2$8
L'ART.
imvsée des vinjs vÉcoi^irijs serait installé, comme l'est aujourd'hui déjà l'uvçiovç cev^THoiLE dans la
partie la plus industrielle de ffcaris.
^l serait gouverné par les principes libéraux et féconds qui ont fait leurs preuves a south ke^si^gto?^ en
mettant l'institution en communion constante avec le pays tout entier.
•Les fonds versés par les souscripteurs ne rapporteront aucun intérêt ; ce sont des dons librement faits a l'u^c_io^c_
CEV^T%a4LE, dans le but indiqué ci-dessus; mais toute souscription de vingt francs donnera droit à une entrée nomina-
tive au CMuséc, les jours pavants, pendant cinq ans ; toute souscription de quarante francs, a deux de ces entrées et
ainsi de suite par fraction de vingt francs, jusqu'à quatre-vingts francs ; toute souscription de cent francs donnera droit à
une entrée nominative à vie et a quatre entrées nominatives pendant cinq ans, et ainsi de suite par fraction de cent francs.
Les souscriptions sont reçues au bureau de l'Art, 3, chaussée d'Antin, à Paris. — Elles sont reçues
également chez MM. Delamotte, Bénilan et Cic, banquiers, 56, rue des Petites-Écuries, au cré-
dit de M. A. Ballue, Administrateur de l'Art.
troisième liste de souscription pour la fondation d'un musée
des arts décoratifs.
MM. Jules Graux, fabricant de bronzes, 64, quai
Jemmapes.............. 100
Godefroy et O' (maison Violet), 225, rue
Saint-Denis.............. 100
Aubry, éditeur, 52, rue Turbigo...... 40
Léon Lacapère, manufacturier, 4, rue Martel. 20
Lacapère, 14, rue Taitbout........ 20
Jules Dalou, statuaire, à Londres...... 20
Engel père et fils, relieurs, à Paris..... 40
Henri Toussaint, artiste......... 20
Smeeton et Tilly, graveurs........ 20
Yves et Barret, photograveurs....... 40
Abel Lurat, artiste............ 20
A reporter......... 440
MM. Gustave Sandoz, horloger de la marine de
l'Etat, Palais-Royal.......... 20
H. Broquet, fabricant de passementeries, rue
des Filles-Dieu............ 20
Marius Michel et fils, relieurs....... 20
Charles Mannheim, expert........ 300
Ulysse Besnard, Directeur du Musée de Blois. 20
Auguste Herlin, Membre de la Commission
administrative du Musée de Lille..... 20
Total de la troisième liste....... 840
Report des listes précédentes......3,660
Total à ce jour........4,5c
Report..... 440
NÉCESSITÉ
CREATION DU MUSEE DES ARTS DÉCORATIFS
documents a l'appui.
malheureux du public s'imposent quelquefois aux fabricants, et
agissent plus fortement qu'on ne croit sur le caractère et les ten-
dances de l'art contemporain. Pour aller au-devant d'un danger
qui pourrait devenir sérieux, il faut épurer, fortifier, généraliser
l'enseignement du dessin et répandre, autant que possible, les
bons modèles.
