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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

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Chronique française
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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16691#0200

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CHRONIQUE ÉTRANGÈRE.

publie chaque année, outre un bulletin archéologique, un beau
volume de monuments antiques illustré de planches superbes.
Rien n'a été épargné pour permettre à cet Institut de poursuivre
les travaux les plus difficiles, et l'on peut dire qu'il est, depuis de
longues années déjà, l'une des gloires de l'Allemagne. Puisque
nous avons tenu, et aucune pensée n'est plus louable, à fonder,
nous aussi, une nouvelle école à Rome, de même que la Prusse en
venait' de fonder une à Athènes, il faut qu'à Rome comme à
Athènes la France n'ait pas à rougir des établissements scienti-

fiques qui la représentent. Nos jeunes archéologues ont, aussi
bien que leurs concurrents d'outre-Rhin, l'amour de l'antiquité,
l'intelligence, la persévérance, l'ardeur au travail. Il faut que lê
pays qui les envoie leur procure et le moyen de travailler
pour l'honneur de la France, et celui de publier leurs re-
cherches.

Nous ne doutons pas que la Chambre accorde sans mar-
chander le crédit qui lui sera demandé pour nos Ecoles de Rome
et d'Athènes.

CHRONIQUE ÉTRANGÈRE



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août

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Allemagne. — On a découvert à l'Hôtel de ville de
Bautzen (Saxe royale), dans une vieille caisse en bois, oubliée
depuis deux siècles sous un tas de vieux documents d'un médiocre
intérêt, divers objets d'argenterie du xviie siècle, des plats, des
cuillers, des coupes, des calices, etc. On ne sait d'où provient ce
« trésor » qui a été déposé au musée de la ville.

— Les journaux allemands annoncent que les objets prove-
nant des fouilles d'Olympie seront probablement exposés le mois
prochain au musée de Berlin. On se propose de restaurer les statues
les plus endommagées de la collection.

— Les représentations wagnériennes de Bayreuth appro-
chent. Ainsi que nous l'avons déjà dit, les trois séries de repré-
sentations auront lieu dans l'ordre suivant :

Rheingold
Walkure
Siegfried

Goetterdaemmerung.

L'analyse des poèmes, publiés depuis plusieurs années, donne
depuis quelques jours beaucoup de mal à la presse des deux
mondes qui paraît moins disposée à essayer de l'analyse des par-
titions, bien qu'elles soient déjà gravées depuis quelque temps.
En fait d'analyse préventive il serait difficile de faire mieux que
M. Ed. Schuré dans son livre le Drame musical, dont nous avons
rendu compte dans le IIIe volume de F Artx, où nous avons
publié des vues du théâtre de Bayreuth, extérieur et inté-
rieur. L'Art sera représenté à Bayreuth par un correspondant
spécial qui assistera à la première exécution de la tétralogie du
Nibelung, et s'efforcera de donner à ses lecteurs une idée aussi
exacte que possible de l'ensemble de cette œuvre extraordinaire,
dont la partie musicale est inséparable non-seulement de la con-
ception poétique, mais encore de la mise en scène et de la ma-
chinerie.

Angleterre. — Le premier congrès de la Société archéolo-
gique de Bristol et Gloucester s'ouvrira le 23 août sous la prési-
dence de Sir W. V. Guise, baronnett, qui prononcera le discours
d'inauguration. Cette société ne compte pas moins de quatre
cent cinquante membres.

