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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0317

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256

LE JUPITER OLYMPIEN.

PARAGRAPHE XI.

Restitution du temple de Jupiter a Oljmpie.

Ayant formé le projet, non-seulement d'éclaircir par la critique, mais de reproduire
autant qu'il sera possible en réalité, c'est-à-dire par le dessin, la description du colosse et
du trône de Jupiter à Olympie, je regarde comme un préliminaire indispensable de déter-
miner les mesures, la forme et la disposition du temple où était renfermé ce célèbre
monument.

La partie de cet ensemble la plus compliquée, la plus sujette à équivoque et à incertitude
dans le texte, d'où l'on se propose de la faire ressortir, est sans contredit le trône. La
difficulté de sa restitution procède, comme on le verra, de la manière de décrire em-
ployée par Pausanias (voy. Part. V, paragr. VI et XI), qui décompose toujours sans jamais
recomposer, et aussi de la nature particulière du monument, qui, faute de modèles ana-
logues, et propres à indiquer au moins sa configuration la plus vraisemblable, peut être
envisagé de plus d'une manière, sans qu'on manque de fidélité au texte de la description.
Au milieu de ces incertitudes, il Wy a point d'indication qui ne puisse devenir impor-
tante et instructive, si elle repose sur quelque fait constant et hors de toute atteinte.

Un des éléments les plus utiles à la restitution du trône d'Olympie, serait sans doute
la connaissance de ses dimensions, si Pausanias nous l'avait transmise. On comprend
que dans les objets qui, comme celui-ci, dépendent des combinaisons propres à l'archi-
tecture et à la décoration, la raison du parti qu'on doit prendre ou rejeter est sous
quelques rapports entièrement soumise à l'espace donné, c'est-à-dire à la dimension
prescrite. Nous verrons, par exemple, qu'une certaine manière d'adapter au trône les
quatre Victoires qui, selon le texte, doivent avoir accompàgné chacun des quatre pieds
montants (manière proposée par M. Wolkel, voy. Paragr. XV), outre plusieurs autres
inconvénients dont le dessin peut seul faire apercevoir, a encore celui d'augmenter du
double la dimension en largeur du trône. Or, si la mesure réelle et invariablement
déterminée de la largeur du Naos intérieur entre les colonnes, est une fois connue,
elle devient un argument très-positif pour ou contre la dimension que tel ou tel autre
ajustement permet ou nécessite d'employer dans la composition du trône. Cette mesure
enfin devient une sorte de module architectonique, qui fait connaître les autres rapports
des parties au tout.

Les dimensions du temple en longueur et en hauteur sont aussi des données très-
instructives, parce que d'elles dépend la connaissance approximative de la hauteur du
trône, et par analogie de la proportion du colosse.

Or, on va voir que nous pouvons réparer le silence de Pausanias sur les dimensions
du trône de Jupiter, puisqu'il nous est permis de retrouver, a quelques légères fractions
près, les mesures du temple. Nous devons cet avantage à deux circonstances : l'une, est
l'exactitude que Pausanias a apportée dans la description de l'édifice; l'autre, est le parallèle
 
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