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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0351
2 46 MÉMOIRE SUR LES MESURES AGRAIRES
pour former la longueur de l'orgyic et du schene, qui étoient les seuls instrumens
d'arpentage dont Héron ait donne la desc ription:
On trouve une réponse naturelle à cette question , en considérant que l'ouvrage
de Héron étoit spécialement destine aux arpenteur> Egyptiens: ces arpenteurs,
reste de l'ancienne caste sacerdotale, étoient répandus dan> les villages de l'Egypte
et avoient conservé leurs anciennes habitude- , de même que les cultivateurs avec
lesquels ils étoient continuellement en relation. Il (alloit donc, pour ainsi dire,
traduire en expressions de l'ancien système métrique les nouvelles mesures intro-
duites par les Romains, et c'est le but que I léron se propose dans le passage que
nous avons cité.
D'un autre côté , l'ancien système métrique des Egyptiens axant sa base dans
la stature humaine, il suffisoit, pour retrouver l'orgyie de neuf spithameset un quart,
de porter sur un roseau vingt-sept (oi> la largeur de la main < t une fois la longueur
du pouce. Ainsi l'on étoit toujours en état de former cet instrument d'arpentage
et ceux qui en déri\oient, sans avoir besoin de recourir a des (.talons de coudées
sacrées que les empereurs Romains a\oient (ait anéantir i , OU aux nouvelles
mesures avec lesquelles on n'e toit point familiarisé.
Le double jugere Romain introduit en Egypte se formoit, comme nous l'axons
dit , d'un carré de vingt cannes de côté ; la longueur de la canne axant été réduite
à six coudées deux tiers, au lieu de sept coudées de longueur qu'elle avoit eues clans
l'antiquité.
L'usage du double jugere paroù avoir eu lieu assez long temps en Egypte pour
faire contracter l'habitude de le mesurer avec une canne de six coudées deux
tiers, lorsque l'on substitua la coudée Romaine a I ancienne- couche nilonu trique ,
et la mesure agraire de 5929m,7 1 au double jugere d'Italie. Il x avoh un moyen
d'opérer cette substitution sans c hanger l'usage re< u; c'étoit de conserver a la nou-
velle mesure agraire vingt cannes de côté, en formant la canne- de six nouvelles
coudées et deux tiers , si cela étoit possible.
La coudée Romaine de Héron, ou le dupondium de Columelle, étoit de deux
pieds Romains (2).
Le pied Romain déduit de la coudée d'Eléphantine et du pied philétérien, d'ac-
cord avec les étalons mesurés par le P. Jacquier et l'abbé Barthélémy, étoit de
om,2 0 26 (3) : ainsi la coudée Romaine avoit o'^B^ de longueur. La canne
de six coudées deux tiers auroit été, par conséquent, de 3^,90; les vingt cannes,
côté de la mesure agraire, auroient formé une longueur de 78 mètres, et cette imite
de mesure auroit eu 6084 mètres superficiels ; surface qui différait très-peu de
celle de 5929 ,71, sur laquelle on semoit cinq modii Egyptiens, pour ne pas lui
être substituée sans inconvénient.
Cependant, si l'on vouloit absolument s'assujettir à la condition de conserver
coudée de deux pieds, le pas simple de deux pieds et demi, et (i) Voye^ le Mémoire sur le nilomètre d'Eléphantine,
le pas double de cinq pieds, sont des unités de mesure pag. 15, note 5.
qu'on ne retrouve que dans le système métrique des Ko-- (2) Voyez le passage de Héron qui précède.
mains, et qui lui sont exclusivement propres. Voyez le Mé- (3) Voyelle Mémoire sur le nilomètre d'EIéphan-
moire sur le nilomètre d'Eléphantine, pag. 43, note S. tine, sect. IV,pag. 37.
pour former la longueur de l'orgyic et du schene, qui étoient les seuls instrumens
d'arpentage dont Héron ait donne la desc ription:
On trouve une réponse naturelle à cette question , en considérant que l'ouvrage
de Héron étoit spécialement destine aux arpenteur> Egyptiens: ces arpenteurs,
reste de l'ancienne caste sacerdotale, étoient répandus dan> les villages de l'Egypte
et avoient conservé leurs anciennes habitude- , de même que les cultivateurs avec
lesquels ils étoient continuellement en relation. Il (alloit donc, pour ainsi dire,
traduire en expressions de l'ancien système métrique les nouvelles mesures intro-
duites par les Romains, et c'est le but que I léron se propose dans le passage que
nous avons cité.
D'un autre côté , l'ancien système métrique des Egyptiens axant sa base dans
la stature humaine, il suffisoit, pour retrouver l'orgyie de neuf spithameset un quart,
de porter sur un roseau vingt-sept (oi> la largeur de la main < t une fois la longueur
du pouce. Ainsi l'on étoit toujours en état de former cet instrument d'arpentage
et ceux qui en déri\oient, sans avoir besoin de recourir a des (.talons de coudées
sacrées que les empereurs Romains a\oient (ait anéantir i , OU aux nouvelles
mesures avec lesquelles on n'e toit point familiarisé.
Le double jugere Romain introduit en Egypte se formoit, comme nous l'axons
dit , d'un carré de vingt cannes de côté ; la longueur de la canne axant été réduite
à six coudées deux tiers, au lieu de sept coudées de longueur qu'elle avoit eues clans
l'antiquité.
L'usage du double jugere paroù avoir eu lieu assez long temps en Egypte pour
faire contracter l'habitude de le mesurer avec une canne de six coudées deux
tiers, lorsque l'on substitua la coudée Romaine a I ancienne- couche nilonu trique ,
et la mesure agraire de 5929m,7 1 au double jugere d'Italie. Il x avoh un moyen
d'opérer cette substitution sans c hanger l'usage re< u; c'étoit de conserver a la nou-
velle mesure agraire vingt cannes de côté, en formant la canne- de six nouvelles
coudées et deux tiers , si cela étoit possible.
La coudée Romaine de Héron, ou le dupondium de Columelle, étoit de deux
pieds Romains (2).
Le pied Romain déduit de la coudée d'Eléphantine et du pied philétérien, d'ac-
cord avec les étalons mesurés par le P. Jacquier et l'abbé Barthélémy, étoit de
om,2 0 26 (3) : ainsi la coudée Romaine avoit o'^B^ de longueur. La canne
de six coudées deux tiers auroit été, par conséquent, de 3^,90; les vingt cannes,
côté de la mesure agraire, auroient formé une longueur de 78 mètres, et cette imite
de mesure auroit eu 6084 mètres superficiels ; surface qui différait très-peu de
celle de 5929 ,71, sur laquelle on semoit cinq modii Egyptiens, pour ne pas lui
être substituée sans inconvénient.
Cependant, si l'on vouloit absolument s'assujettir à la condition de conserver
coudée de deux pieds, le pas simple de deux pieds et demi, et (i) Voye^ le Mémoire sur le nilomètre d'Eléphantine,
le pas double de cinq pieds, sont des unités de mesure pag. 15, note 5.
qu'on ne retrouve que dans le système métrique des Ko-- (2) Voyez le passage de Héron qui précède.
mains, et qui lui sont exclusivement propres. Voyez le Mé- (3) Voyelle Mémoire sur le nilomètre d'EIéphan-
moire sur le nilomètre d'Eléphantine, pag. 43, note S. tine, sect. IV,pag. 37.