Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

DOI Heft:
Decamps, Louis: Exposition d'oeuvres d'art executées en noir et en blanc, [2]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16691#0237

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
EXPOSITION D'OEUVRES D'ART

EXÉCUTÉES EN NOIR ET EN BLANC 1

'excellente idée qu'a eue M. Durand-Ruel en organisant cette
fort intéressante exhibition n'a eu qu'un tort, celui de venir sur
le tard. En reprenant pour son compte l'intelligente initiative que
MM. les intransigeants delà peinture — c'est le seul mérite qu'ils
aient jamais eu — ont mise au service de la plus déplorable cause,
M. Durand-Ruel rend aux artistes le service le plus sérieux; mais
il faut qu'à l'avenir il le leur rende à une époque moins caniculaire ;
une exposition de ce genre devrait précéder le Salon, et il y aurait
un intérêt piquant à y montrer les études au crayon ou à la plume
qui ont servi à la création des tableaux envoyés au palais des
Champs-Élysées. En dépit de la température sénégambienne que
Lettre tirée a-un TrMi de Calligraphie, nous subissons, il faut engager vivement les nombreux étrangers

par le f rate Vcspasiano Amphiarco, de Fcrrare (xvi« siècIcO. , f u 1 • t i /■ i • • t i

accourus pour étudier 1 admirable série de tapisseries reunie au
palais de l'Industrie par Y Union centrale des Beaux-Arts à ne pas quitter Paris sans visiter aussi les
galeries de la rue Le Peletier ; ils n'auront pas à le regretter.

Le catalogue comprend 745 numéros — ce qui est énorme pour un début, — et plus de cent sont
des dessins originaux exécutés pour l'Art, des eaux-fortes ou des bois spécialement gravés pour notre
Revue. Nous nous bornerons à signaler les œuvres inédites de nos collaborateurs ; ce n'est pas ici le
lieu de les louer du concours que leur talent prête à l'Art, mais il nous sera permis de remercier nos
confrères de la presse quotidienne des éloges qu'ils ont saisi l'occasion de prodiguer aux artistes
groupés autour de notre publication et qui en assurent le succès.

Avant tout allons droit à un peintre, à un dessinateur, à un aquafortiste dont l'éclatante supé-
riorité domine toute cette exposition et commande l'admiration bien que son nom soit loin d'être popu-
laire en France, sa patrie, comme il devrait l'être depuis longtemps. C'est de M. Alphonse Legros que
nous voulons parler. Tenant à le faire d'une manière aussi sérieuse que complète, nous cherchions à
nous entourer des renseignements les plus précis, quand nous nous sommes souvenu que M. Legros
passe pour avoir autant de cœur que de talent, et nous nous sommes adressé à un de ses compatriotes
qui, en arrivant à Londres, a eu l'occasion d'en faire largement l'expérience. La note que nous avons
reçue en réponse n'était point destinée à la publicité,' mais elle a un tel accent de sympathique fran-
chise que nous n'hésitons pas à braver le reproche d'indiscrétion, sa lecture valant beaucoup mieux que
tout ce que nous pourrions écrire.

« Alphonse Legros est né à Dijon, le 8 mai 1837. Sa famille était pauvre, très-pauvre; pas mal de
petits frères et sœurs; des parents qui jugeant l'instruction inutile ne lui firent pas même apprendre
à lire, voilà dans quelles conditions il fit son entrée dans la vie et dut commencer cette lutte dans
laquelle la fierté, l'esprit et le vrai talent ne nous créent le plus souvent que des ennemis. Aussi pour
atteindre le sommet où il a pu se placer, pour ne pas faire faire de concessions à son art, à une époque
où l'entraînement est si grand, il lui a fallu une conviction profonde, un courage héroïque et une spiri-

î. Voir VAttt 2e année, tome VI, paj-e 4J.
 
Annotationen