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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

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Guitton, Gaston: Salon de 1876: sculpture
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https://doi.org/10.11588/diglit.16691#0105

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SALON DE 1876

SCULPTURE'

( un)

VII

sculpture d'animaux.

SIT epuis quelque temps, la sculpture d'animaux, qui avait à une
certaine époque pris une assez grande importance, est devenue
très-pauvre. Quelques sculpteurs qui avaient débuté par cette
spécialité, se sont lancés et avec succès dans la grande scul-
pture, au contraire de ce qu'avait fait notre grand Barye, qui,
de statuaire, s'était fait animalier, et qui a apporté dans ce
genre le génie dont il nous a donné tant de preuves éclatantes.

Nous avons vu M. Jacquemart, après les vrais succès de
ses Jaguars, de son Chien malade et de ses Lions, faire des sta-
tues équestres et d'autres œuvres de statuaire.
M. Frémiet, qui avait dit sa réputation à sa Famille de chats, à ses Poulets,
et à quelques autres animaux, est devenu le sculpteur que nous avons vu à l'œuvre
avec ses deux Jeanne d'Arc. 11 a fait ensuite un mélange d'animal et d'homme dans
son Homme de l'âge de pierre. C'était une transition. Cette année, nous le retrou-
vons au Salon avec une œuvre qui nous offre un pont tout fait pour passer de
la sculpture de genre aux animaliers. Son groupe, Rétiaire et Gorille, comprend en
même temps, une fantaisie plaisante et la représentation d'un animal. Cette lutte
bizarre est rendue avec une certaine furia. Le gorille blessé, vengeant sa mort pro-
chaine, est terrible, et cependant sa tête prête à rire. L'homme lui-même, traîné
par sa longue chevelure, vient compléter cette tragi-comédie ; tout cela n'est pas très-sérieux, ni
comme drame, ni comme sculpture, mais dans la dimension donnée à ce groupe et avec la matière
employée, il y a là une œuvre amusante et d'une valeur incontestable ; l'animal me semble avoir bien
son caractère propre et sa construction simiesque.

M. le comte du Passage a fait, comme autrefois M. Frémiet, une Jeanne d'Arc2; cette statue a du
mouvement, la jeune fille élève bien vers le ciel son étendard encore vainqueur, mais le léopard me
semble un peu vide.

Le Picador, de M. Mène, ne nous apprend rien de nouveau; c'est toujours delà petite sculpture
mièvre et proprement faite; la surface est facile et soignée, mais les dessous sont vides et la construc-
tion trop sommaire.

M. Caïn continue à faire de la sculpture aux lignes monumentales ; sa Famille de tigres a conservé
ses qualités de largeur, quelquefois un peu trop simplifiée.

Le Lion, de M. Bonheur, n'a rien de terrible dans son mouvement, et sa grande gueule ouverte

1. Voir l'Art, i' année, tome V, pages 109, 126, 159, 185, 201, 222, 243, 289; tome VI, page.; 6, 25 et 61.

2. Voir l'An, tome VI, page 12.
 
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