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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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Laurens, Jean Baptiste: La Rosalba: son portrait au Musée de Dresde
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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0062

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LA ROSALBA. 41

Déjà célèbre, elle étudie la peinture à l'huile, mais ne s'y arrête pas longtemps. Le pastel,
dont la vogue commençait dès la fin du xvne siècle, le pastel la séduit. Elle s'y adonne avec une
application soutenue, travaillant d'après nature chez un ami de son père, dans une maison de
campagne où elle s'était retirée pour se souîtraire à toute influence étrangère.

Il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre maîtresse des procédés aimables, séduisants et
bien féminins de cette peinture, qui devait lui assurer de son temps la faveur universelle et trans-
mettre son nom à la postérité.

L'académie de Bologne, la Clementina, la reçoit au nombre de ses membres en 1703. Deux

Portrait de Rosai.iîa Carriera, peint par elle-même au pastel.
N° 2123 (41 b) de la Galerie royale de Dresde.
Dessin de Bénard d'après une copie faite à Dresde par J. B. Laurens.

ans après, elle est agrégée à l'académie de Saint-Luc à Rome. Les peintures qu'elle avait envoyées
dans ces deux villes avaient obtenu non-seulement le suffrage, mais l'admiration des maîtres con-
temporains. On la comparait à Guido Reni, c'était alors le summum de l'éloge, et l'on regrettait
même de ne pouvoir ressusciter le Guide pour la lui donner en légitime mariage. Peut-être le
Guide eût-il hésité à sortir du tombeau pour épouser la femme, et se fût-il contenté de rendre
hommage à l'artiste. La Rosalba, en effet, n'était rien moins que jolie. Elle n'en eut que plus de
mérite à plaire par la seule grâce du talent. Tout son siècle s'éprit d'elle, et à Paris où elle
passa une année, comme nous l'avons dit à propos de son journal, elle fut l'objet d'un véritable
engouement. C'étaient à chaque instant des fêtes en son honneur, notamment chez Law, l'homme
du système, le roi de l'époque. Toutes les illustrations posaient pour la Rosalba, qui, à Paris

Tome XII. 6
 
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