i44 L'ART.
rendu à moi-même pour m'occuper de mon art plus que jamais
sans m'occuper trop du qu'en dira-t-on. Ma principale étude est
de bien savoir ce que c'est que le vrai beau et me faire dans
l'art une bonne conscience. »
Il est curieux de rapprocher de cette e'pître un petit billet
de Diderot qui fait partie de la même collection (n° 533 du cata-
logue). « Je vous souhaite... », e'erit Diderot, à qui? nous l'igno-
rons, « un bon lit et une bonne conscience ».
Au fait, l'un n'empêche pas l'autre, mais il est permis de se
demander si le peintre de l'Apothéose d'Homère ne s'est pas fait.
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Autographe d'Ingres. N" 609 du Catalogue Sensier. (Vente des kl, 12 et i) février 187s.)
« dans l'art » s'entend, un bon lit plutôt qu'une bonne conscience.
Quant au « vrai beau », c'est bien à lui d'avoir tenu à en
pénétrer le mystère. Il y a mis le temps. Y a-t-il réussi ? Combien
d'œuvres de lui qui laissent au moins des doutes à cet égard !
Et cependant M. Ingres, le plus tolérant des maîtres, comme
chacun sait, ne laissait pas de prêter l'oreille à la critique. « Je
crois », lisons-nous dans cette même lettre, « que (sans parler des
critiques orduriers) on peut tirer parti même des mauvaises
critiques, quand elles ne serviraient qu'à vous éviter les défauts
que vous n'auriej pas. »
C'est encore une pièce historique que cette lettre intime où
le dogme de l'infaillibilité ingriste est naïvement proclamé.
Le Directeur-Gérant, eugène véron.
rendu à moi-même pour m'occuper de mon art plus que jamais
sans m'occuper trop du qu'en dira-t-on. Ma principale étude est
de bien savoir ce que c'est que le vrai beau et me faire dans
l'art une bonne conscience. »
Il est curieux de rapprocher de cette e'pître un petit billet
de Diderot qui fait partie de la même collection (n° 533 du cata-
logue). « Je vous souhaite... », e'erit Diderot, à qui? nous l'igno-
rons, « un bon lit et une bonne conscience ».
Au fait, l'un n'empêche pas l'autre, mais il est permis de se
demander si le peintre de l'Apothéose d'Homère ne s'est pas fait.
. po-> U ^o^,. i«*.^(u4w {*V«4è mékMHj^C «MU^T^ j^vî^^"
4—^6^2>-^. , yj~*^—t^yio^ij. &£^0 j>C £<j»_ Joua**, f «- A^-nni. A -'*r" i* (^"f T
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Autographe d'Ingres. N" 609 du Catalogue Sensier. (Vente des kl, 12 et i) février 187s.)
« dans l'art » s'entend, un bon lit plutôt qu'une bonne conscience.
Quant au « vrai beau », c'est bien à lui d'avoir tenu à en
pénétrer le mystère. Il y a mis le temps. Y a-t-il réussi ? Combien
d'œuvres de lui qui laissent au moins des doutes à cet égard !
Et cependant M. Ingres, le plus tolérant des maîtres, comme
chacun sait, ne laissait pas de prêter l'oreille à la critique. « Je
crois », lisons-nous dans cette même lettre, « que (sans parler des
critiques orduriers) on peut tirer parti même des mauvaises
critiques, quand elles ne serviraient qu'à vous éviter les défauts
que vous n'auriej pas. »
C'est encore une pièce historique que cette lettre intime où
le dogme de l'infaillibilité ingriste est naïvement proclamé.
Le Directeur-Gérant, eugène véron.