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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 3)

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5ᵉ exposition de l'Union Centrale des Beaux-Arts
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16691#0174

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CHRONIQUE FRANÇAISE. 143

L'Exposition de 1876 s'annonce déjà comme devant être très-
brillante ; nous parlons un peu au futur, parce qu'il faut quelques
heures encore à quelques-uns des exposants pour mettre en place
leurs produits. Il n'a pas tenu au Comité que ce travail ne fût
déjà terminé. Quant à lui, sa tâche directe, ce qu'il a pu faire
par lui-même, il l'a fait, et bien fait. Le public sera émerveillé
de l'admirable série de tapisseries de tous les temps et de tous les
pays dont il a couvert les murs et les parquets du Palais des
Champs-Elysées. Il s'arrêtera devant les dessins des Monuments
historiques, les Vues de l'ancien Paris, devant les Concours des
écoles de dessin et les Concours pour l'Industrie.

Le 10 de ce mois, tout étant définitivement en place, le
livret sera mis en vente. Il doit contenir, nous a-t-on assuré,
outre des indications précises sur les objets exposés, une histoire
complète de la tapisserie et une notice très-curieuse de M. Viol-
let-le-Duc sur l'ancien Paris.

L'inauguration de l'Exposition, qui a eu lieu le ier août,
avait amené des invités et des visiteurs très-nombreux. On
espérait que le Président de la République assisterait à cette

CHRONIQUE

— La première quinzaine du mois d'août doit être, sans par-
ler de l'ouverture de l'Exposition de l'Union centrale, tout spé-
cialement remplie par des événements artistiques.

Le 10 doit avoir lieu la distribution annuelle des prix de
l'Ecole nationale des jeunes filles, pour le concours du dessin.

Le 12 aura lieu la distribution des récompenses du Salon de
l'Ecole des Beaux-Arts.

Le même jour, inauguration du monument d'Henri Regnault
attendue depuis si longtemps et à l'occasion de laquelle l'Art
publiera un certain nombre des œuvres du jeune peintre.

Enfin, le dimanche 13 août, distribution solennelle des récom-
penses à l'Ecole de dessin.

— Un concours d'architecture est ouvert par la Société aca-
démique d'architecture de Lyon. Le sujet est un monument à
Philibert Delorme, architecte lyonnais.

Les projets devront être remis franco au palais des Beaux-Arts,
à Lyon, avant le 31 décembre prochain, terme de rigueur.

— L'Exposition de Rouen sera ouverte le i" octobre pro-
chain. Nous signalons chaque fois qu'il y a lieu les expositions
départementales, qui constituent d'excellentes tentatives de décen-
tralisation artistique. Rouen est un centre important, et l'expo-
sition qu'elle va ouvrir aura certainement un grand intérêt.

Elle se fera dans les galeries du musée. Une médaille d'or
de 1,000 fr., quatre médailles d'or de 125 fr. chacune, — ce 1
dernier prix n'est-il pas un peu mesquin ? — seront décernées
aux ouvrages les plus remarquables. En outre la Ville fera, sur
son budget, acquisition de quelques tableaux pour son Musée.

— Monuments de la Palestine au Louvre. — La
notice des monuments provenant de la Palestine et conservés au
Musée du Louvre où ils forment la Salle Judaïque, vient d'être
publiée. C'est un guide plein d'intérêt et indispensable pour visiter
ces antiquités, qu'on ne peut étudier avec fruit sans un catalogue.

Cette notice, qui forme une petite brochure, est l'œuvre de
M. Héron de Villefosse, attaché à la conservation des antiques.
Nous avons pu vérifier nous-même, par l'examen des monuments,
la scrupuleuse exactitude de ses descriptions et le mérite des
études qui font de chaque article, avec l'indication des sources
où le monument a été décrit, une sorte de monographie historique
tout à fait complète.

