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Powers, Horatio N.: La "Society of decorative Art" de New-York
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0119
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L'ART.
célèbres. Si ces dentelles avaient été méthodiquement classées et étiquetées, on eût ouvert
un vaste champ à la critique et à l'étude de cette industrie artistique, de son histoire et de
ses divers procédés. Il est fâcheux qu'on n'y ait pas songé.
Les broderies sont très-intéressantes, quelques-unes d'une rare beauté; il y a là des
échantillons de broderie antique, d'ancienne broderie albanaise, des broderies persanes,
mexicaines, chinoises, turques, françaises, italiennes et anglaises.
Quelques belles tapisseries des Gobelins sont également exposées, ainsi que de
splendides costumes japonais, de somptueux brocarts, et des draperies étonnamment variées.
On remarque dans le nombre la magnifique robe que portait l'empereur de la Chine
lorsque Pékin se rendit aux Anglais, et une riche courte-pointe brodée qui orna jadis le lit
royal de Louis XIV.
Le contingent des meubles moyen âge est des plus brillants, de même celui des bronzes
de différentes époques, —■ les plus modernes sont deux groupes de Barye, offerts à
Théophile Gautier par l'auteur, — celui des armures vénitiennes et persanes. On admire
aussi d'anciens cabinets, des échantillons exquis de verrerie peinte, dont quelques-uns
passent pour avoir été exécutés d'après les dessins d'Albert Durer, ■— et de nombreux et
intéressants objets d'aft religieux.
Dans le département de la céramique, une grande variété de style, de main-d'œuvre
et de qualité. En fait de joaillerie et d'orfèvrerie, on ne savait trop ce qui, de la rareté
et de la curiosité, ou de la beauté des formes et de l'exécution, méritait le mieux la
palme. On remarquait dans cette section des intailles antiques, des calices, des salières et
des coupes en argent repoussé, ancien travail allemand, et le vase donné par la reine
Anne au colonel Peter Schuyler, qui fut proclamé à l'Exposition de Paris le plus merveil-
leux spécimen d'argenterie de la reine Anne.
Parmi les miniatures, celles de Napoléon Ier, par Isabey, et celles cle Marie-Antoinette
et de l'impératrice Joséphine, étaient surtout dignes d'attention.
Très-belle collection d'éventails, comprenant de beaux spécimens du temps cle
Louis XIV, Louis XV et Louis XVI.
D'anciens émaux de la Chine, des vernis Martin, des éventails en nacre et or, en
écaille, en ivoire, une monture espagnole en nacre de perle ornée de diamants et d'émaux,
et un éventail japonais de la collection de la princesse Mathilde.
L'exposition est une source d'intérêt et d'instruction pour les milliers de personnes
qui la visitent. Elle contribuera, sans aucun doute, à développer le goût du public amé-
ricain, et le sentiment de l'art en ses diverses manifestations.
Horatio N. Powers.
L'ART.
célèbres. Si ces dentelles avaient été méthodiquement classées et étiquetées, on eût ouvert
un vaste champ à la critique et à l'étude de cette industrie artistique, de son histoire et de
ses divers procédés. Il est fâcheux qu'on n'y ait pas songé.
Les broderies sont très-intéressantes, quelques-unes d'une rare beauté; il y a là des
échantillons de broderie antique, d'ancienne broderie albanaise, des broderies persanes,
mexicaines, chinoises, turques, françaises, italiennes et anglaises.
Quelques belles tapisseries des Gobelins sont également exposées, ainsi que de
splendides costumes japonais, de somptueux brocarts, et des draperies étonnamment variées.
On remarque dans le nombre la magnifique robe que portait l'empereur de la Chine
lorsque Pékin se rendit aux Anglais, et une riche courte-pointe brodée qui orna jadis le lit
royal de Louis XIV.
Le contingent des meubles moyen âge est des plus brillants, de même celui des bronzes
de différentes époques, —■ les plus modernes sont deux groupes de Barye, offerts à
Théophile Gautier par l'auteur, — celui des armures vénitiennes et persanes. On admire
aussi d'anciens cabinets, des échantillons exquis de verrerie peinte, dont quelques-uns
passent pour avoir été exécutés d'après les dessins d'Albert Durer, ■— et de nombreux et
intéressants objets d'aft religieux.
Dans le département de la céramique, une grande variété de style, de main-d'œuvre
et de qualité. En fait de joaillerie et d'orfèvrerie, on ne savait trop ce qui, de la rareté
et de la curiosité, ou de la beauté des formes et de l'exécution, méritait le mieux la
palme. On remarquait dans cette section des intailles antiques, des calices, des salières et
des coupes en argent repoussé, ancien travail allemand, et le vase donné par la reine
Anne au colonel Peter Schuyler, qui fut proclamé à l'Exposition de Paris le plus merveil-
leux spécimen d'argenterie de la reine Anne.
Parmi les miniatures, celles de Napoléon Ier, par Isabey, et celles cle Marie-Antoinette
et de l'impératrice Joséphine, étaient surtout dignes d'attention.
Très-belle collection d'éventails, comprenant de beaux spécimens du temps cle
Louis XIV, Louis XV et Louis XVI.
D'anciens émaux de la Chine, des vernis Martin, des éventails en nacre et or, en
écaille, en ivoire, une monture espagnole en nacre de perle ornée de diamants et d'émaux,
et un éventail japonais de la collection de la princesse Mathilde.
L'exposition est une source d'intérêt et d'instruction pour les milliers de personnes
qui la visitent. Elle contribuera, sans aucun doute, à développer le goût du public amé-
ricain, et le sentiment de l'art en ses diverses manifestations.
Horatio N. Powers.