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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16691#0087

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L'ART.

7*

Une feuille de papier à estamper préalablement mouillée est
étendue sur la mosaïque; à l'aide d'une brosse et par une mani-
pulation semblable à celle du typographe prenant une épreuve, la
feuille de papier est appliquée sur tous les points de la surface,
dont elle moule exactement les creux, les reliefs, les moindres
accidents. Des points de repère sont marqués pour écablir le
contour des figures. La feuille enlevée et séchée, on a une super-
ficie craquelée sur laquelle se dessine fidèlement chacun des cubes
de la mosaïque. Il reste à donner à ces compartiments, à l'aide
du pastel, la coloration exacte de l'original. Opération délicate,
qui exige du temps, de la patience, une longue éducation de l'œil
et un jour souvent plus abondant que celui qui arrive par les
baies étroites ou basses des vieux édifices. Mais aussi on peut dire
qu'un artiste exercé, avec un bon estampage, exécutera une copie
telle qu'à distance il sera difficile de distinguer, pour l'effet, l'ori-
ginal de la reproduction. M. Gerspach a mis sous les yeux de
l'Académie quelques spécimens des copies qu'il a rapportées
d'Italie, entre autres une image de sainte Pudentienne (ix" siècle)
ec un médaillon représentant la Vierge mère (xive siècle) ; il est
évident que ces études rempliront parfaitement le but qu'on s'est
proposé.

M. Gerspach s'est procuré une série de cubes vitrifiés, que
les Italiens appellent smaltes, et de matériaux divers (mar-
bres, agates, cailloux roulés, pierres) employés à la confection

des mosaïques italiennes depuis le ivo siècle jusqu'au xvn°.
L'examen de ces objets fournira d'utiles renseignements
pour la fabrication. Les mosaïstes italiens se passionnent
pour ces sortes de collections.

On s'aperçoit bientôt, à l'inspection des échantillons de
M. Gerspach, que si les cubes vitrifiés, colorés, forment la plus
grande partie des smaltes, les mosaïstes n'ont reculé devant l'em-
ploi d'aucune matière, pour peu que le lieu ou les circonstances
leur en fissent une nécessité. Sans doute, rien ne peut remplacer
la richesse et l'éclat des véritables émaux; toutefois, on com-
prend que la difficulté d'obtenir au feu certaines nuances dou-
teuses et à demi éteintes ait fait recourir avantageusement à l'em-
ploi des marbres et des cailloux roulés. Il ne faut pas pourtant
que cette difficulté pousse le mosaïste jusqu'à suppléer à la cou-
leur naturelle par les tons de la peinture à l'huile, comme il
arriva aux Zuccati qui furent, pour cette fraude, condamnés par
une commission composée du Titien, de Véronèse et duTintoret.
Il semble donc impossible de juger par la nature des matériaux
de la date d'une œuvre. Il faut excepter cependant les émaux de
Mattioli, chimiste romain, attaché à la fin du xvn" siècle
aux ateliers de mosaïque du Vatican; ses smaltes ont un éclat,
une douceur et une chaleur qui les font reconnaître immédiate-
ment parmi tous les autres.

CHRONIQUE ETRANGERE

Italie.— Voici une bonne nouvelle pour les artistes et les
amateurs de beaux-arts. L'exposition nationale des Beaux-Arts,
qui devait avoir lieu cette année à Naples et qu'on croyait ren-
voyée aux calendes grecques, sera inaugurée sans faute le lundi
de Pâques de l'année prochaine, c'est-à-dire le 2 avril.

Le règlement pour cette exposition va bientôt être publié.

Neuf mois ne sont pas grand'chose pour préparer une
telle exposition; mais comme beaucoup d'artistes ont déjà com-
mencé à travailler pour cet objet nous ne doutons point qu'ils ne
soient prêts.

C'est à Rome de chercher à triompher dans cette grande occa-
sion.

— L'exposition des trente-huit projets présentés au concours
ouvert par le ministère de l'instruction publique, pour la con-
struction à Rome d'un palais des Beaux-Arts, est fermée depuis

le 7 juillet; mais la commission qui doit juger ces projets n'a
pas encore pris de détermination. On nous assure que dans sa
dernière séance elle hésitait encore entre les trois projets qu'on
avait trouvés les meilleurs.

La commission doit se réunir de nouveau pour exami-
ner ces trois projets et pour examiner lequel des trois mérite
le prix. Quand on aura décidé si quelqu'un de ces projets est
digne d'être soumis au ministère, la commission proposera de
nommer un comité de peintres pour rechercher si le projet possède
les qualités de lumière requises. Cet examen est vivement recom-
mandé par tous les artistes qui soutiennent avec raison que la
première chose qu'il faut dans un édifice de ce genre, c'est que
la lumière soit distribuée de façon à bien éclairer les statues et
les tableaux.

ERRATA

Fages. Lignes. Au lieu de. Lisez.

24 24 (ire col.) du Luxembourg ... de Versailles.
îi 26 ... . Reusèrefht...... Refusèrent.

Page. Ligne. Au lieu de. Lisez.

45 27 ... . occupe non dans . . . occupe, et non

dans.

le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.

Fac-similé d'un dessin de L. Gaucherel.
 
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