Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

DOI article:
Baudot, Anatole de: Salon de 1876: architecture
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.16691#0070

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
SALON DE 1876

ARCHITECTURE

'Exposition d'architecture n'a été cette année ni inférieure, ni supé-
rieure à ce qu'elle est habituellement, mais, hélas! elle a été aussi
insignifiante, et ce qui est peu consolant, il est facile de prévoir qu'il
en sera encore longtemps de même si l'on n'y prend garde. Comme les
peintres et les sculpteurs, les architectes ont certainement, en principe,
droit aux récompenses exceptionnelles, c'est-à-dire à la médaille d'hon-
neur et au prix du Salon, mais à qui fera-t-on croire jamais que des dessins
d'architectes peuvent lutter avec des tableaux et des statues? Vouloir assi-
miler l'architecture à la peinture et à la
sculpture est d'ailleurs une erreur consi-
dérable, inexplicable aussi bien dans l'en-
seignement que dans les expositions et
dans la façon de juger. Il faut donc, à
tout prix, si l'administration des Beaux-
Arts s'intéresse aux efforts des archi-
tectes, qu'elle étudie le moyen d'attirer
les exposants et qu'elle les amène à pro-
duire des travaux plus intéressants pour
le public et plus profitables au développe-
ment de l'art. Certes, il est bon que les
architectes puissent exposer, comme ils
le font en général, les dessins des cons-
tructions qu'ils ont exécutées loin de
Fac-sin,ne du„ dessin de h. To^in, Paris et que leurs confrères ne peuvent

d'après un alphabet de T.,. de Bry. ^ . -j ^ ^ ^ ^ d>édifices

remarquables trouvent leur place au Salon, mais tout cela est trop insuffisant.

Pourquoi ne pas mettre chaque année au concours un sujet quelconque, faire étudier une
question d'ensemble ou de détails intéressant notre art, et certes il n'en manque pas? Pourquoi
d'autre part ne pas acheter aux architectes, pour les archives des monuments historiques ou celles
de l'École des Beaux-Arts, les relevés les plus intéressants et les mieux faits? En un mot pourquoi
ne pas procéder pour les dessins des architectes, dans la mesure du possible, comme on le fait à
l'égard des tableaux et des statues à l'acquisition desquels l'État consacre chaque année des sommes
importantes ?

Il est un autre point sur lequel depuis longtemps les exposants architectes cherchent, mais sans
succès, à attirer l'attention de la Direction des Beaux-Arts, et qui, quoique d'un intérêt moins élevé
n'en a pas moins sa signification ; nous voulons parler du local affecté aux expositions d'architecture tou-
jours reléguées dans une galerie, et disposées d'une façon monotone rendant leur examen fatigant et
Tome VI. 8
 
Annotationen