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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

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Chronique étrangère
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CHRONIQUE

Musée indien ni dans les locaux temporaires du gouvernement
des Indes à Westminster, de sorte qu'on les avait cachées n'im-
porte où. Retirées de la remise, elles furent photographiées, et
M. Fergusson parvint, non sans peine, à les classer, à les grou-
per, à les ajuster. Ces sculptures monumentales offrent un
grand intérêt, non-seulement au point de vue de l'architecture,
mais aussi au point de vue de l'histoire du boudhisme. Elles
sont du IVe siècle. C'est le plus ancien document historique qui
existe sur le boudhisme, et elles montrent ce qu'il était à cette
date. M. Fergusson espère que le tumulus d'Amravâti sera de
nouveau exploré, car il est probable qu'il s'y trouve encore des
marbres de la même époque, appartenant au même ensemble
monumental, bien que les indigènes en aient brûlé et pilé plu-
sieurs pour en faire de la chaux.

— Le sénat du Collège de l'Université de Londres vient de
nommer à la chaire d'art de la fondation Slade, en remplacement
de M. Poynter, un peintre français bien connu, M. Legros.

— La médaille que l'Institut des architectes anglais a
décernée cette année à M. Duc, et non pas comme le dit YAca-
demy à M. Viollet-le-Duc, n'avait été attribuée jusqu'ici qu'à
deux architectes français, MM. Hittorf et Lesueur.

— Le comte Spencer se propose de prêter au South
Kensington Muséum les principaux tableaux de sa galerie
d'Althorp, le départ des tableaux modernes de l'école anglaise
pour la National Gallery ayant fait le vide dans plusieurs salles
du South Kensington.

— M. Palmer, de Duke Street, Saint James, à Londres, a
en sa possession un portrait extrêmement intéressant de
J. M. W. Turner, peint par lui-même. Ce portrait, dit YAca-
demy, est postérieur de plusieurs années à celui de la National
Gallery, plus hardi et plus vigoureux de style. Le peintre s'est
représenté, sur un fond de ciel nuageux, tenant à la main une
palette toute préparée; la figure est énergique, la chevelure
luxuriante ; le regard fixe le spectateur. Ce portrait a été peint
par Turner pour une jeune personne à qui il s'était fiancé,
Miss Day, de Bristol. Lorsque celle-ci mourut à un âge très-
avancé, le portrait qu'elle avait gardé jusqu'à son dernier jour,
passa entre les mains du Rév. M. Llewellin. Il appartient main-
tenant à M. Collie, de Clifton. M. Ruskin certifie que le portrait
est bien celui de Turner, et de la main de l'artiste.

— MM. Howell et James, qui sont à la tête d'une impor-
tante maison de céramique artistique (Art-Pottery Galleries,
5, Regent Street, à Londres), ont institué un concours de pein-
ture sur porcelaine, qui a été jugé par deux peintres distingués,
MM. E. W. Cooke et E. J, Poynter, membres de la Royal
Academy. Les œuvres des concurrents, au nombre de plusieurs
centaines, sont exposées en ce moment. Il en est, paraît-il, de
fort remarquables, même parmi celles qui n'ont pas été couron-
nées. Beaucoup de dames ont pris part à ce concours, et les
deux premiers prix ont été décernés à des dames, celui des
peintres de profession à Miss Linnie Watt, celui des amateurs à
M'"e George Stapleton.

— L'exposition annuelle d'œuvres d'art de la Hartley
Institution esc ouverte à Southampton. Elle renferme envi-
ron huit cents tableaux à l'huile, aquarelles, dessins, eaux-
fortes et un choix d'objets prêtés par le South Kensington Mu-
séum .

— UArundel Society, dont les publications ont déjà rendu
tant et de si éminents services, a envoyé en mission en Italie
M. Stephen Thompson qui est chargé de phothographier les
plus beaux spécimens de l'art monumental italien, surtout pen-
dant le xvu siècle.

Il ne devra pas rapporter moins de quinze cents clichés pour
l'ouvrage que la savante Société est décidée à publier.

— Sir Albert Sassoon avait chargé feu M. Noble de l'exécu-
tion d'une statue équestre du prince de Galles pour l'offrir à la ville
de Bombay ; il avait affecté à ce monument la somme de cinq
mille livres sterling (125,000 francs). L'œuvre n'ayant pas été

ÉTRANGÈRE. 95

commencée par M. Noble, la commande vient d'être transférée
au sculpteur Boehm.

