Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Monatsberichte über Kunst und Kunstwissenschaft — 3.1903

DOI Artikel:
Müntz, Eugène: Le portrait dans l'antiquité chrétienne, 3
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.47725#0072

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
52

dominatrice, au regard penetrant. Quant aux deux
portraits de femmes, ils ne semblent pas representer
la meme personne; celui de gauche est infiniment
plus jeune que celui de droite, qui a, lui aussi, les
joues tombantes de Philoxenus. L’expression des
deux est maussade.
Dans le diptyque du consul Basile (541. Con-
stantinople) les physionomies sont assez vivantes,
mais dejä un peu barbares, et les attitudes manquent
de toute liberte.
On voit que jusqu’en plein VIe siede, ä travers
bien des eclipses, certains sculpteurs sur ivoire con-
serverent le don de faire ressemblant en meine temps
que vivant.
II est difficile toutefois de tirer de l’examen de
cette serie uneindication surlamarchedeladecadence;

bouclier du consul Aspare (434), ou les visees au
grand style luttent avec le souci de la ressemblance1).
La sculpture ou gravure en pierres dures nous
a conserve, de son cöte, quelques bustes en ronde
bosse ou bas-reliefs d’empereurs: Constantin le
Grand, Constantin II, etc. Les visages y sont dejä
comme stereotypes2).
II nous reste a examiner les productions de
la gravure en medailles.
Sur les medailles ou monnaies de l’Empire
d’orient, les souverains ont presque invariablement
une physionomie hebetee; on dirait que le respect
du ä la majeste imperiale a empeche les artistes
de les regarder en face: les yeux et la bouche
manquent au meme point d’ expression. A partir
de Constantin II, les effigies deviennent veritable-

Abbildg. b.
Le Bouclier de Theodose. (Musee de Madrid.) D’apres Venturi.


les diptyques les plus jeunes en date ne sont pas
toujours les plus mauvais.
Rappelons egalement les excellents portraits de
prophetes ou de saints qui se voient sur la lipsanotheca
du Musee civique de Brescia et sur differents autres
ivoires ’).
L’orfevrerie, ä son tour, nous a conserve
quelques bons portraits.
Citons ceux qui ornent les boucliers en metal
ou „missoria“.
Tel, au musee de Geneve, le bouclier de Valen-
tinien, avec une figuren ue debout de cet empereur,
malheureusement fort effacee. Tel encore, au Musee
de Madrid, le bouclier de Theodose (Abbildg. b)
renfermant un portrait fort soigne (un peu divinise)
de ce prince, trönant au milieu d’une assemblee.
Tel, enfin, au musee national de Florence, le
’) Graeven, F r ü h - c h r i s 11 i c h e und mittelalterliche
Elfenbeinwerke. Rome, 1898,1900.

ment informes. Plus tard elles degenerent en cari-
catures3). Mais jusqu’au bout l’habitude de graver
sur les monnaies le portrait de l’empereur se
maintient.
En Italie, les monnaies de Theodoric procedent
de celles des empereurs byzantins; elles offrent
meme d’un cöte l’effigie soit d’Anastase ou de
Justin Ier; toutes ont pour revers le monogramme
du souverain des Goths, arrange de diverses ma-
nieres4).
Rien n’ est moins individualise que les mon-
naies de Justinien publiees par M. Diehl (Justinien,
p. 3 et suiv.). C’est un visage imberbe, sans accent,
souriant d’ordinaire d’une faqon niaise.
(Fortsetzung in Heft 3.)
1) Venturi, Storia dell’ Arte italiana, t. I, p. 493, 495, 499.
2) I b i d., p. 545 et suiv.
3) Voy. Sabatier, Description generale des Monnaies by-
zantines. Paris, 1862.
«) Ibid., t. I, p. 197—198, pl. XVIII.
 
Annotationen