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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 47.1985

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Recenzje - Wystawy
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Morawska, Hanna: Wystawa Maneta w stulecie śmierci arlysty: Paryż 1983
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https://doi.org/10.11588/diglit.48708#0388

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RECENZJE — WYSTAWY

(Test pourquoi je voudrais ajouter quelques hypothfeses que
m’a suggerees l’exposition de Manet, aux considerations
fondamentales de M.Theodor Reff sur ce sujet.
I. M. Reff compare Le guitarero do Manet de 1860 (ii. 3),
au Portrait de Louis Geymard de Courbet, de 1857, et noto
la ressemblance evidento do poses do deux figuros; il no
suggero pourtant 1’influenco de la toilo de Courbet sur Manet,
mais rapporte les deux a la source commune de la sculpture
grecque, la Yictoire nouant sa sandale.
Or, on peut supposer un autre lien, conscient cette fois,
entre Le guitarero et la peinture de Courbet. Le moloncclliste
de 1847 (il. 4) est un des autoportraits do jeunesso ou, comme
dans Le scuplteur ou L’homme blesse nous voyons Courbet
travesti. L’atmosphere du tableau est lyrique ot lo violon-
cellisto inspire. Et, co qui est specialement interossant, le jeuno
peintre s’inspiro evidemment de la peinture espagnole.
Champfleury ecrit a propos de ce tableau: on mettrait dans
le musee espagnol son portrait d’ tHomme: d la basse » qu’il
resterait fier et tranguille sans craindre les Yelazguez et les
Murillo. Manet devait connaitro cette toile, montree a l’ex-
position do Courbet de 1855. On se demando alors si Le guita-
rero ostensibloment, par le titre memo, lie ń. 1’Espagne,
n’est pas une reponse de Manet a 1’hispanisme de son aine 1
Si la face niaise de guitarero n’est pas uno ripostę au visage
illumine du violoncelliste ? Remarquons encore, que les doux
personnages jouent de la main gauche d’instruments dont on
jouo normalement do la main droito! Memo si los rappro-
chements et les contrastes de ces doux toiles etaient acciden-
tels lour oomparaison montrerait bien la difference des
points de depart de deux artistes.
II. Si nous acceptons, que Manet s’oppose sciemment aux
tendances romantiques du jeune Courbet, il faut peut-etre
comparer encore deux tableaux: Gitane a la cigarette de Manet,
de 1862 (il. 8) et La paysanne au madras de Courbet, de 1848,
(il. 9). Mile Heleno Toussaint dit de cette demiere toile,
qu’on y sont une sentimentailite rustigue qui l’apparente par
1’esprit avec les romans campagnards de George Sand et voit
dans la joune paysanne une reponse a la Potite Fadette.
II semblo, que la Gitane de Manet est aussi un personnage
litteraire et notamment la Carmen de Merimee. En faveur
de cette proposition parle 1’esprit d’ensemblo de la toile,
*’exprossion temeraire du visage do la jeuno filie, la cigarette

dans sa bouche, des chevaux touchant presque ses bras,
la composition hardio du tableau. Cette fois encore il semble
probablo, que Manot opposa sa Gitane expressive ot ploine
de temperament a la paysanne roveuse ot lyrique de Courbet.
III. M. Reff dans son article cite ci-dossus (p. 15) parle
des disproportions entre les personnages et lo pyasage du fond
dans plusiours toiles do deux artistes. En comparant de ce
point do vue Les demoiselles du willage (il. 12) et Le dejeuner
sur l’herbe (il. 11) 1’auteur pretend que la composition de deux
tabloaux a une source commune dans la gravure de Mare-
antonio Raimondi presentant Le jugement de Pdris (il. 14).
Continuant sa pensee 1’auteur constate, que quoique cette
gravure est genóralement consideree comme la source de la
composition du tableau de Manot, personne n’a remarque,
quo les trois deosses du miliou de cette meme gravure ont
servi pour la composition des Demoiselles du village. Et
vraimont la trouvaillo est aussi ingenieuse que tentante.
Pourtant des figuros fortes, dynamiques et mouvementees
des dóessos do Marcantonio paraissent assoz óloignees de
personnages legers et statiques de Courbet. II parait plus
probablo quo ses demoiselles proviennent de la gravure
franęaise du dix-liuitiemo sieclo. En un autre lieu j’ai avance
1’hypothdse, quo la gravure do Jean Baptisto Chapuy, Pro-
menadę au Bois de Vincennes (il. 13) est la source do la
composition des Demoiselles du village. Travaillant a Var-
sovie, je ne poux pas determiner si Courbet pouvait connaitre
la gravuro do Chapuy; il est possible qu’il a utilise une autre
gravuro du dix-huitieme sifecle. Peut-etre qu’il s’est servi
do deux sources a la fois ?
IV. La derniero supposition concerne Portrait de Yictorine
Meurent, do 1862 (il. 7). Le contour de la tete, le dessin du
visage, la coiffuro, l’expression des yeux et surtout la faęon
dont la lumiero tombe sur le visage et le cou du modele
fait penser quo la source probablo do ce tableau est un portrait
de la haute renaissance florentine.
On trouvo une delimitation paroillement tranchante
de 1’ombro et de la lumiere dans quelques portraits de Bron-
zino, comme le Portrait d’Eleonorę de Tolbde (Berlin, Musee
Dahlom), choz Andres del Sarto et dans des portraits ano-
nymes florentins vors 1600. Je no peux pas proposer un
exemple concrot, mais je erois que Fon pourrait lo trouver.
 
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