DEFENDENTE DE FERRARI
DA CHIVASSO1
l est temps de signaler, pour
lui rendre justice, un grand
artiste de l'école piémontaise,
véritable précurseur, dont les
œuvres sont estimées à ce point
que jusqu'à présent on n'a pas
hésité à les attribuer à de
célèbres maîtres étrangers, et
notamment à Albert Durer, de
Nuremberg.
Le Père Lanzi ne l'a pas
connu, car il ne le mentionne
pas dans son histoire de la
peinture en Italie. Et d'ailleurs
s'il avait été quelque peu soi-
gneux il n'aurait pas écrit à la
légère et pour ainsi dire à
l'aventure l'introduction au
livre VII de son ouvrage, qui
traite de la peinture en Pié-
mont et les contrées voisines.
Nous y lisons en résumé que
le Piémont du moyen âge a
toujours eu des guerriers, mais
jamais un artiste, et que dans
jéshs tenté par satan. • les palais, dans les villas royales,
Lettre tirée de l'un des Corali du dôme de Sienne. ^ . , - ...
Dessin de Niccola Sanési,'d'après laminiature de Libérale da Verona. ClanS leS edlHCeS pUbllCS tant
sacrés que profanes, et même
dans les galeries particulières, toutes les meilleures choses sont des œuvres d'artistes étrangers.
Pourtant, il convient d'ajouter au plus vite que ce jugement aussi hasardé que sévère est
contredit par la suite au milieu du même livre, où sont décrits les ouvrages et appréciés les
talents de : Barnabas, xiv° siècle; Quirico da Tortona, Tuncotto Giorgio, xvc siècle; M. Gandol-
fino, Macrino et d'Albe, fin du xv'' siècle; Presbitero, Arbassa da Saluzzo, Grammorseo Pietro,
Ottaviano Cane da Trino, Lomellino Valentin da Racconnii, xvie siècle ; Musso da Casale, Mon-
calvo Caccia, Caravoglia, Mollineri da Savigliano, Vermiglio, Taricco, Isabella dal Pozzi, tous
artistes distingués du xvne siècle.
Sans qu'on nous accuse de pousser trop loin l'esprit de clocher, nous pouvons,, je crois,
considérer comme autant de gloires pour le petit pays situé au pied des Alpes, Giuseppe et
Gerolamo Giovenoni de Vercelli, Gaudenzio Ferrari, Bernardino Lanini, xvie siècle; Antonio
i. Voir l'Art, y année, tome III, page 197.
DA CHIVASSO1
l est temps de signaler, pour
lui rendre justice, un grand
artiste de l'école piémontaise,
véritable précurseur, dont les
œuvres sont estimées à ce point
que jusqu'à présent on n'a pas
hésité à les attribuer à de
célèbres maîtres étrangers, et
notamment à Albert Durer, de
Nuremberg.
Le Père Lanzi ne l'a pas
connu, car il ne le mentionne
pas dans son histoire de la
peinture en Italie. Et d'ailleurs
s'il avait été quelque peu soi-
gneux il n'aurait pas écrit à la
légère et pour ainsi dire à
l'aventure l'introduction au
livre VII de son ouvrage, qui
traite de la peinture en Pié-
mont et les contrées voisines.
Nous y lisons en résumé que
le Piémont du moyen âge a
toujours eu des guerriers, mais
jamais un artiste, et que dans
jéshs tenté par satan. • les palais, dans les villas royales,
Lettre tirée de l'un des Corali du dôme de Sienne. ^ . , - ...
Dessin de Niccola Sanési,'d'après laminiature de Libérale da Verona. ClanS leS edlHCeS pUbllCS tant
sacrés que profanes, et même
dans les galeries particulières, toutes les meilleures choses sont des œuvres d'artistes étrangers.
Pourtant, il convient d'ajouter au plus vite que ce jugement aussi hasardé que sévère est
contredit par la suite au milieu du même livre, où sont décrits les ouvrages et appréciés les
talents de : Barnabas, xiv° siècle; Quirico da Tortona, Tuncotto Giorgio, xvc siècle; M. Gandol-
fino, Macrino et d'Albe, fin du xv'' siècle; Presbitero, Arbassa da Saluzzo, Grammorseo Pietro,
Ottaviano Cane da Trino, Lomellino Valentin da Racconnii, xvie siècle ; Musso da Casale, Mon-
calvo Caccia, Caravoglia, Mollineri da Savigliano, Vermiglio, Taricco, Isabella dal Pozzi, tous
artistes distingués du xvne siècle.
Sans qu'on nous accuse de pousser trop loin l'esprit de clocher, nous pouvons,, je crois,
considérer comme autant de gloires pour le petit pays situé au pied des Alpes, Giuseppe et
Gerolamo Giovenoni de Vercelli, Gaudenzio Ferrari, Bernardino Lanini, xvie siècle; Antonio
i. Voir l'Art, y année, tome III, page 197.