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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#1012

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premiers temps historiques, le fleuve dut être ainsi partiellement et successivement
amené à suivre une direction plus centrale : cet état n'a pas persévéré; car aujour-
d'hui le Nil affecte une pente constante de l'ouest à l'est, et il se porte de plus en
plus vers la chaîne Arabique; c'est ce qu'on voit par-tout en naviguant ou mar-
chant auprès de la rive droite. Ainsi l'opinion la plus vraisemblable est que, dès
l'origine, les eaux avoient un cours naturel auprès de la montagne Libyque, que
leur niveau étoit supérieur au Fayoum, et que cette province les reçut aussitôt
que la gorge d'el-Lâhoun eut été ouverte et suffisamment abaissée ( i ). J'ajouterai
que quiconque suit les bords du Bahr-Yousef, reconnoît, à son aspect, à sa pro-
fondeur, à ses nombreux détours, à ses plis et replis, qu'il n'a pas été creusé de
main d'homme.

Il est remarquable qu'on trouve de grandes villes auprès de cet ancien bras :
d'abord, Memphis; après Memphis „ ce sont Heracleopolis, Oxyrynchus, Hermopolis
magna, Abydus, &c, sans compter d'autres moins importantes. Les auteurs qui
nous peignent ces villes comme méditerranées et placées à l'écart du fleuve,
sont tous bien postérieurs à l'époque où le Nil fut rejeté vers la partie droite de
son cours. On doit penser, au reste, que, dès ces premiers temps, il existoit vers
la montagne Arabique une branche au lieu même où le fleuve a son lit, et qu'elle
n'a fait que s'agrandir par les pertes de l'autre; de manière que ces deux cours
d'eau, indépendamment des circonstances du sol et de quelques canaux de jonc-
tion résultant des pentes locales, semblent seulement avoir subi entre eux une
sorte de permutation.

Les villes placées vers la partie orientale de la vallée, ou sur le cours actuel,
sont moins considérables; Panopoïis, Antœopolis, Acorls, Aphroditopohs, et plu-
sieurs encore moindres; d'autres enfin sont plus nouvelles, telles que Ptolemaïs
et Antinoë.

On ne doit pas conclure de ce qui précède que nous regardons comme récent
le cours actuel du fleuve, dans l'Egypte supérieure : au contraire, à quelques varia-
tions prés dont nous pourrions citer des exemples (2), nous pensons que ce cours
représente celui qui existoit au temps des anciens rois. C'est à l'époque la plus
reculée de la monarchie Égyptienne que le bras occidental a perdu son impor-
tance, et la seule partie de cette branche qui en ait conservé un peu est le Bahr-
Yousef; mais ce qui nous paroît incontestable, c'est que toutes sont l'ouvrage de
la nature. Au reste, on traduit mal le mot bahr (dans Bahr - Yousef) par canal:
il faudroit dire NU ou.fleuve. Quant à l'origine du nom de Joseph, on n'a que de
vagues traditions. Que le patriarche ait donné son nom au canal, ou bien Saladin
[Salah el-dyn Yousouf ben Ayoubj, l'un de ses noms, ce ne pourrait être que
pour l'avoir fait communiquer avec le lit principal du fleuve.

Il nous reste à dire un mot sur les lacs ou eaux stagnantes. L'Egypte supérieure
ne renferme qu'un seul lac, celui du Fayoum, si célèbre sous le nom de lac Mœris:

(1) Cette ancienne direction seroit encore appuyée Fayoum : mais ce dernier point n'est pas encore établi,
par les traditions des Arabes sur le Fleuve sans eau (2) Le fleuve passoit à Meyiaouy le siècle dernier,

|Bahr belâ ma), et sa communication avec le bassin du c'est-à-dire, à une lieue du lit actuel.

A. TOME II. X z
 
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