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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0729

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-722 mémoire sur le système métrique

composes chacun Je 5 triangles isocèles ou de 5 * 6 scalènes, en tout 360,
autant qu'il y a de parties dans le zodiaque : ainsi chaque face du dodécaèdre cor-
respond à un signe, et les 12 faces représentent le cercle entier de I ecliptique.
Maintenant, que l'on considère la théogonie des Egyptiens, ou le Soleil, repré-
senté par Osiris, étoit la première divinité ; on trouvera l'application de cette
doctrine avec justesse : mais elle n'auroit aucun sens dans un autre culte. C'est
encore ici une preuve, pour le dire en passant, que la division du cercle en
360 parties remonte à une époque fort ancienne.

Plusieurs des rapprochemens qui précèdent, De sont donnés que comme des
conjectures plus ou moins solides; cependant ils coïncident tellement avec les
monumens et les autorités, qu'on ne peut se défendre de les considérer comme
ayant quelque fondement. L'antiquité atteste que Thaïes, Pythagore, Platon et
tant d'autres avoient appris en Egypte les théorèmes de géométrie ; or les théo-
rèmes précédens sont en partie ceux que ces philosophes avoient enseignés aux
Grecs. Je ne dissimulerai pas un passage où Diogène Laërce prétend, d'après An-
ticlides, que Pythagore avoit perfectionné la géométrie; le fait n est guère croyable:
mais, d'après ce passage même, Mœris, le premier, avoit trouvé les principes (1).
Ainsi Diogène Laërce, tout en attribuant à son héros I honneur d'avoir recule
les bornes de la science, avoue que la découverte en appartenoit aux Egyptiens*

Si ces rapprochemens, comme je n'en doute point, sont un jour confirmes
par de nouvelles découvertes, on comprendra sur quelle base reposent les éloges
que l'antiquité a unanimement décernés à l'Egypte savante. Au reste, il existe
encore d'autres points, non moins importans que des théorèmes de pure géo-
métrie, et sur lesquels j'ai lieu de penser que les monumens 1 gyptiens fourniront
des résultats d'un grand intérêt.

§. IL

Des Connaissances géographiques et des Carres chez les Egyptiens.

Il n'est guère de sujet plus curieux, mais jusqu'à présent moins éclairci dans
l'histoire des connoissances exactes, que l'origine des cartes géographiques. J'ai
énoncé cette proposition, que les cartes avoient été en usage parmi les Egyptiens?
des témoignages positifs déposent en effet en leur faveur. Dans son commen-
taire sur Denys le Géographe, Èustathe dit que Sésostris lit dresser des cartes de
ses voyages, et fit présent de ces itinéraires aux Égyptiens et aux Scythes. Apol-
lonius de Rhodes s'exprime ainsi dans ses Argonautiquos :

«Les Egyptiens de la Colchide (colonie de Sésostris) conservent de leurs an-
» cêtres des tables gravées, où sont tracés les bornes de la terre et de la mer, les
» routes et les chemins, de manière à servir de guide à tous les voyageurs. »

J adopte ici l'interprétation de Zoéga, qui, d'après Plutarque, Suidas, &c,

ij ■ytU/ax.TeJ.aj/ im -mç^-ç âytfuv, WloizlJoç KMi'chtç h/ ilwnpq> tkv. 'AKt%cLvfyov. (Diog. Laërt./« V'ta
WPtov ivtfrnç e^ç. ^ mxiai cu>t*ç, uç <pnm 'Ara- Pytliag. )
 
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