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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0972

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DE L'ÉGYPTE ANCIENNE ET MODERNE.

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et deux waïbas d'orge (mesure de 6 mudds) ; mais cet impôt territorial est indé-
pendant de l'imposition personnelle ou capitation, proprement appelée gizyeh,
payable en argent. Le passage suivant, extrait d'el-Kodouri, ne laisse aucun doute

à cet égard : « Le gizyeh.....impose sur le riche une capitation annuelle de 48 dir-

» hems, ou 4 dirhems par mois; sur l'homme d'une aisance moyenne, 24 par an,
» ou 2 par mois; sur celui qui gagne sa vie à l'aide de son travail, 1 2 dirhems par
« an, ou un par mois. On impose le gizyeh sur les Juifs, les chrétiens, les mages,
» les idolâtres étrangers, et non sur les idolâtres Arabes, ni les apostats, les femmes,
» les enfans, les estropiés, les paralytiques. Les pauvres qui ne peuvent gagner
» leur vie n'y sont pas soumis. Si un homme soumis au gizyeh embrasse l'islamisme,
» il est exempt ( 1 ). »

Ce passage se rapporte à une époque où il y avoit déjà eu beaucoup de conver-
sions à la religion musulmane. Plus tard , la plus grande partie du gizyeh fut conver-
tie en kharag ou contribution foncière; mais il fut conservé dans les villes et aussi
dans les villages pour les artisans et les journaliers. Cet impôt prit le nom de galyeh

(pl. geouafy)...... Maqryzy observe que Je produit des geouafy diminuoit à mesure

que les Qobtes embrassoient l'islamisme. « Suivant le qâdy Fadhei, la recette des
» geouafy fut affermée en 587 pour 31000 dynârs; aujourd'hui (en 845), il est
» considérablement diminué. En 8 10, il monta à 1 1400 dynârs, sans compter ce
» qui fut dépensé pour les soldats. Ebn A'bd-ei-Hakim rapporte que le produit
» du kharag fut de 12 millions de dynârs au temps d'A'mrou; que Makaukas en
» retiroit 20000000, et qu'A'bd-allah ben-Saâd ( nommé gouverneur par O'tmân)
» en tira 14000000 (2). »

Pour revenir au gizyeh, c'étoit, selon Maqryzy, une imposition personnelle qui
étoit payable en argent; le plus souvent il se convertissoit en imposition foncière,
et c'est pour cela qu'on l'a appelé quelquefois kharag ( 3 ).

Ces derniers mots servent à expliquer pourquoi la capitulation des chrétiens
portait aussi le nom de kharag au temps de notre expédition ; d'où il résulte une
confusion apparente, qui se trouve bien éclaircie par les recherches de M. de Sacy.
C'est ainsi que les 90 mille assignations payables par les chrétiens et les Juifs, à
l'arrivée de l'armée Française, sont attribuées au karach (ou plutôt kharag) par
M. Estève. ( Voyez ci-dessus, page 105 , à la note.

« O'mar prescrivit ( c'est Maqryzy qui le rapporte ) de n'exiger le gizyeh que
» de ceux sur le visage desquels le rasoir auroitpassé, et d'en tenir exempts les femmes
» et les enfans. Les individus soumis au gizyeh dévoient payer, si leurs espèces
» étoient d'argent, 40 dirhems, ou 4 dynârs s'ils avoient des espèces d'or; et en
« outre, fournir à chaque musulman un ardeb de froment par mois, de la viande
» grasse et du miel (4). 55

La nature du gizyeh ou impôt personnel étant bien comprise, il s'agit d'en re-
connoître le montant total à l'époque de la conquête, c'est-à-dire, à l'époque où

(1) Mémoires de l'Académie des inscriptions et Belles- mort dans l'année 845 de l'hégire, selon Àbou-I-Mahsen.
lettres ( z.c série ), tome V, page 9. (3) lbid. page 47.

(2) lbid. tome V, pages 5 5 et suivantes. — Maqryzy est (4) lbid, page 46.

a. tome ii. q 2
 
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