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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16691#0113

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CHRONIQUE FRANÇAISE

Par arrêté du 6 juillet, le ministre des travaux publics a insti-
tué une commission spéciale à l'effet d'étudier les questions
relatives à la reconstruction du palais des Tuileries et du palais
du quai d'Orsay.

Cette commission, qui sera présidée par le ministre des tra-
vaux publics, sera composée de :

MM. Hérold, sénateur; de la Sicotière, sénateur; Jules
Simon, sénateur; Krantz, sénateur; Bethmont, membre de la
Chambre des députés; Brice (René), membre de la Chambre des
députés; Tirard, membre de la Chambre des députés; de Ré-
musat, membre de la Chambre des députés ; de Boureuille, con-
seiller d'Etat, secrétaire général du ministère des travaux publics;
Reynaud, inspecteur général des ponts et chaussées, ancien
professeur d'architecture à l'École polytechnique et à l'École des
ponts et chaussées ; Duc, membre de l'Institut, inspecteur géné-
ral des bâtiments civils; Viollet-le-Duc, architecte, membre du
Conseil municipal de Paris ; de Cardaillac, directeur des bâti-
ments civils et des palais nationaux.

M. de la Porte, auditeur au Conseil d'État, chef du cabinet
du ministre des travaux publics, remplira les fonctions de secré-
taire de la Commission.

— Exposition de l'Union centrale.—■ Depuis le ier juil-
let le secrétariat de l'Union centrale et les bureaux de son Expo-
sition sont installés au Palais des Champs-Élysées.

Messieurs les artistes qui se proposent de présenter des projets
pour les trois concours de l'industrie sont prévenus qu'aux termes
du règlement les envois doivent être adressés au Palais des
Champs-Elysées, à partir du 20 juillet jusqu'au 30 juillet, terme
de rigueur.

— M. le Directeur des Beaux-Arts a décidé, sur la propo-
sition de M. Gerspach, de mettre à la disposition de l'Union

CHRONIQUE

Allemagne. — La dernière livraison de la revue de M. de
Lutzow, Zeitschrift fur bildende Kùnst. donne un remarquable
portrait de Kaulbach, gravé par Unger.

Angleterre. — MM. Edward J. Poynter, sir John Gil-
bert et George D. Leslie, membres associés de la Royal Aca-
demy, viennent d'être nommés membres effectifs.

— Les présents que le prince de Galles a rapportés de son
voyage aux Indes sont exposés dans des galeries voisines du
Musée indien à South Kensington. La collection est très-riche
et très-considérable, surtout si l'on tient compte du peu de temps
qu'elle a mis à se former. Elle intéresse vivement le public, quoi-
qu'elle n'apprenne rien de bien nouveau sur les arts d'ornement
aux Indes, à ceux du moins qui s'y connaissent. Il s'y trouve de fort
belles choses, notamment de belles pièces d'orfèvrerie. Le Builder
fait remarquer que l'orfèvrerie est en progrès aux Indes, et que
la collection du prince en fournit la preuve. En effet, si à côté
de pièces d'argenterie d'une finesse exquise, on en trouve dont'les
formes plus lourdes semblent trahir une imitation maladroite du
style européen, en revanche on constate que certains objets indi-
qués comme appartenant au xvne siècle témoignent de beaucoup
moins d'imagination et sont d'un style beaucoup plus banal que
les meilleures pièces de l'époque actuelle.

— Le 3 juillet, la Société royale asiatique de Londres s'est
réunie au Musée indien, à South Kensington. Un de ses mem-
bres, M. James Fergusson a fait une conférence sur les
sculptures d'Amravâti exposées dans une des salles de ce musée.
C'est la première fois, dit le Builder, que ces marbres merveil-
leux sont convenablement placés, et leur histoire, racontée par
M. Fergusson, est des plus curieuses. En 1795, l'enseigne
Mackensie voyageait en cette qualité dans le district de Gun-

Centrale, pour être exposés dans les salles des monuments histo-
riques les estampages des mosaïques qui ont été relevés derniè-
rement à Rome par les soins de M. le chef du bureau des
manufactures nationales.

— Le 30 juillet aura lieu l'inauguration du monument élevé à
Coulmiers à la mémoire de nos soldats morts pendant la guerre
de 1871. Le général d'Aurelle de Paladines et un grand nombre
d'officiers et de soldats de la première armée de la Loire assiste-
ront à cette cérémonie.

— Plusieurs expositions intéressantes, d'après ce que l'on
annonce, vont avoir lieu dans l'Ouest.

La ville de Laval ouvrira le 1" septembre prochain la
seconde de ses expositions annuelles de peinture. Celle de l'an
dernier avait déjà montré un assez grand nombre d'objets d'art
et l'ensemble en était satisfaisant.

La ville de Vitré, l'une des plus intéressantes de la Bretagne
par ses édifices publics, p"ar ses rues si curieuses et dont beau-
coup conservent encore l'aspect du xvie siècle, fait aussi appel
aux artistes bretons ou à ceux qui ont traité des sujets emprun-
tés à la Bretagne, et les convie à exposer leurs œuvres dans le
local que l'administration municipale met à leur disposition.
Cette exposition coïncidera avec le congrès de l'Association bre-
tonne et avec une exposition rétrospective, et présentera ainsi un
intérêt tout particulier.

Nous ne saurions trop applaudir à cette initiative prise par la
ville de Vitré, et nous espérons que la ville de Rennes, si avan-
tageusement située au centre de la Bretagne et qui possède un
des plus beaux musées du département, tiendra, elle aussi, à
honneur d'imiter Vitré dans sa tentative de décentralisation
artistique.

ÉTRANGÈRE

toor, où se trouve le tumulus d'Amravâti. On y faisait des
fouilles par ordre du rajah, pour en extraire de la chaux et des
pierres, destinées à la construction d'un palais et d'une ville
nouvelle sur les lieux mêmes des fouilles. Les sculptures que
les fouilles mirent à nu frappèrent Mackensie, si bien que, vingt
ans plus tard, devenu commissaire général des Indes, il envoyait
dans le dristrict de Guntoor une escouade de dessinateurs qui
passa deux années à copier les marbres en triple expédition.
Une des trois copies fut adressée à Londres. Quelque temps
après, deux ou trois des sculptures d'Amravâti furent expédiées
en Angleterre et placées au Musée indien. Il y a quelques années,
elles attirèrent l'attention de M. Fergusson, mais elles ne res-
semblaient à rien de ce que contenait le Musée; on ne savait
qu'en faire, elles n'étaient accompagnées d'aucun document,
d'aucune description, et l'on ne savait ni d'où elles venaient, ni
de quel groupe de sculptures elles avaient fait partie. L'énigme
demeura indéchiffrable jusqu'en 1867. Mais, à cette époque,
M. Fergusson, ayant été invité à envoyer à l'Exposition univer-
selle de Paris quelques moulages de sculptures indiennes, jugea
que ces marbres inexpliqués étaient les seuls qui méritassent
pareil honneur. Comme il exprimait cette opinion devant l'un des
employés du Musée : « Eh! monsieur, s'écria celui-ci, pour peu
que cela vous intéresse, nous en avons tout plein dans la
remise. » Et, en effet, faute de locaux, toutes ou presque toutes
les sculptures d'Amravâti avaient été reléguées sous la remise
où elles formaient, à l'abri des curieux, la collection Elliott, du
nom de Sir Walter Elliot, lequel étant commissaire du district
de Guntoor, avait été informé de la découverte de Mackensie, et
avait complété son premier envoi en expédiant à Londres le
reste des sculptures. Mais elles n'avaient trouvé place ni au
 
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