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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0098

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DE LA SCULPTURE POLYCHROME. IRE PARTIE. 55

en marbre rouge. Il paraît que le nu seul de la figure fut coloré ; la draperie, le griffon
et la lyre ne présentent aucune indication de couleurs.

Les mêmes apparences de teintes diversement foncées et diversement appliquées, se
remarquaient encore il y a peu d'années à la belle Diane de Versailles. Mais, comme je
l'ai dit, ces témoignages disparaissent chaque jour de plus en plus. Ainsi la dernière
restauration qu'a éprouvée cette statue de Diane, a effacé une partie des restes de couleur
qui détachaient sa draperie du nu. Et, ce que j'avance ici, je le tiens de l'artiste même
qui fut chargé de cette restauration.

Lors de la découverte de la Pallas de Velletri, qu'on voit aujourd'hui à Paris, les yeux
et la bouche de cette statue colossale étaient encore empreints d'une couleur violette.
Cette teinte, qui se trouvait au globe de l'œil, à la paupière et aux contours des lèvres,
était fort sensible avant que la statue fût retirée de la terre. Depuis, et peu-à-peu elle s'est
évanouie (0. Il parait qu'il y avait aussi sur le marbre des traces de dorure. Tout cela
prouve, nonobstant d'autres conjectures contraires 0), que cette belle statue fut de la
Sculpture Polychrome.

On peut indiquer à ceux qui voudraient vérifier ces témoignages, la Vénus d Arles, un
Esculape, n° 4o, de la salle dite des Saisons, au Musée Napoléon, et n° 18, une statue
de l'empereur Pupienus qui reçut jadis et conserve encore l'empreinte d'un encaustique
coloré.

Mais il est peu de marbres antiques plus convaincants à cet égard qu'un beau buste
colossal d'Othon, destiné à être placé dans le même Muséum, et qui se trouvant au mo-
ment où je rédigeais ces recherches (l'an 1806) sous la main de l'artiste qui le restaurait,
me permit de l'observer avec plus de facilité. Ce buste n'a d'antique que le visage et une
portion du cou; mais la fracture a contribué à faire mieux constater, et l'application de
la couleur rouge qui lui fut donnée, et la manière de cette préparation ; car il était facile
de distinguer jusqu'à quelle profondeur avait pénétré la substance colorante. Quoique
incorporée assez avant dans le marbre, elle parait avoir pâli, à moins qu'on ne prétende
que dans l'origine on lui ait donné peu d'éclat. Quoi qu'il en soit, son ton était resté encore
assez foncé, pour qu'on ait été obligé de teinter de sanguine le marbre nouveau dont on
s'est servi pour réintégrer ce buste, et lui rendre son ancien ensemble.

PARAGRAPHE X.

£>e l'art des alliages dans son rapport avec la méthode de teinter les ouvrages en métal;
et de l'usage d'introduire des couleurs dans les statues de bronze.

^ cnr-tnnt des fVrppç dans l'art de la fonte en statues,
Vanter l'habileté des anciens, et sur-tout aes ^recs,aans ian ,

„ fe-. . Q11 Ae tout le monde, et ce qu'attestent encore anjourdhui les
ce serait redire ce qui est su ae tout * > i .

f-i, _ _ ac _itî<5 neut-être que les récits mêmes des écrivains,

taibles restes de leurs ouvrages plus peut eu. ^

/ \ _ _ , , „ oftl mars i 7q8 , témoigne de ces particularités dans une lettre

(0 M. Fernow, Neuer Deutscher Merkur, pag. 301, mars i7y , „ 1

écrite de Rome. _ (a) Monum. inédits de M. MilHn, ton». II, liv. III, pag. i94-
 
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