SOUSCRIPTION NATIONALE OUVERTE PAR L'ART
REVUE HEBDOMADAIRE ILLUSTRÉE
FOUR LA FONDATION ET L'ORGANISATION D'UN SOUTH KENSINGTON MUSEUM FRANÇAIS
— MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS —
PAR LES SOINS DE L'UNION CENTRALE DES BEAUX-ARTS
APPLIQUÉS A L'INDUSTRIE.
la presse - la chambre syndicale parisienne
de la céramique - mm. les directeurs des
musées de blois, de lille et de limoges.
Nous ne saurions trop remercier nos confrères de la Presse
de l'accueil plein de sympathie qu'ils ont fait à l'initiative prise
par l'Art, et de l'appui qu'ils nous prêtent pour assurer le succès
du Musée des Arts décoratifs.
La lettre que M. le Directeur du Moniteur universel a bien
voulu adresser à notre rédacteur en chef, M. Eugène Véron,
— adhésion qui nous est précieuse, — résume en termes excel-
lents Futilité, la nécessité de l'entreprise toute désintéressée pour
laquelle nous faisons appel à tous ceux qui ont à cœur de main-
tenir la suprématie artistique de l'industrie française; c'est pour-
quoi nous croyons devoir spécialement faire choix de cette lettre
pour la publier :
moniteur universel Paris, le 31 août 1876.
Quai Voltaire, i3.
DIRECTION
« Monsieur et cher confrère,
« Je trouve à mon retour de la campagne la lettre par laquelle
vous m'annoncez que le journal l'Art ouvre une souscription
pour la fondation par Y Union centrale des Beaux-Arts d'un
Musée des Arts décoratifs. Mon concours personnel et la publi-
cité dont je dispose sont tout entiers acquis à une œuvre si intel-
ligemment nationale. Je seconderai de mon mieux l'initiative
dont vous me permettrez de vous féliciter bien sincèrement. Je
joins à cette lettre ma souscription, et ne doute pas qu'une telle
entreprise ne trouve beaucoup d'adhérents non-seulement parmi
les amis des Arts, mais aussi parmi nos industriels, qui doivent
CONCOURS
GRAND PRIX
Le lauréat du prix fondé par l'Art, M. L. E. M. Albert-
Lefeuvre, est parti pour l'Italie le mois dernier. L'auteur de
l'Adolescence se rend à Florence où l'attend le sympathique
accueil de MM. les commandeurs Ubaldino Peruzzi, Syndic de
Florence et député au Parlement italien, et Aurelio Gotti, Direc-
teur général des Musées, mais il visitera d'abord Turin, Gênes,
Milan, Bergame, Vérone, Padoue, Venise et Bologne.
Nous avons eu l'occasion d'étudier à loisir la nature si dis-
tinguée du jeune statuaire, et nous sommes plus que jamais con-
1. Voir l'Art, ire année, tome II, page 180, et tome III, page 333, et 2'
savoir combien leur prospérité est intimement liée au culte du
Beau.
« Veuillez, monsieur et cher confrère, agréer l'assurance de
mes meilleurs sentiments.
« Paul Dalloz. »
Les patriotiques convictions de M. Dalloz ne seront pas
déçues, nous en avons la certitude, et la Chambre syndicale de
la Céramique nous en fournit la preuve éloquente. En apprenant
qu'une maison de banque aussi honorablement posée que celle
de MM. Delamotte, Bénilan et Cie, prêtait son concours à notre
œuvre avec le plus complet désintéressement, M. Dommartin,
ancien juge au Tribunal de Commerce et membre du Jury de
l'Exposition universelle de 1867, a spontanément mis à Tordre
du jour de la séance de la Chambre syndicale qu'il préside la
question du Musée des Arts décoratifs et a poussé la bienveil-
lance jusqu'à inviter l'un de nous à venir exposer dans la séance
du 11 septembre le but poursuivi par la création d'un South
Kensington Muséum français.
De leur côté, M. Ulysse Besnard, directeur du Musée de
Blois, M. Adrien Dubouché, directeur du Musée céramique de
Limoges, et M. Edouard Reynart, directeur du Musée de Lille,
ont mis le plus chaleureux empressement à patronner l'institution
nouvelle, comprenant toute l'influence féconde que son organisa-
tion essentiellement décentralisatrice exercera en province ; celle-ci
sera en effet la première à profiter des bienfaits d'un système
qui a fait si victorieusement ses preuves chez nos voisins en cou-
vrant en si peu d'années l'Angleterre entière, l'Ecosse et l'Irlande
d'écoles d'art et de musées à l'instar de celui de South Ken-
sington.
Remercions également M. le préfet de Loir-et-Cher qui a
bien voulu promettre tout son appui à M. Ulysse Besnard lors-
qu'il est allé lui communiquer le projet de fondation du Musée
des Arts décoratifs.
La Rédaction.
MICHEL-ANGE
DE FLORENCE1.
vaincu que son séjour au milieu des chefs-d'œuvre des Mino da
Fiesole, des Rovezzano, des Verrochio, des Donatello, des San
Gallo, des Michel-Ange, des Jean de Bologne, etc., aura sur le
développement de son talent une influence considérable qui se
traduira par des créations dont l'Ecole française aura de plus en
plus droit de s'enorgueillir. Nous n'attendons pas de lui de l'art
officiel, — le ciel nous en préserve! — mais de Fart vivant, le
seul qui réponde à ses aspirations aussi indépendantes qu'élevées.
Paul Leroi.
année, tome V, page 217, et tome VI, pages 3 et 1+2.
