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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0127

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96

L'ART.

portrait du Gouverneur, M. le prince de Soubisè, offert par
celui-ci à la ville. Ce dessin, représentant des Amours soufflant
dans la trompette de la Renommée et entoure's d'attributs guer-
riers, est assez bien composé ; il fut exécuté en 1767. Ce portrait
du prince de Soubise, qui était placé au Conclave, figure encore
dans un inventaire de 1790. »

Plus intelligente que les Académies actuelles, l'Académie
lilloise dont M. Houdoy nous présente chaque membre dans de
brèves mais complètes notices, ne commettait pas la sottise
d'exclure les femmes ; c'est ainsi qu'une Anglaise, Miss Anne
Wetherill, figure sur la liste des membres ; cette académicienne
était paysagiste, et c'est comme telle qu'elle fut admise; mais
cela ne l'empêcha pas d'aborder la peinture religieuse, le portrait
et la miniature.

Roland, le maître de David d'Angers, qui, disciple recon-
naissant, lui a consacré une excellente notice, a fait également
partie de l'Académie des Arts de Lille.

Nous ne pouvons mieux terminer les lignes, à notre regret
trop concises, que nous consacrons à l'ouvrage de M. Houdoy,
— mais l'espace nous est ménagé, — qu'en adhérant à la conclu-
sion qui ressort tout naturellement, dit-il avec raison, de son
rapide exposé, et en insistant sur l'influence féconde des écoles
et des. expositions provinciales.

Dès le xvin0 siècle, on comprenait à Lille cette vérité deve-
nue depuis un lieu commun :

« En 1755, la ville avait fondé des écoles de dessin et de
peinture; en 1773, elle organisait des expositions annuelles;
enfin en 1775 elle créait une Académie des Beaux-Arts. Grâce à
ces mesures, qui étaient alors des nouveautés, en moins d'un
quart de siècle, la ville de Lille vit sortir de ses écoles des gra-

veurs comme J. B. Liénart, Helman, les deux Masquelier ; des
sculpteurs comme Roland, Corbet, Lortioit; des dessinateurs et
des peintres comme Wicar, F. Watteau et Donvé, nous ne
citons que les noms les plus célèbres ; de plus elle développait
dans la population le goût des arts à un degré assez élevé pour
que des artistes étrangers et d'une valeur réelle crussent de leur
intérêt de venir solliciter chez elle le titre d'académicien et
prendre part à ses expositions annuelles.

« Si, à l'époque actuelle, bien plus qu'au siècle passé, Paris
seul peut donner aux artistes une célébrité définitive, la pro-
vince n'en a pas moins son rôle à jouer.

« Comme autrefois, en développant l'enseignement artistique
libéralement et généralement offert à tous, en organisant des
expositions fréquentes, elle révèle à eux-mêmes des artistes
dont la vocation a besoin pour se manifester d'un concours de
circonstances favorables. En ce qui concerne la ville de Lille,
nous n'avons pas besoin de citer des noms, qui sont dans toutes
les bouches, pour avoir le droit d'affirmer que nos écoles conti-
nuent dignement leurs traditions séculaires. »

La ville de Lille qui, « en 1783, pour exciter à un plus haut
point l'émulation des élèves, avait décidé qu'à partir de l'année
1784 il serait, tous les trois ans, ouvert un concours dont le
lauréat recevrait une pension de la ville, afin d'aller continuer
ses études à Paris », est en effet restée invariablement fidèle à
cette noble initiative aujourd'hui presque séculaire ; aussi a-t-elle
l'honneur d'être à la tète du mouvement artistique en province
tant par ses remarquables musées que par les artistes qui ont
débuté dans ses excellentes écoles et se sont développés sous sa
féconde protection.

Louis Decamps.

LES PROCHAINES V

MM. Christie, Manson et Woods annoncent les ventes
suivantes qui auront lieu à Londres, dans leur magnifique
local, 8, King Street, Saint James's square :

Le lundi 28 janvier : le reste de l'importante collection
de porcelaines de Chine et du Japon et de curiosités, de
M- C. R. Thatcher, fruit d'un voyage de six années dans l'ex-
trême Orient.

Le samedi 2 février : un grand choix de tableaux modernes,
anglais et étrangers ;

Le mercredi 13 février : un magnifique service de table en
argenterie ;

Le jeudi 14 février : un choix précieux d'anciennes porce-
laines, parmi lesquelles de beaux vases vieux Sèvres, de beaux
Wedgwood et autres provenant des collections de la duchesse
de Bedford, de la comtesse de Portsmouth et de Lord Cadogan ;
des bronzes, des meubles Louis XIII, Louis XIV, Louis XV et
Louis XVI, etc., etc. ;

Le samedi 16 février : une collection de tableaux mo-
dernes.

Dans la seconde quinzaine de février :

Une précieuse collection d'anciennes gravures anglaises en
mezzo-tinte, épreuves d'artistes, d'après Gainsborough, Rey-
nolds, Romney, etc., etc. ;

La collection de porcelaines de feu Edward Basil Jupp,

ENTES DE LONDRES

F. S. A., principalement composée d'anciennes porcelaines an-
glaises; les dessins, gravures et autographes du même; sa collec-
tion de tableaux, et sa bibliothèque composée principalement de
livres d'art et de livres illustrés ;

Les œuvres laissées par feu W. F. Frost, R. A., et sa petite
mais intéressante collection de tableaux, dessins et gravures;

La collection de sculptures de feu miss Webb, sculpture
anglaises pour la plupart.

Le samedi 2 mars : la collection de tableaux modernes de
M. W. J. Alt, et le lundi 4 mars, sa collection japonaise, récem-
ment exposées à Bethnal Green Muséum;

Le mardi 26 mars : la sixième et dernière part de la célè-
bre collection Bohn, ainsi appelée du nom d'un amateur et
connaisseur émérite, Henry Q. Bohn, qui a mis près d'un demi-
siècle à la former ; cette sixième et dernière vacation de la vente
Bohn sera essentiellement consacrée à la céramique ancienne ;
le catalogue comprend 760 numéros;

Le samedi 10 mars, les œuvres et la collection de feu
F. W. Topham.

En avril :

La magnifique collection de feu Henry Danby Seymour,
comprenant 230 gravures de Rembrandt, dont plusieurs de la
plus grande rareté, et 16 dessins originaux du même maître,
dessins à la plume rehaussés de sépia ou de couleur.

NOTRE EAU-FORTE

Nous publions avec la présente livraison une planche originale exécutée pour l'Art par l'habile aquafortiste M. Théophile Chau-
vel. Souvenir du Berri, tel est le titre de cette belle eau-forte, digne à tous égards de l'éminent artiste auquel les abonnés de l'Art
doivent déjà tant de remarquables gravures, et notamment le ravissant paysage : A Saint-Jean-le-Thomas, publié dans notre 3e année,
tome II, page 114.

Le Directeur-Géran:, EUGÈNE VÉRON.
 
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