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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0918

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DES ANCIENS ÉGYPTIENS. 69

place étant indifférente pour la valeur des chiffres , il y avoit encore moins d'inconvénient
à mettre le signe de mille après les autres. II seroit possible cependant que les chiffres
qui précèdent indiquassent le nombre de fois qu'on a voulu répéter mille, et que ce
groupe signifiât deux cent soixante-sei^e mille, au lieu de mille deux cent soixante-sei^e.

Figure 12. Fragment d'une autre inscription numérique trouvée àKarnak et dessinée par M. Vîard;

au-dessous il y a, comme à l'ordinaire, des caractères indiquant l'objet dont ces chiffres
expriment le compte. Les Egyptiens, qui recherchoient la symétrie et ordonnoient tout
avec régularité, ont eu soin , dans ces divers exemples, de disposer les mille, les centaines,
les dixaines et les unités, d'une certaine manière tout-à-fait symétrique, à moins que ces
divers ordres d'unités ne fussent en nombre impair : cette remarque s'applique aux autres
fragmens qui suivent.

i^. Troisième fragment de l'inscription dont les figures 10 et 1 1 font partie: le nombre

trois mille six cent vingt-deux est suivi de trois petits cercles qu'on suppose être des fractions.
l4' Portion de l'inscription de la figure 12, signifiant quatre cent soixante-dix : au-dessous

sont trois hiéroglyphes ; puis vient le nombre six mille quatre cent vingt-huit, &c.
l'y. Autre portion de l'inscription précédente, signifiant six cent dix-huit : au-dessous sont

plusieurs hiéroglyphes analogues à ceux qui suivent le nombre mille deux cent soixante-sei^e

{ voye^ figure 11).

i 6. Fragment du grand bas-relief des hypogées d'Elethyia, représentant un marchand qui
pèse des animaux dans une balance; les poids sont de forme annulaire, et semblables à
ceux que l'on connoît aujourd'hui en Orient sous le nom de rotl.

iy. Une pile de poids de même espèce, représentés dans ce bas-relief a côté du sujet pré-
cédent, et supposés vus debout,

3° Anciens Chiffres des Chinois.

A gauche des deux derniers fragmens, on a figuré les chiffres antiques des Chinois, tels qu'ils sont
tracés dans divers ouvrages de la Bibliothèque du Roi à Paris, principalement les magnifiques recueils
intitulés Tchouen-tseu-'wei et Tching-chi-me-youan , que j'ai consultés à l'aide de M. Abel-Rémusat,
professeur de chinois au Collège de France, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

J'ai rassemblé ici quelques-uns de ces chiffres, parce qu'ils présentent presque tous une forme
qui est le signe du végétal, ou de la plante en général, chez les anciens Chinois ; ou bien une indi-
cation de tiges , de feuilles, de fleurs ou de fruits : ce qui peut contribuer à expliquer pourquoi un
autre peuple a aussi puisé la figure de plusieurs chiffres dans le règne végétal. Ces mêmes chiffres
se trouvent rapportés dans beaucoup d'autres ouvrages , avec les anciens caractères de l'écriture Chi-
noise. Ceux qui sont gravés dans la planche ci-jointe , ont été tirés du dictionnaire intitulé Tchouen-
tseu-'wei.

On les retrouve sur des monumens Chinois d'une haute antiquité , tels que des trépieds, des
miroirs, des vases très-riches en bronze et en autre matière, dont les copies sont tracées avec le
plus grand soin dans l'ouvrage qu'on vient de citer. Chacun des chiffres antiques a un très-grand
nombre de formes différentes : mais presque tous ont une figure commune, qui paroît être celle
d'une tige de plante, couronnée ou de feuilles, ou de fleurs, ou de fruits; du moins, c'est la ressem-
blance la plus prochaine qu'on puisse trouver.

Dans la planche, on a représenté seulement dix-neuf chiffres, sur près de cent cinquante que j'ai
copiés dans les recueils Chinois.

Pour exprimer le un, le deux et le trois, il y a une, deux ou trois barres horizontales, tracées en
dedans d'une croix curviligne et bifurquée. Dans une de ces figures du trois, les barres paroissent
accompagnées d'une tige que couronnent trois fleurs ( ou peut-être trois fruits ).

Le cinq est la même chose que le X romain, ou simple, ou entre deux barres. II y a des remarques
de M. Hager sur ce sujet, dans un ouvrage qui a été publié à Londres en 1801 , et dans un ar-
ticle du Moniteur du 1 5 brumaire an i4 [ 6 novembre 1805 ].
 
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