pour le voyage; mais
Ptolémée Philadelphie fit creuser des puits de distance en distance, et construire des
espèces de caravansérails ou de jnansions fortifiées, qui renfermoient des logemens
pour les hommes, et un vaste emplacement pour les bagages des caravanes.

A ces renseignemens, qui sont précis et d'un grand secours pour reconnoître
aujourd'hui les lieux décrits par les anciens , ajoutons une autre donnée : c'est que,
voyageant au sud du golfe où étoit placée Bérénice, on rencontroit bientôt une

(1) Arrian. Peripl. mar. Erythr. apud Geogr. 7ninores. duisît de Coptos à ces deux dernières villes; mais son

(2) II ne dit pas expressément que la même voie con- passage ne permet guère de supposer que ce fùtautrement.
 
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