L' art: revue hebdomadaire illustrée (2.1876 (Teil 3))

Ariadne abandonnée.
I Gravure d'Edmond Yon, d'après l'aquarelle de F. Ehrmann.
{Musée du Luxembourg.) j

L'ART DÉCORATIF

FRANÇOIS EHRMANN
t.

oUue c'est chose rare, en ce temps
de réputations hâtives et de réclames
bruyantes, de rencontrer un artiste
sans prétention, consciencieux et mo-
deste, comme aussi c'est une bonne
fortune de faire la connaissance d'un
homme dont l'esprit, dédaigneux des
petits succès, se tient robuste en sa
gravité, libre et toujours méditatif, je
demande la faveur de vous en pré-
senter un : François Ehrmann.

Ce peintre n'a pas obtenu encore
les grands cordons de l'art officiel ;
deux ou trois médailles simplement.
Son bagage n'est ni très-nombreux ni
très-varié, mais il est choisi. Aucune
de ses œuvres n'attire la foule chez les
marchands du boulevard et n'excite
de populaires admirations ; mais
presque toutes sont marquées au coin
du bon goût, de la distinction — un

Dumo„t, d-kprès 1= dessin de f. Ei,™,,,,. Peu correcte et savante, cela est vrai

— et prennent place dans les musées

de l'État. Actuellement il exécute pour le palais de la Légion d'honneur un plafond qui lui a été

commandé par le gouvernement; en outre la manufacture des Gobelins s'est emparée d'un de ses

Tome VI. Q

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