« ..... En Angleterre et en Belgique les écoles de dessin
sont l'objet d'inspections régulières faites au point de vue artis-
tique. Nos écoles municipales ne jouissent pas du même avan-
tage. Ajoutons que si les enfants dessinent dans les écoles pri-
maires de Paris, ce n'est pas sous la direction d'un professeur
spécial, et qu'à cet égard le dessin est moins bien traité que le
chant et la gymnastique. On peut se demander, en outre, s'il ne
serait pas opportun, au moins pour les villes importantes, de
comprendre le dessin élémentaire dans le programme obligatoire
de l'enseignement primaire ? Nous ne pouvons qu'indiquer, dans
ce travail sommaire et nécessairement incomplet, les questions
délicates que soulève notre sujet; nous ne parlons ni du recrute-
ment des professeurs, ni de 1 installation des locaux, ni de la
question financière. Nous nous bornons à rappeler, sur ce dernier
point, que les dépenses faites pour l'enseignement du dessin sont,
comme toutes celles qui s'appliquent à l'instruction populaire,
essentiellement productives, et qu'à cet égard l'économie serait
plus ruineuse que la prodigalité. »
Celui qui s'exprime ainsi, c'est M. Charles Robert, maître
« Les modèles adoptés en Angleterre sont excellents, l'ensei-
gnement y est parfaitement organisé, les ressources sont en
quelque sorte illimitées et les dessinateurs de South-Kensington
montrent, par des prodiges de patience, ce que peut l'énergie
personnelle stimulée par des encouragements de toute sorte;
mais leurs efforts consciencieux, dont on peut suivre la trace
dans des copies mathématiquement exactes, scrupuleusement poin-
tillées, et dans des compositions encore maladroites, perdent leur
valeur à côté des dessins larges et hardis de nos ouvriers. Par
l'arrangement et l'équilibre des masses, par le sacrifice intelligent
du détail minutieux, par le sentiment vrai de la ligne, de la forme
et de la valeur relative des tons, ces derniers semblent souvent
avoir deviné ou compris les lois fondamentales de l'art. En ren-
dant à nos compatriotes ce témoignage auquel ils sont peut-être
trop habitués, nous signalons avec insistance les progrès remar-
quables de leurs concurrents et nous engageons les personnes
qu'aveuglerait une confiance exagérée dans la supériorité tradi-
tionnelle des ouvriers français à méditer la fable du Lièvre et de
la Tortue. Avons-nous toujours été un peuple artiste? Et tandis
que nous appelons de nos vœux le jour où la France chantera
comme l'Allemagne, de quel droit refuserions-nous à l'Angleterre
la flatteuse espérance de dessiner comme nous? Songeons à 'nos
défauts plutôt qu'à nos mérites. N'oublions pas que les caprices
L'ART.
imvsée des vinjs vÉcoi^irijs serait installé, comme l'est aujourd'hui déjà l'uvçiovç cev^THoiLE dans la
partie la plus industrielle de ffcaris.
^l serait gouverné par les principes libéraux et féconds qui ont fait leurs preuves a south ke^si^gto?^ en
mettant l'institution en communion constante avec le pays tout entier.
•Les fonds versés par les souscripteurs ne rapporteront aucun intérêt ; ce sont des dons librement faits a l'u^c_io^c_
CEV^T%a4LE, dans le but indiqué ci-dessus; mais toute souscription de vingt francs donnera droit à une entrée nomina-
tive au CMuséc, les jours pavants, pendant cinq ans ; toute souscription de quarante francs, a deux de ces entrées et
ainsi de suite par fraction de vingt francs, jusqu'à quatre-vingts francs ; toute souscription de cent francs donnera droit à
une entrée nominative à vie et a quatre entrées nominatives pendant cinq ans, et ainsi de suite par fraction de cent francs.
Les souscriptions sont reçues au bureau de l'Art, 3, chaussée d'Antin, à Paris. — Elles sont reçues
également chez MM. Delamotte, Bénilan et Cic, banquiers, 56, rue des Petites-Écuries, au cré-
dit de M. A. Ballue, Administrateur de l'Art.
troisième liste de souscription pour la fondation d'un musée
des arts décoratifs.
