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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0204

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200 DISSERTATION SUR LES DIVERSES ESPÈCES

embarrassante et difficile, et y auront aussi ajouté une terminaison conforme à
l'idiome de leur langue. Au lieu de i^ilt^elon qu'ils auroient du prononcer, ils au-
ront d'abord dit sistelon ; ensuite, pour rendre ce mot plus doux encore, ils auront
changé / en r, et auront prononcé sisteron; puis, par contraction, s'istron ou seistron;
conservant toujours, de même que l'avoient fait les Chaldéens et les Hébreux, les
deux lettres sifflantes qui paroissoient être les lettres figuratives du mot Égyptien
cencen. La métamorphose que les Grecs ont lait subir à ce mot , qu'ils avoient
déjà reçu défiguré dans celui de t^ilt^clei, ne paraîtra pas surprenante , si on la
compare avec celle du nom Hébreu leche^chel, dont ils ont fait E^echïcl; avec celle
du nom de Cliaggai, dont ils ont fait Aggce ; ?l\qc celle du nom de Cluyhïiah,
dont ils ont fait celui (ÏE^eçliias, è^c. ire. (i)

ARTICLEIII.

D'une seconde espèce de Crotale des anciens Egyptiens, et de son Nom dans

la Langue de ces peuples.

Outre les sistres que l'on remarque fréquemment sur les monumens anciens de
l'Égypte, il est encore une autre espèce de crotale, ou d'instrument bruyant, que
nous avons observée en plusieurs endroits. Cet instrument, qui a la forme d'un
disque, nous a paru être une cymbale, On le voit ordinairement entre les mains
de personnages qui ressemblent à des femmes dans l'action de danser en rond.

Ménandre, cité par Strabon (2), nous apprend , en effet, que , dans les sacrifices
qui se faisoient cinq fois par jour, des femmes , au nombre de sept, formant un
rond, frappoient des cymbales (3), tandis que d'autres poussoient des cris perçans.
Ovide paroît avoir eu aussi ces femmes en vue, en pariant, au m.c livre de ses
Fastes, v. 740, des Bacchantes de la suite de Bacchus (.1). Plutarque en parle
également au iv.e livre des Propos de table, question 5 , en disant : « Ne plus ne
y> moins que l'on fait un grand bruit, en nostre pays, es sacrifices nocturnes de
« Bacchus qui s'appellent Nyctelia, mesmement que l'on surnomme les nourrices
w de Bacchus Chalcodrïstas, comme qui diroit, grattant le cuivre » (5).

Quant au nom que les Egyptiens donnèrent à cette espèce de cymbale, nous
ne croyons pas que , jusqu'ici, personne s'en soit occupé , et nous doutons qu'il
soit connu.

Nous trouvons bien, à la vérité, dans la version Qobte du psaume cl, vers. <,
le nom de cette sorte d'instrument rendu par le mot kxw-&&.àoïï [kymbalonj;
mais il est évident que ce mot est le même que celui de x^a&tAov de la version

(1) II n'y a pas plus de différence dans les cliange-
mens qu'ont subis tous ces noms, qu'il n'y en a dans le
changement du nom de Rachyd, ville d'Egypte, en celui
de Rosette que lui ont donné les Français.

(2) Strab. Geogr. lib. vil, pag. 357.

(3) Sacrificium qu'mquies in die :

Cymbala pulsabant septem ancillœ per orbem ;

Alice vero ululabant.

Menand. in osorem mulierum.

Les femmes qu'on voit représentées dans le petit temple
d'Edfoû, autour du berceau d'Orus, et frappant des cym-
bales, sont aussi au nombre de sept.

(4) ALriferœ comitum concrepuere manus.

(5) Traduction d'Amyot.

des

L
 
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