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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#1013

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JÔ2 EXPLICATION DE PLANCHES D ANTIQUITES.

telle est du moins l'opinion que nous avons conçue sur les lieux. Cette opinion
ne fut pas celle de d'Anville et d'autres savans académiciens ( i j ; mais, par une
étude attentive du local, on parvient à reconnoître dans le Fayoum presque tous
les traits des descriptions laissées par les anciens auteurs, et à concilier leurs con-
tradictions apparentes.

Le lac Mareoùs, les lacs Amers, le lac Sirbon, le lac Menzaleh, le lac d'Edkou,
celui d'Abouqyr, et le lac Bourlos, sont les principaux de la basse Egypte. Le lac
Marcotïs est le seul qui paroisse avoir existé, dès les temps les plus anciens, avec
son étendue actuelle; de grands canaux, qui s'écartent des branches du fleuve,
n'ont cessé de conduire les eaux de I inondation dans ce grand réceptacle d'eau
douce, récemment converti en lac salé par suite d'événemens militaire,-. Les lacs
Amers recevoient jadis leurs eaux de la mer Rouge, au temps ou un canal faisoit
communiquer cette mer avec le Nil; le lac Sirbon tire toujours les siennes de la
Méditerranée : ces trois lacs sont les seuls qui appartiennent proprement à l'an
tiquité. Les autres, jadis de simples marécages, ou des terres basses et humides
servant aussi de pacages ybucolia], ont acquis une proportion considérable par l'ir-
ruption de la mer; cette irruption fut l'effet de la rupture de l'équilibre entre la
mer et le tfeuve, à des époques sur lesquelles l'histoire garde le silence. Ils reçoivent
toujours des eaux du Nil, mais en trop petite quantité pour que l'eau salie n\
soit pas dominante. Tout ce qui regarde la position et re tendue-de ces eaux, con-
sidérées dans leurs rapports avec l'état antique de l'Égypte, doit être renvoyé aux
mémoires sur la géographie comparée ( 2).

Nous terminons cette courte explication des deux cartes anciennes, en répétant

que la description laissée par chacun des anciens auteurs peut sans doute prêter

matière à une carte spéciale, et qu'on pourroit ainsi tracer l'Égypte d'I [érodote et

de Diodore, celle de Strabon et celle de Pline, enfin celle de Ptolémée; et c'est

en effet le travail que nous avons fait des le commencement de nos recherche.-.

Mais bientôt nous avons reconnu que tous ces traces, modifie- et corrigés l'un

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par 1 autre de leurs erreurs respectives, pouvoient se fondre dans un seul, et

qu'il étoit superflu de les produire séparément. A quoi d'ailleurs pouvoh servir
de figurer des positions entièrement inexactes! Ne valoitdl pas mieux se borner
à discuter dans le mémoire les passages obscurs, erronés ou contradictoires! Les
cartes que le lecteur a sous les yeux, étant le résultat de tous les rapprochemens,
et de la discussion des passages, nous ont paru suffire pour tout lecteur qui voudra
suivre l'histoire d'Egypte sur une carte; quant aux géographes, ils discerneront
sans peine la part de matériaux que chacun des historiens et des écrivains de
l'antiquité a fournie à ce résultat ( 3).

( 1) MM. Gibert, Le Roy, &c. Voye^ le Mémoire
sur le lac de Mœris, A. /M. t. I.", pag. roi et ioy.

( 2) Consultez aussi le Mémoire de M. Gratien Le Père
sur les lacs de l'Egypte , Ê. M. t, IL

(3) Le graveur a oublié de placer dans le nome
Hermopolites de l'Heptanomide la ville de Tanis de

la haute Egypte à côté de Touneh el-Gebel [ l'ouneh de
la montagne ou du désert ], sur la rive gauche du Bahr-
Yousef et à l'ouest d'Hermopolis; lieu où j'ai trouvé des
restes d'antiquité. II a écrit Koum Kachaouyn dans le lac
Bourlos, au lieu de Koum Nachaouyn.

E. J.
 
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