— Il est question d'élever à la mémoire de Tannahill, le poëte
écossais, une statue à Paisley, lieu de sa naissance.

— M. Alfred Marks a reçu de Sir Francis Grant, président
de la Royal Academy, l'autorisation de photographier sur une
vaste échelle le célèbre carton de Léonard de Vinci conservé à
Burlington House.

— Londres possède un nouveau musée dont les débuts ont
été plus que modestes et qui a promptement conquis une impor-
tance considérable. Le Royal Architectural Muséum établi dans
Tuf ton Street, DeansYard, Westminster, évite aux travailleurs
qui n'ont pas le moyen de voyager, les frais de tout déplacement,
par la réunion des moulages, non-seulement des meilleurs motifs
architectoniques de la Grande-Bretagne, mais aussi de l'étranger.
Il ne manquait à cette excellente collection qu'un catalogue ; le
trésorier, Sir G. Gilbert Scott, s'est chargé de combler cette lacune
et il y a réussi avec le plus complet succès. Son Guide to the Royal
Architectural Muséum est un travail des plus remarquables ec que
l'on doic louer sans réserves.

— On vient de placer dans les salons du Carlton Club, à
Londres, un buste en marbre de M. Disraeli dû au ciseau de
M. J. D. Crittenden, qui a exposé cette année, à la Royal Aca-
demy, le buste du poète Tennyson.

— Le comité constitué pour faire exécuter le monument
funéraire de Wellington conformément au projet de feule sculp-
teur Stevens, va publier une notice biographique de cet artiste.
On espère parvenir à impressionner suffisamment l'esprit public
pour réussir à faire les fonds nécessaires à l'acquisition du mo-
dèle de la statue équestre que l'artiste avait presque terminée au
moment de sa mort. Si l'on ne peut obtenir que ce modèle soit
coulé en bronze ec fasse partie du mausolée que l'on érige dans la
cathédrale de Saint-Paul, on veut au moins le faire admectre dans
un des musées nationaux.

— Le 22 juillet le duc et la duchesse de Westminster onc
procédé à l'inauguration de « the Art Treasures Exhibition of
North JFales and the Border Counties of Lancashire, Cheshire
and Shropshire » organisée à Whexham sous le patronage de la
Reine. Le Président du Comité est M. Cornwallis Wesc, et
M. William Chaffers a la direccion générale de cecte exposition
qui ne représentera pas seulement les nombreuses collections
artistiques du pays de Galles, mais comprendra aussi des trésors
d'art de premier ordre envoyés de Londres, de Liverpool et de
plusieurs autres villes d'Angleterre. On s'attend avec raison à
une réunion tout à fait exceptionnelle d'œuvres d'art et de haute
curiosité. Nous ne saurions trop recommander de visiter cette
exposition qui rappellera sur une moindre échelle les merveilles
de la célèbre exhibition de Manchester.

Belgique. — Les portraits en pied, grandeur nature, du Roi
et de la Reine des Belges, par M. Louis Gallait, sont exposés
depuis le 13 juillet, au bénéfice de la Caisse centrale des artistes
belges dans une des salles du Musée ancien. Ces deux tableaux
sont dignes de la réputation du peintre de Y Abdication de
Charles-Quint et comptent parmi les plus belles productions de
son talent. Le Roi est debout sur une estrade tapissée de velours
rouge ; dans le fond, sous un dais qui projette à l'arrière-plan
une ombre discrète, le fauteuil royal, le trône des grandes céré-
monies officielles; à gauche, des colonnes au pied desquelles est
une table, recouverte d'un tapis de velours rouge, car le rouge
domine la décoration de cette toile, et fait vigoureusement res-
sortir les tons des chairs du visage et des mains, les noirs ec les
ors du costume. Le Roi a la main droite appuyée sur le manus-
crit de son célèbre discours inaugural du 17 décembre 1865. De
loin on en devine, de près on en distingue le texte, ec nocammenc
la phrase hiscorique ec qui restera : «... un Roi belge de cœur
et d'âme... » La tête esc d'un modelé savane, ec d'une ressem-
blance parfaite, avec un accent d'autorité assez marqué pour
exprimer la souveraineté, pas plus marqué qu'il ne faut pour
 
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