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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0312

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DE LA STATUAIRE CHRYSÉLÉPHANTINE. IVe PARTIE. s5i

iaitement d'accord avec la méthode suivie par les anciens dans le rapport des statues
avec leurs bases, et très-conforme encore au système du genre colossal dont on a parlé
(Partie III, paragraphe IX).

Si l'on jette un coup-d'ceil sur le dessin {voyez Planche VIII), on verra que j'ai pris
à-peu-près six de ces dix pieds pour les bas-reliefs, laissant les quatre pieds restants pour
les profils du socle et de la corniche.

Il me faut maintenant justifier la disposition des bas-reliefs rangés sur deux lignes
l'une au-dessus de l'autre. Une fois qu'on accorde le nombre des sujets indiqués par Pline,
on doit admettre aussi que chacun de ces sujets, soit dans l'esprit de la chose, soit dans
le goût de la sculpture antique, dut exiger au moins quatre ou cinq figures. Mais, à
quelque degré qu'on veuille diminuer dans chaque sujet la quantité des personnages, il
ne sera jamais possible de les réduire à une seule rangée, sur un champ de 6 pieds de
haut, en supposant que ces figures occupent tout l'espace en hauteur. Comme elles auraient
augmenté de largeur en raison de leur hauteur supposée de 5 à 6 pieds, on n'aurait pu en
placer que 7 ou 8 sur chaque champ; ce qui donne un nombre tout-à-fait insuffisant
pour la nature de ces compositions.

Dès qu'une seule rangée de figures ne s'accorde point avec les nombreux sujets qu'exige
la génération de vingt divinités, on se trouve naturellement conduit à diviser les champs
ou les surfaces de la base en deux zones; ce qui, diminuant de plus de moitié la dimen-
sion des figures, tend, à les multiplier au quadruple. Les deux grands côtés auront pu
ainsi très-facilement, sur une surface de 6 pieds en hauteur, et de 16 à 17 en longueur,
admettre chacun trente personnages; de sorte que, si l'on en accorde vingt à chacun des
petits côtés, ont trouvera les cent figures dont j'ai parlé.

On peut encore faire autrement la même éjireuve, c'est-à-dire par la supputation des
vingt sujets, et l'on obtiendra un résultat semblable. Trois des sujets auraient été compris
dans chaque rangée des deux grandes surfaces, et deux dans celles des petits côtés; ce
qui donnerait douze sujets pour les grands côtés, huit pour les petits; en tout, vingt sujets.
Du sunt viginti numéro nascentes. Quant à cette répartition de bas-reliefs en rangées
horizontales l'une au-dessus de l'autre, j'en citerais, s'il le fallait, un grand nombre
d'exemples dans les monuments antiques.

Nous n'avons aucun renseignement sur la matière dont furent faits les bas-reliefs du
piédestal. On ne les a figurés en or sur la Planche VIII, que pour se conformer au goût
de tout l'ensemble.

PARAGRAPHE X.

Sur d'autres monuments de la statuaire chryséléphantine, faits par les élèves de Phidias

ou par ses contemporains.

, La période d'art que nous parcourons, et que nous avons appelée du nom même de
Phidias, se trouve presque toute remplie par les nombreux ouvrages de ce fécond artiste.
Il paraît qu'il fut chargé des plus grandes entreprises de son temps, et que, soit par ses

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