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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 1)

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Jouret, Théodore: L' oeuvre de Rubens à l'Ermitage impérial de Saint-Pétersbourg
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https://doi.org/10.11588/diglit.16908#0259

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224

L'ART.

que Ton retrouvera au Louvre, au palais Pitti, à Munich, et dans la collection du marquis de
Hertford. Le tableau de Pétersbourg, de dimensions un peu plus petites que ceux du Louvre et
de la collection Hertford, peut cependant lutter avec eux pour la vérité d'impression et surtout
pour l'exécution ferme et serrée. Le second tableau, le Charriot des Carriers, est un des plus
célèbres de l'œuvre du paysage de Rubens ; il a passé par les collections Lassey, Cardogan,
Walpole, et les graveurs (Bolswert et J. Browne, entre autres) en ont popularisé la composition
originale et la hauteur du style, mais sans pouvoir, malgré l'habileté du burin, en marquer tout
le caractère et la saisissante impression.

L'effet d'ensemble du tableau est d'abord dans la lutte du crépuscule contre la nuit qui
s'approche ; le soleil a disparu, et la lune envoie quelques rayons blafards derrière les arbres du
fond : un de ces défis, un de ces problèmes de clair-obscur que Rubens aimait à se poser et à
résoudre triomphalement. Ce qu'on admire bientôt, c'est le choix des lignes, l'agencement des
roches brisées aux premiers plans, et le dessin des arbres aux silhouettes étranges. Le mouve-
ment du chariot chargé de pierres, dont la roue s'ensable jusqu'au moyeu, l'effarement du cheval
qui se cabre et semble se révolter contre la tâche impossible, l'agitation bruyante de ce groupe
dans le silence du paysage tourmenté, ce site sauvage qui, on le sent, va devenir sinistre quand
la nuit sera plus sombre, ce rude labeur rustique qui s'accomplit dans ce cadre mystérieux, sous
des lueurs indécises, à cette heure troublante, éveillent une sorte d'anxiété, une émotion péné-
trante qu'aucun paysagiste ne nous a jamais fait connaître, si ce n'est Jacques Ruysdaël, dans sa
magique évocation du Cimetière des Juifs — au musée de Dresde.

Théodore Jouret.

tement de Rubens. Son authenticité n'a jamais été contestée par les personnes compétentes. Smith l'indique sous le nom de Rubens, au n° 578
de son Catalogue raisonné, tome II. Enlevé au Louvre en 1815, le tableau a été restauré à La Haye. Dans ce même tome II, publié en 1830,
Smith évalue le tableau à 550 guinées. Il porte le n» 217 du musée de La Haye.

Les gravures que nous reproduisons en fac-similé dans cet article et celles que nous avons données dans les articles de M. Jean Rousseau
sur l'œuvre de Rubens en Italie et en Espagne (pages 19; à 208) sont de magnifiques épreuves qu'a bien voulu nous confier un iconologue bien
connu, M. Lacroix, qui a réuni une des plus belles collections de pièces des maîtres de l'école d'Anvers.

Cul de-lampe tiré

de l' « Orthographia »

de Joh.

Daniel Preisler.
 
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