— M. Alfred Marks vient de publier une très-intéressante
photographie du célèbre carton de Léonard de Vinci : la Vierge
et Sainte Anne. Ce carton appartient a la Royal Academy qui,
chose assez étrange, ne sait pas elle-même comment elle en est
devenue propriétaire. M. Marks prépare une notice historique sur
le carton de Léonard. La photographie qui dans cette notice sera
le complément et le commentaire, offre ceci de particulièrement
intéressant qu'elle facilite la comparaison entre le carton de la
Royal Academy et le tableau à l'huile du Louvre, composition
toute différente bien qu'elle soit du même maître et traité le
même sujet, et bien qu'on se soit parfois évertué à établir entre
l'un et l'autre un lien qui n'existe pas. M. Marks a eu l'excel-
lente idée de joindre à sa publication une photographie d'une
petite esquisse originale de Léonard, achetée à grands frais à la

vente Galichon, par le British Muséum. D'après le Catalogue de*
la vente, cette esquisse serait une étude pour le tableau du Louvre.
Maia il y a là une erreur qui ressort jusqu'à l'évidence du rap-
prochement des deux photographies. Le dessin de la collection
Galichon est une étude non pour le tableau du Louvre, mais pour
le carton de la Royal Academy ; et cette étude est la première
pensée d'une composition qui a été plus tard complètement exé-
cutée non par Léonard, mais par Luini, ainsi qu'on peut s'en
convaincre à la Bibliothèque ambrosienne de Milan. Luini s'est
borné à ajouter à la composition du carton de Léonard la figure
de saint Joseph à l'arrière-plan. M. Marks a découvert — et le
fait a son importance en ce qu'il confirme l'opinion de la critique
sur la source de la peinture de Luini — que, d'après l'affirma-
tion de Lomazzo, le carton de Léonard a été en la possession
d'Aurelio Luini, fils de Bernardino Luini.

— On vient de publier un document parlementaire inti-
tulé « Correspondance relative à la situation des Beaux-Arts
vis-à-vis de l'Etat en Angleterre et dans les diverses contrées
de l'Europe. » Ce document qui se rattache à une motion de
Sir Charles Dilke, dont nous avons entretenu nos lecteurs il y a
quelque temps, comprend le dernier rapport de M. E. Charton
au Ministre de l'Instruction publique sur la direction des Beaux-
Arts en France.

Le titre de « Correspondance » est justifié par la publication
de diverses lettres de M.Cowper, Sir C.Eastlake, M. J. P. Knight,
Sir F. Grant, Lord J. Manners et autres. Ces lettres qui remon-
tent à 1865 et 1866 ont trait à l'installation de la Royal Academy
à Burlington Gardens et aux réformes projetées à cette époque
dans l'organisation intérieure de cette institution.

— Les dessins qui ont obtenu des prix au concours des écoles
d'art du Royaume-Uni sont exposés au South Kensington
Muséum. Les œuvres soumises au concours depuis la dernière
exposition étaient au nombre de 257,926 dont plus de 1,100 sont
exposées. Dix médailles d'or, vingt médailles d'argent et soixante
de bronze, indépendamment d'autres prix et distinctions, ont été
décernées. L'école de Lambeth, directeur M. Sparkes, est celle
qui a obtenu le plus de distinctions ; elle a reçu notamment trois
médailles d'or sur dix. C'est une jeune fille, élève de cette école,
M"e Marie Prévost, qui a obtenu la médaille d'or pour le dessin
d'après l'antique.

— On s'occupe activement à York de l'installation d'une
galerie permanente des Beaux-Arts et de l'établissement d'un
musée industriel. L'affaire est en bonne voie. Déjà toutes les
mesures préliminaires sont assurées. Un fonds de garantie de plus
de 750,000 francs est constitué; le cinquième sera prochainement
versé par les bailleurs. Le Comité exécutif s'est réuni le 7 juillet
sous la présidence de Sir James Meek. M. Taylor, archicecte, a
présenté le plan de l'édifice. Le Comité a faic l'acquisition d'un
terrain appartenant au domaine de la Couronne, et connu sous
le nom de Beapark's Gardens.

— La statue équestre de Lord Canning, pour la ville de Cal-
cutta, vient d'être terminée par MM. Brock et Dewick, d'après
l'esquisse de feu J. H. Foley, R. A., mort sans avoir pu achever

I. Pages 407 et +08.
 
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