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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0512

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DES ANCIENS EGYPTIENS. jOj

du soleil; c'est d'eux que nous tenons cette méthode. En effet, le diamètre du
soleil étoit estimé, par les Égyptiens, de 30'ou un demi-degré. [Voyez le cha-
pitre x, à la fin.) La coudée astronomique renfermoit donc quatre fois le diamètre
du soleil; et, en lui supposant vingt-quatre doigts comme à la coudée usuelle, le
diamètre en prenoit six.

Quelques-uns ont admis que la coudée répondoit à un degré : dans cette opi-
nion, le diamètre du soleil feroit douze doigts, comme chez les modernes. On
seroit porté à le croire, en considérant l'anneau de trois cent soixante-cinq cou-
dées du cercle d'Osymandyas, où la marche du soleil en un jour, c'est-à-dire un
degré, correspond à une coudée. Les jours de l'année, selon Diodore, étoient dis-
tribués par coudées dans ce cercle astronomique, et les divisions portoient l'in-
dication du lever et du coucher des astres pour chaque jour (1). Ajoutons que,
selon Ptolémée, les anciens divisoient le degré en vingt-quatre doigts ; ce qui sup-
pose encore la coudée d'un degré.

Maintenant voyons en résumé si cette division des mesures de soixante en
soixante est seulement spéculative, ou si elle répond à des grandeurs réelles et
terrestres.

i.° La circonférence, selon Achille Tarins, se divisoit en soixante parties (2) :
c'est le sexagésime, sextant ou scrupule, è%mu>wv, dont usoit Ératosthène dans la
division des zones terrestres, d'après les Égyptiens ; il en supposoit trente dans la
demi-circonférence, et elles valoient 4200 stades, selon lui, qui comptoit 252000
stades au périmètre du globe (3) : le soixantième de 252000 stades est en effet
4200. Achille Tatius fait mention de cette même division dans plusieurs passages.

Geminus divise aussi le méridien en soixante parties ou éfy\Koçov, et distribue les
zones comme ci-dessus (4).

2.0 Le soixantième du cercle se divisoit en soixante parties, selon Ératosthène :
or la soixantième partie de six degrés, ou le dixième du degré, répond, en effet,
au grand schœne Egyptien. Je me borne ici à énoncer cette proposition.

3.0 Le soixantième de cette nouvelle partie est le stade de six cents au degré >
mesure connue sous le nom de stade olympique, et composée de 600 pieds.

4-° Enfin le soixantième de ce stade est la canne de 10 pieds ou decapode,
vulgairement attribuée aux Grecs.

Ainsi le sexagésime, le schœne, le stade, le décapode, sont des grandeurs réelles
et d'usage, tirées de la division du cercle terrestre de soixante en soixante parties.
Rappelons ici qu'Ératosthène et les autres anciens divisoient les soixantièmes de
cercle en stades; et, en effet, nous venons de voir que ces divisions contenoient

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/Utvwv Ttlç açpciç àvoLTVhuv n x.etj £uota>v, a, t. a. {^Biblioth.
hist. Iib. i.)

(2) II y avoit six sexagésimes pour chacune des zones
boréale et australe; cinq pour les zones tempérées, et
huit pour la zone équinoxiale; en tout, trente. ( Achil.
Tat. in Uranol. cap. 26.)

(3) « Si nous coupons en trois cent soixante sections le

A.

» grand cercle de la terre, chaque section sera de sept
'*> cents stades. Ce calcul est celui d'après IequelHipparque
» fixe les distances sur le méridien que nous avons dit
3> devoir passer par Méroé, partant de la région située
3) sous i'équateur, et s'arrêtant de sept cents stades en
« sept cents stades. . . . II tâche de déterminer quelles
3> sont, à chaque point, les apparences célestes. Strab.
Geogr. Iib. II. )

(4) Gemin, Elein, asîron, cap. 4, in Uranol. pag. 19,

S s s 2
 
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