MM. Jules Graux, fabricant de bronzes, 64, quai
Jemmapes.............. 100
Godefroy et O' (maison Violet), 225, rue
Saint-Denis.............. 100
Aubry, éditeur, 52, rue Turbigo...... 40
Léon Lacapère, manufacturier, 4, rue Martel. 20
Lacapère, 14, rue Taitbout........ 20
Jules Dalou, statuaire, à Londres...... 20
Engel père et fils, relieurs, à Paris..... 40
Henri Toussaint, artiste......... 20
Smeeton et Tilly, graveurs........ 20
Yves et Barret, photograveurs....... 40
Abel Lurat, artiste............ 20
A reporter......... 440
MM. Gustave Sandoz, horloger de la marine de
l'Etat, Palais-Royal.......... 20
H. Broquet, fabricant de passementeries, rue
des Filles-Dieu............ 20
Marius Michel et fils, relieurs....... 20
Charles Mannheim, expert........ 300
Ulysse Besnard, Directeur du Musée de Blois. 20
Auguste Herlin, Membre de la Commission
administrative du Musée de Lille..... 20
Total de la troisième liste....... 840
Report des listes précédentes......3,660
Total à ce jour........4,5c
Report..... 440
NÉCESSITÉ
CREATION DU MUSEE DES ARTS DÉCORATIFS
documents a l'appui.
malheureux du public s'imposent quelquefois aux fabricants, et
agissent plus fortement qu'on ne croit sur le caractère et les ten-
dances de l'art contemporain. Pour aller au-devant d'un danger
qui pourrait devenir sérieux, il faut épurer, fortifier, généraliser
l'enseignement du dessin et répandre, autant que possible, les
bons modèles.
« ..... En Angleterre et en Belgique les écoles de dessin
sont l'objet d'inspections régulières faites au point de vue artis-
tique. Nos écoles municipales ne jouissent pas du même avan-
tage. Ajoutons que si les enfants dessinent dans les écoles pri-
maires de Paris, ce n'est pas sous la direction d'un professeur
spécial, et qu'à cet égard le dessin est moins bien traité que le
chant et la gymnastique. On peut se demander, en outre, s'il ne
serait pas opportun, au moins pour les villes importantes, de
comprendre le dessin élémentaire dans le programme obligatoire
de l'enseignement primaire ? Nous ne pouvons qu'indiquer, dans
ce travail sommaire et nécessairement incomplet, les questions
délicates que soulève notre sujet; nous ne parlons ni du recrute-
ment des professeurs, ni de 1 installation des locaux, ni de la
question financière. Nous nous bornons à rappeler, sur ce dernier
point, que les dépenses faites pour l'enseignement du dessin sont,
comme toutes celles qui s'appliquent à l'instruction populaire,
essentiellement productives, et qu'à cet égard l'économie serait
plus ruineuse que la prodigalité. »
Celui qui s'exprime ainsi, c'est M. Charles Robert, maître
« Les modèles adoptés en Angleterre sont excellents, l'ensei-
gnement y est parfaitement organisé, les ressources sont en
quelque sorte illimitées et les dessinateurs de South-Kensington
montrent, par des prodiges de patience, ce que peut l'énergie
personnelle stimulée par des encouragements de toute sorte;
mais leurs efforts consciencieux, dont on peut suivre la trace
dans des copies mathématiquement exactes, scrupuleusement poin-
tillées, et dans des compositions encore maladroites, perdent leur
valeur à côté des dessins larges et hardis de nos ouvriers. Par
l'arrangement et l'équilibre des masses, par le sacrifice intelligent
du détail minutieux, par le sentiment vrai de la ligne, de la forme
et de la valeur relative des tons, ces derniers semblent souvent
avoir deviné ou compris les lois fondamentales de l'art. En ren-
dant à nos compatriotes ce témoignage auquel ils sont peut-être
trop habitués, nous signalons avec insistance les progrès remar-
quables de leurs concurrents et nous engageons les personnes
qu'aveuglerait une confiance exagérée dans la supériorité tradi-
tionnelle des ouvriers français à méditer la fable du Lièvre et de
la Tortue. Avons-nous toujours été un peuple artiste? Et tandis
que nous appelons de nos vœux le jour où la France chantera
comme l'Allemagne, de quel droit refuserions-nous à l'Angleterre
la flatteuse espérance de dessiner comme nous? Songeons à 'nos
défauts plutôt qu'à nos mérites. N'oublions pas que les caprices