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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0325

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262 LE JUPITER OLYMPIEN

autres, columnas in altitudinem duplices (0 ; 4° le temple de Pœstum, où ces deux rangs de
colonnes et de portiques existent encore (2).

Deux questions peuvent avoir lieu sur la partie de cette restitution : l'une regarde les
deux ordres de colonnes établis l'un sur l'autre ; la seconde se rapporte à la couverture
représentée dans cet intérieur.

Quant au premier objet, j'avoue que c'est arbitrairement qu'on a fait les deux rangs
de colonnes d'ordre dorique. Rien n'y autorise, si ce n'est le temple de Paestum dont on
vient de parler, où ces deux ordonnances sont doriques. Mais Pausanias, en décrivant
un temple qui dut être du genre de celui d'Olympie et de celui du Partliénon (3) (je parle
du temple de Minerve Alea à Tégée, bâti par le statuaire Scopas), nous apprend que
son intérieur était orné de deux ordres de colonnes; que l'ordre inférieur était dorique,

et le Supérieur Corinthien , ô p-èv <$-h irpwToç sçiv ccu-rû xo'fffjioç tûv juovwv &wpto; , d 5s im touto) xopivOio;. Rien

n'empêche par conséquent, vu le silence de Pausanias sur le genre d'ordonnance de
l'intérieur du temple d'Olympie, d'y appliquer telle variété qu'on jugera à-propos.

La seconde question, je parle de celle qui se rapporte à la couverture intérieure du
temple, donne lieu à une discussion plus sérieuse et plus longue : car avant de prononcer
si cette couverture était en plafond plat ou en voûte cintrée, il faut commencer par
décider si lintérieur du Naos était couvert. L'opinion commune étant que les temples
appelés Hypœthres par Vitruve, et du nombre desquels se trouve être le temple d'Olym-
pie, n'avaient, d'après le sens du mot Hypœthre, aucune sorte de couverture, il convient
d'examiner sur quoi cette opinion se fonde. A cette discussion s'en joint une autre non
moins irnportante dans cette matière; car s'il reste démontré que l'intérieur du Naos
d'Olympie était ou plafonné ou voûté, il faudra savoir comment cet intérieur recevait la
lumière.

Ces deux points de critique, que j'ai développés ailleurs avec beaucoup d'étendue (4),
vont être sommairement traités (voy. le paragraphe suivant), et particulièrement dans
leur rapport avec le temple et le Jupiter colossal d'Olympie. De cet examen résultera la
connaissance approximative de la hauteur du Naos intérieur. On a renvoyé les détails
relatifs à ce dernier objet au Paragr. XIV, où l'on arbitre aussi l'élévation totale du trône
de Jupiter.

PARAGRAPHE XII.

De la manière dont était couvert et éclairé Vintérieur du Naos au temple de Jupiter

à Olympie.

Il règne une assez parfaite unanimité entre tous les écrivains modernes, sur l'opinion
que les temples des anciens, ou ne recevaient pas de lumière, ou n'en recevaient que
par l'ouverture de leur porte. Citer tous ceux qui ont soutenu le système de l'obscurité
dans l'intérieur des temples, et sur-tout des plus grands de ces édifices, ce serait énumérer
presque tous les auteurs qui ont écrit sur l'antiquité

(i) Vitruve, liv. III, cap. i, in fine. — (a) Rovin. dell. città di Pœst. Tavol. [7 et 19. Rom. 1784. — (3) Pausarï:,
lib. VIII, cap. 45. — (4) Foj. Mém. de l'Instit., Classe d'hist. et de littér. anc., tom. III. — (5) On se contentera
 
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