Le Musée du Louvre est le seul musée européen qui ait con-
sacré une salle spéciale aux antiquités de la Palestine ; comme le
reconnaît M. Héron de Villefosse, les monuments y sont peu
nombreux, mais la qualité remplace le nombre. Citons d'abord
les trois sarcophages trouvés à Jérusalem dans le Tombeau des
Rois. Du premier nous ne possédons malheureusement que le
couvercle hémi-cylindrique, mais c'est le tombeau du roi David!

cérémonie. Le public l'a attendu deux heures, sans pouvoir
pénétrer dans les galeries supérieures où se trouvaient les col-
lections qui sollicitaient le plus vivement sa curiosité. Aussi, mal-
gré les efforts harmonieux de deux corps de musique, avons-
nous entendu un vieillard murmurer le mot de Louis XVIII :
« L'exactitude est la politesse des rois. »

A deux heures et demie, le ministre de l'instruction publique,
M. Waddington, est arrivé; il a été reçu par M. de Chenne-
vières et le Comité de l'Union centrale ; des chœurs, bien
chantés, ont salué son entrée, et l'Exposition s'est trouvée régu-
lièrement ouverte.

L'Art s'est mis en mesure pour en rendre compte, et, pen-
dant qu'il publiera la gravure de quelques-unes des grandes
tapisseries de Madrid, un connaisseur éminent, un critique d'une
érudition supérieure, M. Pinchart, appréciera la merveilleuse
collection des tapisseries anciennes et modernes, trésor sans prix,
que l'Union centrale a si heureusement réunie.

A. Genevay.

FRANÇAISE

>

Il est richement décoré de sculptures, de guirlandes et de rin-
ceaux qui représentent des feuilles de chêne, des pampres, des
fruits, des guirlandes d'olivier.

Le second tombeau est celui de la reine Sadian ou Sadda,
dont la découverte est due à M. de Saulcy. Quand on l'a trouvé,
il était encore scellé ; il contenait un squelette bien conservé dont
la tête reposait sur un coussinet et qui mesurait im,6o; à peine
fut-il ouvert que ces pauvres débris tombèrent en poudre; on
retirade la cuve de pierre un peu de poussière humaine, quelques
ossements encore complets, des fragments de précieuses étoffes
tissées d'or, restes d'un luxe royal tombés depuis plus de vingt
siècles dans le néant.

Enfin le troisième tombeau, orné de rosaces, ne porte aucune
inscription; du roi qui l'a occupé tout a péri, même le nom.

Signalons la célèbre stèle de Mésa, roi de Moab, que
M. Clermont-Ganneau a découverte près des ruines de Dhibân,
à l'orient de la mer Morte, en 1869. C'était un bloc de pierre
noire couvert de caractères. M. Clermont-Ganneau en fit prendre
un estampage par un jeune Arabe qui faillit être tué par les
Bédouins; l'estampage parvint cependant, lacéré en sept morceaux,
à M. Clermont-Ganneau, qui s'adressa-aux Bédouins pour ache-
ter la stèle ; mais une nouvelle querelle surgit et la pierre fut
brisée en morceaux. Ce sont ces fragments que le Louvre possède
aujourd'hui, et à l'aide desquels on a pu rétablir complètement
l'inscription.

Ce texte, le plus ancien spécimen connu de l'écriture alpha-
bétique, est un véritable bulletin de victoire du roi moabite, dont
M. Héron de Villefosse donne la traduction; les faits qu'il relate
remontent à l'année 896 avant Jésus-Christ.

Une inscription grecque qui se trouvait dans le temple et qui
portait défense aux étrangers, sous peine de mort, de franchir
l'enceinte sacrée, des débris de colonnes, deux clefs de pierre
ayant servi à réunir des blocs salomoniens dans les soubassements
du temple, de lourdes portes massives qui fermaient des chambres
sépulcrales, des lampes antiques provenant du tombeau des rois,
tels sont, sans les énumérer tous, et en les prenant presque au
hasard parmi beaucoup d'autres, les objets qui ont surtout appelé
notre attention dans cette salle du Louvre.

— La Société des Etudes historiques vient de décider
qu'en 1878 un prix de 1,000 francs sera accordé à l'auteur du
meilleur mémoire sur l'Histoire du Portrait en France (Peinture
et Sculpture). Il pourra en outre être décerné des médailles.

Les manuscrits devront être envoyés à l'administrateur, M. le
comte de Bussy, rue Gay-Lussac, 40, avant le itr janvier 1878.
Il répondra aux demandes qui lui seront adressées sur les condi-
tions réglementaires du concours.
 
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