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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0437

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35i LE JUPITER OLYMPIEN.

La restitution que j'en ai hasardée (voy. Pl. XXII), a eu pour but, d'une part, de
remettre ensemble ce que la description avait désuni, et, d'autre part, de montrer com-
bien il est facile qu une description mal faite ne donne aucune idée de ce qu'elle devrait
représenter. En admettant que l'esquisse ci-jointe aurait quelque vraisemblance, rien ne
sera plus facile que de faire sur elle l'épreuve du défaut que je reproche à Pausanias. Il
ne s'agira que d'en parcourir les parties, sans leur donner les liaisons que le discours
sait placer entre les objets dont il doit indiquer la connexion. Au lieu d'un grand tout,
on aura cinq ou six morceaux détachés.

Je vais me permettre, sur le vu de cette esquisse, la méthode inverse de celle de
Pausanias.

« Au fond du temple de Mégalopolis, s'élève sur un piédestal carré et de 10 pieds de
« haut, le trône des grandes déesses. Un siège commun les réunit. La proportion de
« chaque figure est de i5 pieds. Cérès est toute de marbre. Quant à Proserpine, elle n'a
« de cette matière que la tête, les bras et les pieds; le reste du corps est drapé et en
« bois doré. Un petit Hercule d'une coudée occupe, à côté de Cérès, l'extrémité du trône
« où siège la déesse. En avant de chacun des deux colosses, et sur le piédestal qui les
« supporte, on voit, à droite et à gauche, la statue beaucoup plus petite d'une jeune
« fille en tunique courte. Chacune porte sur la tête une corbeille de fleurs. Le devant
« de la masse qu'on vient de décrire, est occupé par une grande et belle table, ornée de
« bas-reliefs, et sur laquelle s'élèvent les statues en petit de deux Heures, de Pan et
« d'Apollon. Le bas-relief qui règne autour, a pour sujet l'éducation de Jupiter, etc. etc. »

Cette description est la même que la précédente. Mais tout lecteur y saisira à-la-fois,
et l'idée d'un tout, et celle de ses parties.

PARAGRAPHE VII.

Du trône et de la statue d'or et ivoire d'Esculape a Épidaure, par Thrasymède.

L'époque de Damophon de Messène nous a été indiquée sur-tout par celle de la ville
de Mégalopolis, où l'on voyait plusieurs de ses ouvrages. La même indication doit nous
conduire à rapporter au même temps le trône de Jupiter, fait dans la ville qu'on vient
de nommer, et dont on peut voir une légère idée n° i de la Planche XIX. Cet ouvrage
était de Céphissodote et de Xénophon, qui y travaillèrent conjointement. Céphissodote,
étant placé par Pline (0 dans la 120e olympiade, cette particularité confirme l'opinion
que nous énonçons sur le temps où vécut Xénophon, et sur celui vers lequel il faut
croire que fut exécutée la statue, probablement en or et ivoire, ou du moins acrolythe,
de la Fortune à Thèbes.

(1) Pline a cité, pour la 102e olympiade, un autre artiste du même nom ; car il est difficile de prendre ici
en grande considération la variété d'orthographe du t à IV. Et il nous apprend que Praxitèle eut pour héritier
de sa fortune et de son talent, un fils nommé Cephissodore ou Céphissodote. Praxitèle est placé par lui dans
la 104e olympiade. Il paraît donc constant que le fils de Praxitèle ne peut être de la 102e olympiade; que
l'époque de la 120e lui convient, et que celui qui travailla avec Xénophon, doit être le même.
 
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