DOI Artikel:
Okoń, Waldemar: Artysta o sobie: Autotematyzm w malarstwie polskim 2 pol. XIX w. na przykładzie "Wojny" A. Grottgera i "Melancholii" J. Malczewskiego
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.48708#0283
ARTYSTA O SOBIE
L’ ARTISTE SUR SOI-MEME.
I/AUTOTHEME DANS LA PEINTURE POLONAISE DE LA 2-
MOITIE DU XIX* SIECLE DA.PRES „LA GUERRE” DE GROTTGER
ET „LA MELANCOLIE” DE MALCZEWSKI
L’autotheme pictural — creation qui a pour sujet 1’acte
createur lui-meme — enchevetre dans les processus de la nar-
ration visuelle, a ete presente au cours d’une analyse des
dessins d’A. Grottger La Guerre execute en 1866 et 1867 et
du tableau de J. Malczewski La Melancolie, peint en 1894.
La tendance autothematique se manifeste dans La Guerre
par 1’introduction de 1’Artiste et de sa Muse dans ,,le monde
represente” de cette oeuvre (on y remarque 1’influence de
La L>ivine Comedie de Dante et d’Avant l’aube de Z. Krasiński)
et grace aux cartons qui ouvrent et terminent le cycle et qui
representent d’une maniere allegorique les sources de Tinspira-
tion artistique conęue a la faęon romantique. Deux cartons
constituent le cadre autothematique de narration: le premier,
intitule Suis-moi dans cette vallee de misbre oii la Muse-Genie
appelle 1’Artiste a passer avec elle a travers „tous ces mondes
de la souffrance et du crime”, et le dernier carton, intitule
Humanite, race de Cain qui represente le moment de la lutte
du peintre contrę Dieu — 1’Artiste, dessinant le Createur
au moment ou il frappe d’anatheme 1’humanite, est le contrę
des forces qui peuvent creer et aneantir en meme temps.
Dans la Melancolie 1’autotheme reste en rapport avec
,,1’espace de creation” obtenue grace a la double perspective
de reception, „interieure” de l’oeuvre et „exterieure” du
spectateur; le peintre qui „peint” dans la sphere „du monde
reprósente” de l’oeuvre et qui est un alter ego de 1’auteur
du tableau, ainsi que les personnages montres sur sa toile
en sont un equivalent visuel. Le subjectivismo des aetions
creatrices est ioi oppose a Tobjectivisme du spectateur, et le
personnage symbolique de la Melancolie est place dans le
monde du spectateur et non pas dans la creation meme.
Dans les deux oeuvres on a distingue „le plan crśe” et „le
plan dans lequel on cree”. Dans La Guerre ils sont nettement
separes l’un de l’autre (personnifications de 1’Artiste et de
sa Muse, cadre narratif du cycle), tandis que dans La Me-
lancolie le plan autothematique penetre profondement dans
la structure du monde presente et sa diyersite, son lietero-
genite ne sont signalees que par 1’emploi de „la perspective
interieure”, dirigee vers la presentation de 1’acte createur;
cette perspective semble le separer d’une maniere objective,
neutre des elements n’etant pas directement lies au processus
meme de peindre. Dańs le tableau de Malczewski la penetration
d’un plan dans l’autre a pourtant lieu, ils s’identifient, et
pour cette raison les limites entre la Vie et l’Art, entre celui
qui cree et celui qui est cree disparaissent.
Les manieres de concevoir l’Art et THistoire sont une
cle d’interpretation aussi bien pour La Guerre que pour La
Melancolie. A la comprehension statique des relations entre
ces deux notions chez Grottger s’oppose 1’image dynamique
de leur interpretation et de leurs influences dans l’oeuvre de
Malczewski. En meme temps 1’Artiste qui dans La Guerre
est le demiurge egal il Dieu, createur qui domino THistoire
presśntśe, dans La Melancolie il n’est qu’un homme qui
trouye dans sa vie, liee a la creation, de nombreuses barrieres
infranchissables bien qu’elles se soumettent aux essais d’une
symbolisation artistique dont la comprehension et la defi-
nition semblent etre l’un des buts principaux de l’activite
artistique ayant pour sujet le processus de la creation d’une
oeuvre d’art.
