Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0596

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
WÊÊ

"ayant,
* d°nt Je,

4)pte
ir,

•r , ""1[«É

lde;K|

DES ANCIENS ÉGYPTIENS.

;89

e est de
nfermoit

i ««i

F la valeur c

CHAPITRE VII.

Des Mesures actuellement employées en Egypte.

J'ai déjà eu occasion de citer quelques-unes des mesures dont se servent les
Égyptiens modernes; le rapport évident qui existe entre elles et les anciennes,
ne permettoit pas de les passer sous silence : mais, pour donner une base solide
aux rapprochemens que j'ai faits et à tous ceux qu'on peut faire encore, je dois
présenter ici l'évaluation de toutes les mesures des Égyptiens d'après les opéra-
tions exactes qu'on a faites pendant l'expédition Française ; les mesures cubiques
et pondérales n'y sont pas comprises.

Les principales mesures du Kaire et de l'Égypte sont le dera ou pyk, ou la
coudée; lefètr, qui répond à l'ancien ortlwdoron ; le cliebr, qui est l'équivalent de
la spithame; le qyrât, correspondant au berna simple ; le qasab ou perche, et le
feddân, mesure agraire qui se divise en qyrât ou vingt-quatrièmes.

Il y a trois espèces de coudées : le pyk Stanbouly, le pyk belady, et le pyk Meqyâs,
ou coudée du Kilomètre de Roudah : la coudée fictive du Meqyâs peut encore
se joindre aux précédentes. On compte aussi plusieurs espèces de cannes ou
perches : le qasab ordinaire, dont la mesure est conservée à Gyzeh, de 6 cou-
dées ~ ; le qasab des Qobtes, qui est plus petit ; enfin une mesure de qasab qui
est intermédiaire et de 6 coudées -, mais dont l'existence n'est pas bien certaine.
Le qasab des Qobtes qui sont les percepteurs de l'impôt foncier, est lui-même
variable. Je l'ai trouvé, dans la haute Égypte, encore plus court que la mesure
qu'on lui attribue ici : il tend sans cesse à se raccourcir; et la chose est aisée à
concevoir, quand on fait attention que ceux qui en font usage pour fixer les re-
devances des terres, sont intéressés à en diminuer de plus en plus la longueur.

On ne connoît plus en Égypte de mesure itinéraire. Les habitans comptent
par heures de chemin, qu'on appelle malaqât. Or rien n'est plus variable que cette
mesure, suivant la saison, selon que l'on marche isolément ou en caravane, selon
enfin que la caravane est composée de chevaux ou d'ânes, ou de chameaux plus
ou moins chargés.

MESURES AU-DESSOUS DE LA COUDEE.

La plus petite des mesures que je viens d'énumérer, est le fetr ^lii. Pour le
mesurer^ on a coutume de prendre, sur la main étendue, la distance du pouce
au bout du médius ou grand doigt : ce moyen est assez exact pour un adulte. La
mesure est contenue trois fois au pyk belady et vingt fois au qasab. Elle est égale
à 192 millimètres Elle correspond à X ortlwdoron, mesure de 10 doigts, sui-
vant Héron, Poliux et les autres auteurs. Le fetr est donc un tiers de la coudée
du pays, qui, effectivement, se partage en trois; il fait les -~ de l'ancienne coudée.
La mesure appelée chcbr jÇ* fait les deux cinquièmes de fa même coudée. Sa

\
 
Annotationen