Plafond de la salle de la Cour d'assises, au Palais de Justice de Paris.
Fac-similé d'un dessin de Bocourt, d'après le plafond de Bonnat.
LES
PEINTURES DE M. BONNAT
AU PALAIS DE JUSTICE
SALLE DE LA COUR D'ASSISES
a décoration de la salle de la Cour d'assises au Palais de Justice
est une des œuvres les plus importantes de M. Bonnat. Voilà un
nom bien connu du public et universellement estimé des artistes.
Ce peintre doit la célébrité qu'il a conquise à son talent supérieur,
à sa fidélité au grand art, et aussi à la puissante originalité de son
procédé. Tout le monde a vu ces portraits se détachant sur des fonds
tantôt gris, tantôt d'un brun rougeâtre, toujours baignés de dégrada-
tions chaudes, ces chairs enveloppées de demi-teintes brûlées qui
les mettent en relief, ces lignes vigoureuses, ce faire accusé, éner-
Lettre urée d'un Qvid, de i6$i. gique, ces surcharges de couleurs donnant un aspect grenu aux
étoffes qu'on dirait parfois trempées dans de la boue coloriée, cette peinture enfin réaliste selon
les malveillants, vivante selon les amis et le public. Il est inutile d'être expert pour reconnaître à
première vue un tableau de M. Bonnat, et il est hors de doute qu'on ne confondra jamais ses portraits
avec ceux de M. Jalabert ou de M. Cabanel.
Tome VI. I($
Fac-similé d'un dessin de Bocourt, d'après le plafond de Bonnat.
LES
PEINTURES DE M. BONNAT
AU PALAIS DE JUSTICE
SALLE DE LA COUR D'ASSISES
a décoration de la salle de la Cour d'assises au Palais de Justice
est une des œuvres les plus importantes de M. Bonnat. Voilà un
nom bien connu du public et universellement estimé des artistes.
Ce peintre doit la célébrité qu'il a conquise à son talent supérieur,
à sa fidélité au grand art, et aussi à la puissante originalité de son
procédé. Tout le monde a vu ces portraits se détachant sur des fonds
tantôt gris, tantôt d'un brun rougeâtre, toujours baignés de dégrada-
tions chaudes, ces chairs enveloppées de demi-teintes brûlées qui
les mettent en relief, ces lignes vigoureuses, ce faire accusé, éner-
Lettre urée d'un Qvid, de i6$i. gique, ces surcharges de couleurs donnant un aspect grenu aux
étoffes qu'on dirait parfois trempées dans de la boue coloriée, cette peinture enfin réaliste selon
les malveillants, vivante selon les amis et le public. Il est inutile d'être expert pour reconnaître à
première vue un tableau de M. Bonnat, et il est hors de doute qu'on ne confondra jamais ses portraits
avec ceux de M. Jalabert ou de M. Cabanel.
Tome VI. I($