Traduit par Krystyna Jachieć
L’ ARTISTE SUR SOI-MEME.
I/AUTOTHEME DANS LA PEINTURE POLONAISE DE LA 2-
MOITIE DU XIX* SIECLE DA.PRES „LA GUERRE” DE GROTTGER
ET „LA MELANCOLIE” DE MALCZEWSKI
L’autotheme pictural — creation qui a pour sujet 1’acte
createur lui-meme — enchevetre dans les processus de la nar-
ration visuelle, a ete presente au cours d’une analyse des
dessins d’A. Grottger La Guerre execute en 1866 et 1867 et
du tableau de J. Malczewski La Melancolie, peint en 1894.
La tendance autothematique se manifeste dans La Guerre
par 1’introduction de 1’Artiste et de sa Muse dans ,,le monde
represente” de cette oeuvre (on y remarque 1’influence de
La L>ivine Comedie de Dante et d’Avant l’aube de Z. Krasiński)
et grace aux cartons qui ouvrent et terminent le cycle et qui
representent d’une maniere allegorique les sources de Tinspira-
tion artistique conęue a la faęon romantique. Deux cartons
constituent le cadre autothematique de narration: le premier,
intitule Suis-moi dans cette vallee de misbre oii la Muse-Genie
appelle 1’Artiste a passer avec elle a travers „tous ces mondes
de la souffrance et du crime”, et le dernier carton, intitule
Humanite, race de Cain qui represente le moment de la lutte
du peintre contrę Dieu — 1’Artiste, dessinant le Createur
au moment ou il frappe d’anatheme 1’humanite, est le contrę
des forces qui peuvent creer et aneantir en meme temps.
Dans la Melancolie 1’autotheme reste en rapport avec
,,1’espace de creation” obtenue grace a la double perspective
de reception, „interieure” de l’oeuvre et „exterieure” du
spectateur; le peintre qui „peint” dans la sphere „du monde
reprósente” de l’oeuvre et qui est un alter ego de 1’auteur
du tableau, ainsi que les personnages montres sur sa toile
en sont un equivalent visuel. Le subjectivismo des aetions
creatrices est ioi oppose a Tobjectivisme du spectateur, et le
personnage symbolique de la Melancolie est place dans le
monde du spectateur et non pas dans la creation meme.
Dans les deux oeuvres on a distingue „le plan crśe” et „le
plan dans lequel on cree”. Dans La Guerre ils sont nettement
separes l’un de l’autre (personnifications de 1’Artiste et de
sa Muse, cadre narratif du cycle), tandis que dans La Me-
lancolie le plan autothematique penetre profondement dans
la structure du monde presente et sa diyersite, son lietero-
genite ne sont signalees que par 1’emploi de „la perspective
interieure”, dirigee vers la presentation de 1’acte createur;
cette perspective semble le separer d’une maniere objective,
neutre des elements n’etant pas directement lies au processus
meme de peindre. Dańs le tableau de Malczewski la penetration
d’un plan dans l’autre a pourtant lieu, ils s’identifient, et
pour cette raison les limites entre la Vie et l’Art, entre celui
qui cree et celui qui est cree disparaissent.
Les manieres de concevoir l’Art et THistoire sont une
cle d’interpretation aussi bien pour La Guerre que pour La
Melancolie. A la comprehension statique des relations entre
ces deux notions chez Grottger s’oppose 1’image dynamique
de leur interpretation et de leurs influences dans l’oeuvre de
Malczewski. En meme temps 1’Artiste qui dans La Guerre
est le demiurge egal il Dieu, createur qui domino THistoire
presśntśe, dans La Melancolie il n’est qu’un homme qui
trouye dans sa vie, liee a la creation, de nombreuses barrieres
infranchissables bien qu’elles se soumettent aux essais d’une
symbolisation artistique dont la comprehension et la defi-
nition semblent etre l’un des buts principaux de l’activite
artistique ayant pour sujet le processus de la creation d’une
oeuvre d’art.
Traduit par Krystyna Jachieć