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L'ART.
représentait dans ses fêtes; à la tête du lit sont Proserpine et
Vénus, Proserpine avec un rameau de myrte à la main, Vénus à
moitié voilée en signe de deuil; au pied du lit se tient Diane
(Hécate), avec ses flambeaux.
Voici maintenant une de ces images d'Adonis que les femmes
promenaient par la ville, aux Adonies, en se lamentant et se frap-
Adonis.
Dessin de Sellier, gravure de Rapine, d'après une terre cuite
au musée du Vatican.
pant la poitrine. Cette œuvre remarquable est une terre cuite de
style gréco-étrusque et de grandeur demi-nature ; elle a été
trouvée dans les fouilles de Toscanella et appartient au Musée du
Vatican.
Ceux qui admiraient et ceux qui attaquaient notre école de
peinture néo-grecque, à l'époque où Hamon exposait : Ma sœur
n'y est pas, savaient-ils que l'antiquité produisit des œuvres d'un
style analogue? Voyez pourtant ce dessin d'après une peinture
d'Herculanum. Les érudits ont cru y reconnaître ï Apodidros-
kinda, ou jeu de cache-cache, que Pollux a décrit tel que le pra-
tiquent encore les enfants de nos jours; mais jeu de cache-cache
ou non, la composition de cette peinture antique aurait réjoui
nos néo-Grecs. On trouvera aussi quelques traits se rapportant
au même genre dans la scène des combats de coqs (Alectryo-
Xôn agones) tirées d'un bas-relief funéraire conservé à Rome,
Jeu de cache-cache.
Dessin de Sellier, gravure de Rapine,
d'après une peinture d'Herculanum.
au musée de Latran : le vaincu emporte, en pleurant, le cham-
pion qui a succombé; l'autre, joyeux, amène le coq vainqueur
près d'un hermès, au-dessous duquel se voit une table chargée
de couronnes et de palmes.
Ces analogies entre les manifestations de l'art chez les anciens
et chez les modernes reviennent plus fréquemment et avec un
caractère plus frappant qu'on ne le supposerait au premier abord.
Dans le beau miroir antique, où sont représentés Bacchus et sa
mère Sémelé, et dont le Dictionnaire des antiquités a placé la
L'ART.
représentait dans ses fêtes; à la tête du lit sont Proserpine et
Vénus, Proserpine avec un rameau de myrte à la main, Vénus à
moitié voilée en signe de deuil; au pied du lit se tient Diane
(Hécate), avec ses flambeaux.
Voici maintenant une de ces images d'Adonis que les femmes
promenaient par la ville, aux Adonies, en se lamentant et se frap-
Adonis.
Dessin de Sellier, gravure de Rapine, d'après une terre cuite
au musée du Vatican.
pant la poitrine. Cette œuvre remarquable est une terre cuite de
style gréco-étrusque et de grandeur demi-nature ; elle a été
trouvée dans les fouilles de Toscanella et appartient au Musée du
Vatican.
Ceux qui admiraient et ceux qui attaquaient notre école de
peinture néo-grecque, à l'époque où Hamon exposait : Ma sœur
n'y est pas, savaient-ils que l'antiquité produisit des œuvres d'un
style analogue? Voyez pourtant ce dessin d'après une peinture
d'Herculanum. Les érudits ont cru y reconnaître ï Apodidros-
kinda, ou jeu de cache-cache, que Pollux a décrit tel que le pra-
tiquent encore les enfants de nos jours; mais jeu de cache-cache
ou non, la composition de cette peinture antique aurait réjoui
nos néo-Grecs. On trouvera aussi quelques traits se rapportant
au même genre dans la scène des combats de coqs (Alectryo-
Xôn agones) tirées d'un bas-relief funéraire conservé à Rome,
Jeu de cache-cache.
Dessin de Sellier, gravure de Rapine,
d'après une peinture d'Herculanum.
au musée de Latran : le vaincu emporte, en pleurant, le cham-
pion qui a succombé; l'autre, joyeux, amène le coq vainqueur
près d'un hermès, au-dessous duquel se voit une table chargée
de couronnes et de palmes.
Ces analogies entre les manifestations de l'art chez les anciens
et chez les modernes reviennent plus fréquemment et avec un
caractère plus frappant qu'on ne le supposerait au premier abord.
Dans le beau miroir antique, où sont représentés Bacchus et sa
mère Sémelé, et dont le Dictionnaire des antiquités a placé la