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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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Énault, Louis: Le Mont-Saint-Michel, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0283

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LE MONT-SAINT-MICHEL. 247

minces colonnes, que l'architecte a ménagées à tous les angles de la vaste pièce. C'est dans cette
salle, dont les murailles étaient jadis recouvertes de lances, de pertuisanes et de mousquets
rangés sur leurs râteliers, que les vassaux de l'Abbaye se réunissaient à certains jours solennels,
par exemple à la fête de l'archange, leur glorieux patron.

La Porte des Gardes s'ouvre à gauche sur le grand escalier, et à droite sur un couloir qui
conduit à la Basilique et à la Merveille.

La Merveille comprend trois étages de constructions, dont chacun est divisé en deux pièces

L'Abbaye du Mont-Saint-Michel. — Le Réfectoire. — Dessin de Camille Gilbert.

immenses, d'un caractère architectural toujours saisissant, ou par sa grandeur et sa force, ou par
son élégance et sa grâce, mais offrant toujours le plus profond intérêt à l'archéologue et à
l'historien, au poëte et à l'artiste.

La première zone des bâtiments de la Merveille s'appelle les Montgommeries, parce que ce
fut sous ses voûtes que furent mis à mort les quatre-vingt-dix-huit soldats du chef calviniste, qui
avait tenté de s'emparer du Mont-Saint-Michel par surprise, et qui, lui-même, s'y trouva pris
par ceux qu'il voulait prendre, et fut livré au Père abbé.
 
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