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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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ROME SOUTERRAINE. — Résumé des découvertes de M. de
Rossi dans les Catacombes romaines, par J. Spencer North-
cote et W. R. Browxlow; Traduit de l'anglais, avec des addi-
tions et des notes par Paul Allard, et pre'ce'dé d'une préface par
M. de Rossi. Ouvrage illustre de 70 vignettes, de 20 chromo-
lithographies et d'un plan du cimetière de Calliste. 1 vol. in-8°
de 632 pages. Deuxième édition, revue et augmentée par le
traducteur. Paris, librairie académique Didier et Cic, 35, quai
des Grands-Augustins.—■ 1877.

Ce travail est fait surtout à un point de vue dont nous
n'avons pas à nous occuper ici. Comme le dit la préface de la

première édition, « les fouil- qu'elles « ont pour but non

les du sol romain ont été j ' ■■ '~"»- .; f r'f^ï^^r*^ P3S scu^emcnt ^e représenter

entreprises et poursuivies | |J^^^^jVj| m^^^^^^^^^^l^^^^^ ■ un sujet, mais de faire de ce

dans le but d'y surprendre * * Xjff /WvS»^X^&J^fW^fÊmi f/jféS>{ su)et la traduction, l'image,

c'est le symbolisme. Ce fait s'explique par plusieurs raisons.
D'abord par l'imitation de l'art païen sous l'empire, qui, dit
Kûgler, « avait une tendance marquée vers le symbolisme ». On
sait en effet que cette tendance était celle qui dominait alors,
non-seulement dans l'art, mais partout. Il n'est pas besoin de
rappeler quel abus a fait du symbolisme l'exégèse alexandrine.
Nous ne devons donc pas nous étonner que les chrétiens des
premiers siècles aient fait comme tout le monde. Mais M. de
Rossi en voit en outre une raison particulière dans l'intolérance
des lois romaines qui forçaient les chrétiens à dissimuler leur
culte. Nous ne discuterons pas cette question qui est encore
controversée. Nous nous arrêtons au fait : les peintures chré-
tiennes des deux premiers siècles sont surtout symboliques, c'est-
à-dire, comme l'expliquent les auteurs de Rome souterraine,

les premières institutions U 0 .' \'f3'^y=^^^\^k \ ■ <'< '/â.1) [îl cJ le véhicule d'une idée plus

chrétiennes, les origines . ( 4i*=^^^=ffl li»4fe^j!^^^^î^^Zg4£jp^O^| tunL_jl3 haute, qu'elles sont chargées.

mêmes de l'Église ». Nous -=M*«j<bwwlMpM«Ma»«^«Mi^*BM»M mi"—.....■ mÊâammïmmid——S pour ainsi dire, d'amener à

laisserons de côté toute préoc- Gravure tirée de Rome souterraine. {Paris, Didier. l'esprit du spectateur ».

cupation de cette nature. L-a signification de ces

Nous voulons seulement chercher dans ce livre et en extraire
les renseignements qu'on y peut trouver sur la forme et sur les
caractères particuliers de l'art chrétien dans les siècles qui ont
immédiatement précédé et suivi le triomphe du christianisme.

Ce volume contient un résumé ou, pour mieux dire, une
réduction de l'œuvre total de M. de Rossi, tel qu'il se trouve
dans les deux volumes in-folio de la Roma sotterranea italienne
et dans un grand nombre d'articles publiés par le même auteur
dans le Bullettino di archeologia cristiana fondé par lui en i86î.
On doit donc s'attendre à y trouver, non pas tous les documents
réunis dans ces publications antérieures, mais un choix des
documents les plus importants, ceux qui par conséquent per-

images n'est pas toujours facile à trouver, et nous n'oserions
pas affirmer que M. de Rossi y ait toujours réussi. Mais nous
devons constater qu'il porte dans ses interprétations une pru-
dence et une discrétion qui n'ont pas eu beaucoup d'imitateurs.
Les plus anciennes et les plus fréquentes sont l'ancre, qui repré-
sente l'espérance ; l'agneau ou la brebis, qui rappelle l'idée du
troupeau dont Jésus-Christ est le pasteur ; la colombe, symbole
de l'âme chrétienne sortie du corps, ou quelquefois, mais rare-
ment, du Saint-Esprit. La colombe est quelquefois figurée
buvant dans un vase ou becquetant des grappes de raisin ; d'au-
tres fois, elle porte dans son bec un rameau d'olivier. On'trouve
assez souvent plusieurs symboles unis sur le même monument.

mettent de se rendre le mieux Ce qui peut paraître plus

par m! de Rossi en six classes." ^1^^ oios, dit Claudien (De Phœ-

Cette division, souvent difficile Gravure tirée de Rome souterraine. (Paris, Didier.) nice, v. 17).

h maintenir dans toute sa ri- Il ne faudrait pas du reste

gueur, paraît cependant ne pouvoir être remplacée utilement
par aucune autre :

i° Peintures symboliques, c'est-à-dire exprimant des idées
au moyen de signes artistiques ;

20 Peintures allégoriques, représentant plus ou moins exac-
tement les paraboles de l'Évangile ;

3° Peintures relatives aux faits historiques de l'Ancien et du
Nouveau Testament ;

4° Peintures représentant la figure de Jésus-Christ, de la
Vierge et des Saints ;

5° Scènes tirées des vies des saints et de l'histoire de l'Église ;

6° Peintures représentant des emblèmes et des faits relatifs
à la liturgie chrétienne.

Le livre IV, de beaucoup le plus considérable de l'ouvrage,
est tout entier consacré à l'étude de ces diverses catégories de
sujets.

Le caractère qui domine dans les peintures des Catacombes,

croire que la présence du nimbe indiquât nécessairement une
peinture chrétienne. M. de Rossi croit que le nimbe a été
inventé par les Égyptiens, d'où il est passé aux Grecs et aux
Romains. Les figures des empereurs étaient nimbées. Dans un
bas-relief de l'arc de Constantin on voit Trajan avec le nimbe;
une médaille d'Antonin le Pieux le montre également nimbé.
Dans les mosaïques chrétiennes de Ravenne, datant du ve siècle,
le nimbe est donné non-seulement à Jésus-Christ, à sa mère
et aux anges, mais encore à Justinien et à sa femme Théodora.
Hérode lui-même est nimbé dans une mosaïque de Sainte-Marie-
Majeure (433). On ne sait pas à quelle époque les chrétiens
adoptèrent le nimbe. Ce qui est certain, c'est que dans les coupes
et patènes des Catacombes, dont la date est fixée généralement
entre le milieu du m0 et du iv° siècle, le nimbe est rarement
dessiné. On n'en peut citer plus d'une douzaine d'exemples. Dans
beaucoup de fonds de coupe les saints sont figurés avec une
couronne placée près d'eux, quelquefois ils la tiennent à la

»
 
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