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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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Chronique de l'hôtel Drouot
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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0223

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CHRONIQUE DE L'HOTEL DROUOT.

189

en ce moment à l'École nationale des Beaux-Arts au profit de
l'Association des Artistes Peintres, Sculpteurs, Architectes, Gra-
veurs et Dessinateurs, fonde'e et pre'sidée par le baron Taylor, et
le catalogue est précédé d'extraits de divers journaux. Léon
Belly dont M. Emile Bergerat a excellemment dit dans le Jour-
nal officiel qu'il « est resté toute sa vie fidèle aux principes géné-
reux, aux passions magnanimes et désintéressées, et aux senti-
ments nobles que sa mère avait semés dans son âme d'enfant »,
Léon Belly qui avait affirmé si nettement ses saines convictions
et sa respectueuse religion d'artiste par le choix de ses deux

Etudes dessinées d'après nature en Egypte par

maîtres et par les études des artistes contemporains choisies par
lui pour décorer son atelier, Léon Belly remercierait M. Paul
de Saint-Victor de l'avoir sagement et dignement apprécié en
écrivant dans le Moniteur universel : « Son talent était fort au-
dessus de sa renommée, et je le place, pour ma part, au premier
rang des orientalistes qui marchent derrière Decamps, Eugène
Delacroix, Marilhat, ces chefs de file de la caravane » ; mais
Léon Belly serait scandalisé s'il voyait l'énorme pavé de l'ours
qui lui a été jeté des colonnes du Français par M. Charles Tim-
bal, lequel n'est pas précisément l'un des fruits les moins secs de

Léon Belly. (Vente des 11 et 12 février 1878.)

la peinture. Il faut reproduire, pour l'éternelle confusion d'un
artiste qui écrit mieux qu'il ne peint, ces passages qui feront
hausser les épaules à la postérité si elle descend à s'en occuper,
comme ils font pouffer de rire les contemporains : « Il faudrait
désespérer du goût en France si des tableaux comme les Syco-
mores à Dgiseh ou les Femmes fellahs n'atteignaient pas les
prix qu'on jette aujourd'hui sans marchander aux paysanneries

de F. Millet.....

« On ne connaît guère Belly sous son aspect de paysagiste
français. Il a excellé cependant dans cet art de récente formation,
et non moins que J. Dupré et d'autres, il a droit au titre de
maître. Venu trop tard pour jouer le rôle de précurseur, il a su
à son moment se montrer original parmi les adeptes de cette
nouvelle Renaissance et par la science du dessin, la fermeté de

1 l'exécution et la hardiesse de ses compositions, cependant si sim-
j pies, il aurait pu donner plus d'une utile leçon à ceux dont il
aimait à se proclamer l'élève. »

Point de commentaires, n'est-ce pas ? Rappelons seulement
que Belly eut Troyon et Théodore Rousseau pour maîtres et que
M. Charles Timbal proclame que « Troyon pourrait signer le
Troupeau à l'Abreuvoir » du disciple. Mais ce n'est pas tout.
Voici le bouquet :

« Corot et Rousseau n'ont jamais tenté de rendre avec cette
franchise d'expression dans le détail les frondaisons des hêtres et
des bouleaux, la ramure des chênes. Jamais ils n'ont fait jouer le
soleil sur des gazons ou sur des broussailles aussi attentivement
fouillées du regard et aussi scrupuleusement fixées sur la toile.
Uue poésie menteuse ne vient pas prêter son secours aux impuis-
 
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