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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0431

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348 LE JUPITER OLYMPIEN.

Corybantes, ils étaient sculptés autour du soubassement général clu monument {voyez
PL XXI). Et qui nous dira que le beau bas-relief antique du Museo Pio Clem. ( tom. IV,
Pl. IX) n'est pas une répétition de celui que Pausanias indique ici, ou n'est pas le même?

Si le lecteur admet l'ensemble des masses et des détails dont les rapports paraissent
résulter très - naturellement du texte de Pausanias, et s'il veut prendre la peine d'en ima-
giner la combinaison, à l'aide des modèles de l'antiquité, plutôt que par l'esquisse ci-jointe,
il conviendra, je pense, que le trône d'Acacesium devait former une grande et belle com-
position, d'un effet pyramidal, et d'un genre imposant.

On serait tenté de croire qu'autrefois aussi elle s'était fait remarquer sous quelqu'un
de ces rapports. Une particularité décrite par Pausanias peut le donner à entendre.
Lorsqu'on sortait du temple, on trouvait à main droite, ou incrusté ou fixé dans le
mur, un miroir dont la disposition était telle, que le spectateur ne s'y apercevait pas
d'abord lui-même, ou ne s'y voyait que confusément; mais il était frappé de la repré-
sentation entière des statues qui s'y réfléchissaient, avec tous les accessoires et tous les
détails du trône.

Je suis loin de me flatter que le dessin ou le projet de restitution que j'ai hasardé,
fasse, à l'égard du lecteur, l'effet de ce miroir. Il me suffirait que cette légère image fût
jugée vraisemblable dans les points principaux de son ensemble, et assez exacte pour
autoriser à en tirer des conséquences, à l'égard d'autres monuments, dont les descriptions
sont ou moins complètes, ou plus incohérentes.

PARAGRAPHE VI.

Du trône des grandes déesses à Mégalopolis par Damophon de Messène.

Au paragraphe premier de cette section, j'ai présenté en esquisses les restitutions de
plusieurs trônes ou monuments placés dans l'intérieur des temples, et auxquels il n'avait
manqué, pour être reconnus, que de se trouver rapprochés dans une catégorie com-
mune, et d'être mieux décrits. On a déjà remarqué que les descriptions de Pausanias
manquent presque toujours de méthode. Ce n'est jamais le coup-d'œil d'un artiste, ni le
langage d'un homme exercé à rassembler par le discours les parties d'un tout. Il n'y a
chez lai ni liaison, ni transition, ni point d'arrêt. On passe du péribole d'un temple au
sanctuaire, sans être instruit du changement de lieu. L'ouvrage le plus composé, il le
décrit quelquefois de façon à faire croire que toutes ses parties sont sans connexion entre
elles. Aussi est-il arrivé, comme j'en donne dans cet ouvrage plus d'une preuve, que les
traducteurs et les commentateurs ont passé sur de belles et grandes compositions, sans
s'en être aperçus, sans en avoir ni conçu, ni fait revivre l'idée.

Pour donner un exemple de ce que j'avance, je veux placer ici sous les yeux du lec-
teur, la traduction de l'article de Pausanias, qui regarde le trône des grandes déesses à
Mégalopolis.

« A l'entrée du temple (de Cérès et Proserpine) sont des statues de Diane, d'Hygiée,
 
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