REVUE HEBDOMADAIRE ILLUSTRÉE
FOUR LA FONDATION ET L'ORGANISATION D'UN SOUTH KENSINGTON MUSEUM FRANÇAIS
— MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS —
PAR LES SOINS DE L'UNION CENTRALE DES BEAUX-ARTS
APPLIQUÉS A L'INDUSTRIE.
la presse - la chambre syndicale parisienne
de la céramique - mm. les directeurs des
musées de blois, de lille et de limoges.
Nous ne saurions trop remercier nos confrères de la Presse
de l'accueil plein de sympathie qu'ils ont fait à l'initiative prise
par l'Art, et de l'appui qu'ils nous prêtent pour assurer le succès
du Musée des Arts décoratifs.
La lettre que M. le Directeur du Moniteur universel a bien
voulu adresser à notre rédacteur en chef, M. Eugène Véron,
— adhésion qui nous est précieuse, — résume en termes excel-
lents Futilité, la nécessité de l'entreprise toute désintéressée pour
laquelle nous faisons appel à tous ceux qui ont à cœur de main-
tenir la suprématie artistique de l'industrie française; c'est pour-
quoi nous croyons devoir spécialement faire choix de cette lettre
pour la publier :
moniteur universel Paris, le 31 août 1876.
Quai Voltaire, i3.
DIRECTION
« Monsieur et cher confrère,
« Je trouve à mon retour de la campagne la lettre par laquelle
vous m'annoncez que le journal l'Art ouvre une souscription
pour la fondation par Y Union centrale des Beaux-Arts d'un
Musée des Arts décoratifs. Mon concours personnel et la publi-
cité dont je dispose sont tout entiers acquis à une œuvre si intel-
ligemment nationale. Je seconderai de mon mieux l'initiative
dont vous me permettrez de vous féliciter bien sincèrement. Je
joins à cette lettre ma souscription, et ne doute pas qu'une telle
entreprise ne trouve beaucoup d'adhérents non-seulement parmi
les amis des Arts, mais aussi parmi nos industriels, qui doivent
CONCOURS
GRAND PRIX
Le lauréat du prix fondé par l'Art, M. L. E. M. Albert-
Lefeuvre, est parti pour l'Italie le mois dernier. L'auteur de
l'Adolescence se rend à Florence où l'attend le sympathique
accueil de MM. les commandeurs Ubaldino Peruzzi, Syndic de
Florence et député au Parlement italien, et Aurelio Gotti, Direc-
teur général des Musées, mais il visitera d'abord Turin, Gênes,
Milan, Bergame, Vérone, Padoue, Venise et Bologne.
Nous avons eu l'occasion d'étudier à loisir la nature si dis-
tinguée du jeune statuaire, et nous sommes plus que jamais con-
1. Voir l'Art, ire année, tome II, page 180, et tome III, page 333, et 2'
savoir combien leur prospérité est intimement liée au culte du
Beau.
« Veuillez, monsieur et cher confrère, agréer l'assurance de
mes meilleurs sentiments.
« Paul Dalloz. »
Les patriotiques convictions de M. Dalloz ne seront pas
déçues, nous en avons la certitude, et la Chambre syndicale de
la Céramique nous en fournit la preuve éloquente. En apprenant
qu'une maison de banque aussi honorablement posée que celle
de MM. Delamotte, Bénilan et Cie, prêtait son concours à notre
œuvre avec le plus complet désintéressement, M. Dommartin,
ancien juge au Tribunal de Commerce et membre du Jury de
l'Exposition universelle de 1867, a spontanément mis à Tordre
du jour de la séance de la Chambre syndicale qu'il préside la
question du Musée des Arts décoratifs et a poussé la bienveil-
lance jusqu'à inviter l'un de nous à venir exposer dans la séance
du 11 septembre le but poursuivi par la création d'un South
Kensington Muséum français.
De leur côté, M. Ulysse Besnard, directeur du Musée de
Blois, M. Adrien Dubouché, directeur du Musée céramique de
Limoges, et M. Edouard Reynart, directeur du Musée de Lille,
ont mis le plus chaleureux empressement à patronner l'institution
nouvelle, comprenant toute l'influence féconde que son organisa-
tion essentiellement décentralisatrice exercera en province ; celle-ci
sera en effet la première à profiter des bienfaits d'un système
qui a fait si victorieusement ses preuves chez nos voisins en cou-
vrant en si peu d'années l'Angleterre entière, l'Ecosse et l'Irlande
d'écoles d'art et de musées à l'instar de celui de South Ken-
sington.
Remercions également M. le préfet de Loir-et-Cher qui a
bien voulu promettre tout son appui à M. Ulysse Besnard lors-
qu'il est allé lui communiquer le projet de fondation du Musée
des Arts décoratifs.
La Rédaction.
MICHEL-ANGE
DE FLORENCE1.
vaincu que son séjour au milieu des chefs-d'œuvre des Mino da
Fiesole, des Rovezzano, des Verrochio, des Donatello, des San
Gallo, des Michel-Ange, des Jean de Bologne, etc., aura sur le
développement de son talent une influence considérable qui se
traduira par des créations dont l'Ecole française aura de plus en
plus droit de s'enorgueillir. Nous n'attendons pas de lui de l'art
officiel, — le ciel nous en préserve! — mais de Fart vivant, le
seul qui réponde à ses aspirations aussi indépendantes qu'élevées.
Paul Leroi.
année, tome V, page 217, et tome VI, pages 3 et 1+2.